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Maxime Chattam, Léviatemps

Publié le 17 Juillet 2012, 12:15pm

Catégories : #ROMANS

Quelque part entre le Léviathan de Hobbes et La malaise dans la culture de Freud.

 

 

 

Quand Maxime Chattam, l’auteur de "la trilogie du Mal", revisite dans Léviatemps (Albin Michel, décembre 2010) le Paris de l’exposition universelle de 1900 pour mettre en scène un jeune romancier voulant sonder les abysses de la civlisation afin de produire enfin un roman qui prenne aux tripes, on peut être sûr que ce sont les nôtres, de tripes, qui vont être mises à contribution !

 

Il faut dire que le romancier en question, Guy de Timée, mis au ban de la société et logé au-dessus d’un bordel, est plutôt tenace, qu’il a de l’imagination... et que le hasard joue en sa faveur puisqu’un serial killer commence quasi sous son nez de s’en prendre aux femmes de petite vertu qu’il côtoie. Voilà qui vous motive un homme, crédieu !
Le lecteur, lui, sera sutout motivé par l’impressionnante documentation déployée par l’auteur pour rendre proche de nous ce Paris un rien gothique et eiffelien, de même que par le vocabulaire et l’argot oubliés où les personnages puisent leur inspiration et leur vie.

 

Sur fond de progès irréversible et d’obsessions temporelles, l’ensemble est maîtrisé, fait froid dans le dos et donne beaucoup à réfléchir, comme d’habitude chez Chattam, nous plongeant quelque part entre le Léviathan de Hobbes et Le malaise dans la culture de Freud.
A moins que, s’agissant d’un écrivain écrivant sur un écrivain, tout cela ne soit que pure imagination (on n’oserait dire un écrit vain) ?

 

Maxime Chattam, Léviatemps, Albin Michel, 443 p. - 22,30 euros.


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