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Atelier Spinoza "L. 58"(1) - support 1 (questions approche + question 1

Publié le 10 Octobre 2019, 09:00am

Atelier Spinoza "L. 58"(1) - support 1 (questions approche + question 1

Spinoza, Lettre 58 - Support pour une 1ère approche du texte avec les élèves 


Pour commencer : questions pour mieux lire et aborder le texte :
1. De quoi parle le texte ? (thème) 
a. Soulignez dans le texte les mots qui reviennent le plus souvent.
b. A quelle notion du programme de philosophie ces termes se rapportent-ils ? 
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2. Quelle question philosophique s’est posé l’auteur ? (problème)

[NB : Repère : Cause / fin : 
La cause désigne ce qui a déterminé l’apparition d’un phénomène (qu’on appelle son effet) : sans la cause, l’effet ne peut pas apparaître. 
La fin désigne le but poursuivi, l’intention qui est à l’origine d’un phénomène.
Ex. C’est Rodin qui a sculpté cette statue → cause.
Il a sculpté la statue pour devenir célèbre.→ fin. ]

a. Examinez les exemples donnés par Spinoza à la fin du texte : cherchez, pour chacun 
de ces exemples, la véritable cause de leurs désirs :
Le désir de lait du nourrisson : 
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Le désir de vengeance (ou de fuite) de l’adolescent :
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Le désir de parler de l’ivrogne :
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b. Pourquoi peut-on dire que ces désirs ne sont pas de « libres décisions » ? Quel
problème (ou question philosophique) cela pose alors ? 
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3. Que répond l’auteur à cette question ? (thèse)
a. Dessinez un schéma de l’exemple de la pierre qui roule. Expliquez le rapport que fait 
l’auteur avec la liberté humaine, en vous servant du schéma.
b. Que répond donc l’auteur à la question philosophique posée ? Appuyez-vous sur le 
texte. 

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4. Quelles sont les étapes de sa réponse ? (plan)

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question 1 rédigée 

Questions à poser à l’oral par le professeur : 
 Pour les 5 exemples, quelle est à chaque fois la cause du désir ? 
 Quelle est la différence entre vouloir et désirer ? : je peux désirer tromper ma femme mais vouloir lui être fidèle. Je peux désirer fumer et vouloir arrêter de fumer. Volonté = « désir au carré » (ce que je veux = ce que je désire désirer). 


Question 1
Dans ce texte, Spinoza nous propose une réflexion sur le thème de la liberté. Plus  précisément, il se demande si l’impression que nous avons d’être libres recouvre une véritable liberté. En réponse à ce problème, il soutient la thèse suivante : la liberté est une illusion, car nous avons l’impression d’être libres quand nous agissons mais nous ignorons les causes qui nous poussent à agir de telle ou telle manière. Nous pouvons qualifier la thèse de Spinoza de déterministe. Déterminisme = doctrine philosophique suivant laquelle tous les événements de l’univers, et en particulier les actions humaines, découlent de causes qui entraînement nécessairement les mêmes effets dans les mêmes conditions. Donc pour les déterministes l’homme n’est pas libre, car ses actions sont causées par autre chose que lui-même. Cette thèse est surprenante et remet en cause l’opinion commune, car nous avons toutes et tous spontanément l’impression d’être libres, de choisir librement nos actions et d’en être à l’origine.  

Pour établir sa thèse, Spinoza procède en deux temps. Dans un 1er  temps (l. 1-10), Spinoza propose à son lecteur une expérience de pensée, pour le préparer à comprendre sa thèse. Il demande à son lecteur d’imaginer ce que penserait une pierre qui serait en train de dévaler une pente : elle serait persuadée d’être libre, puisqu’elle ignore qu’elle a été poussée par une impulsion externe, et qu’elle est soumise aux lois de la nature, qui rendent son mouvement nécessaire.

Dans un second temps (l. 10-16), Spinoza va faire le lien entre la situation de la pierre et celle de l’être humain, pour exposer sa thèse : comme la pierre, l’être humain est persuadé d’être libre en accomplissant ses désirs, car il ignore leur origine et leurs causes.
Pour illustrer et appuyer sa thèse, Spinoza développe cinq exemples : l’enfant, le jeune garçon, l’ivrogne, le dément et le bavard. Le point commun entre tous ces exemples peut nous éclairer sur la thèse de Spinoza. En effet, à chaque fois la personne a l’impression d’être libre mais ne l’est pas car elle n’est pas gouvernée par sa volonté ni par sa raison, mais par ses désirs et ses passions, qui agissent en elle malgré elle, la poussent à agir même si ça n’est pas forcément sa volonté. L’enfant est déterminé par son corps (faim), le jeune homme est déterminé par les impulsions de son caractère (adolescence = âge où le corps et les passions dominent l’esprit), l’ivrogne est déterminé par l’alcool qui altère son discernement, le dément a son esprit altéré par la folie, le bavard est déterminé par son caractère, renforcé par l’habitude. 

 

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