La Stampa Spettacoli
I 50 anni del mito: Puzo scrisse “Il Padrino” per salvarsi dai creditori, Coppola lo rese eterno
Il 10 marzo del 1969 usciva nelle librerie Usa la prima edizione di “Godfather”
Il protagonista Marlon Brando nel ruolo di Don Vito Corleone in una delle scene più iconiche del “Padrino”: la pellicola vinse nel 1973 tre premi Oscar su dieci nomination
SIMONA SIRI
Pubblicato il 10/03/2019
Era la fine degli anni 60, abitavamo a Long Island, in una casa con il seminterrato che mio padre usava da ufficio. Uno spazio simile a uno stanzino per le scope in cui c’era anche una scrivania con una macchina da scrivere e un tavolo da biliardo. Quando io e i miei fratelli scendevamo a giocare, facevano rumore. Allora lui si arrabbiava e ci urlava: “Silenzio! Sto scrivendo un best-seller!».
Sono le parole con cui Tony Puzo, figlio maggiore di Mario, ha ricordato il padre al quotidiano New York Post in occasione di un anniversario importante. Esattamente cinquanta anni fa — il 10 marzo — usciva nelle librerie americane la prima edizione di The Godfather — Il Padrino, il libro che non solo cambia la vita a lui, ma che tre anni più tardi, nel 1972, cambia la storia del cinema grazie al film diretto da Francis Ford Coppola, con una sceneggiatura scritta a quattro mani dai due.
«Un re e i suoi tre figli»
Morto nel 1999 all’età di 78 anni, Mario Puzo oggi non è qui a godersi le celebrazioni. Coppola sì, e per l’edizione straordinaria dei 50 anni del libro, appena pubblicata da Penguin, ha scritto la prefazione, raccontando come all’inizio il libro non gli fosse neanche piaciuto. «Mi sembrava un prodotto commerciale pieno di sesso e stupidità».
A convincerlo, è la seconda lettura, quando si concentra sull’aspetto familiare della storia e decide che è quella la chiave del film. «Sapevo di essere stato preso in considerazione per dirigere l’adattamento cinematografico e la mia prima reazione fu quella di rifiutarlo. Avendo però bisogno del denaro e un ancora più disperato bisogno di dirigere un film, decisi di rileggerlo e questa volta di prendere appunti accurati. Quello che scoprii è che in agguato c’era una grande storia, quasi classica nella sua natura, quella di un re con tre figli, ognuno dei quali aveva ereditato un aspetto della sua personalità. A quel punto ho pensato che se potevo semplicemente estrarre quella parte del libro e fare il film su quella, allora me ne sarei entusiasmato».
La famiglia Corleone
All’epoca Coppola ha 30 anni, Puzo già 50, ma le cose in comune sono così tante — prima fra tutte le origini italiane — che in breve tempo i due diventano amici.
Il Padrino film viene scritto durante interminabili sessioni a casa dei Coppola, tra pasta al pomodoro, bambini urlanti e vino rosso sempre in tavola. «Per quanto ammirassi il suo talento, il suo modo di esprimersi, alla fine quello che mi piaceva era stare con lui — scrive ancora il regista -. Lo amavo come uno zio preferito, era divertente, così caldo e saggio. Divertente e affettuoso».
Nato a New York da genitori italiani emigrati da Avellino, militare in Germania durante la Seconda Guerra Mondiale, una moglie e cinque figli, un padre che lo abbandona a 12 anni, Puzo alla fine degli Anni 60 ha già all’attivo due romanzi recensiti con ottime critiche ma con pochissime copie vendute. Sommerso da debiti e spinto dall’editore, decide di imbarcarsi nella stesura di un romanzo destinato al grande pubblico e per farlo torna alle origini, alle storie che da ragazzino sentiva nelle strade di Hell’s Kitchen, il quartiere di Manhattan in cui è cresciuto.
La prima stesura sono dieci pagine che raccontano brevemente la storia della famiglia Corleone, con il figlio Michael che arriva al potere dopo l’uccisione del padre. Il suo editore di allora le rigetta. Un amico gli procura allora un incontro alla G.P. Putnam’s Sons, la casa editrice di New York che pubblica tra gli altri Edgar Allan Poe. Un’ora di colloquio e Puzo ne esce con l’ok per il libro e un anticipo di cinque mila dollari.[..]
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traduction :
Les 50 ans du mythe : Puzo écrivit “Le Parrain” pour se sauver des créanciers, Coppola le rendit éternel
Le 10 mars 1969 paraissait dans les librairies américaines la première édition du Parrain.
L’acteur Marlon Brando dans le rôle de Don Vito Corleone dans une des scènes les plus iconiques du Parrain : le film remporta en 1973 trois Oscar sur dix nominations
SIMONA SIRI
publié le 10/03/2019
C’était la fin des années 60, nous habitions au Long Island, dans une maison avec un sous-sol que mon père utilisait comme bureau. Une place semblable à un placard à balais dans lequel il y avait aussi un bureau avec une machine à écrire et une table de billard. Quand moi et mes frères descendions jouer, nous faisions du bruit. Alors il se fâchait et il hurlait : “Silence! Je suis en train d’écrire un best-seller! “
Ce sont les mots que Tony Puzo, fils aîné de Mario, le père a rappelés au quotidien du New York Post à l’occasion d’un important anniversaire Exactement il y a cinquante ans — le 10 mars — sortait dans les librairies américaines la première édition de The Godfather — Le Parrain, le livre qui changea non seulement sa vie à lui, mais qui trois ans plus tard, en 1972, changea l’histoire du cinéma grâce au film réalisé par Francis Ford Coppola, avec un scénario écrit à quatre mains par eux deux.
“Un roi et ses trois fils”
Mort en 1999 à l’âge de 78 ans, Mario Puzo n’est plus ici aujourd’hui pour se réjouir de ces célébrations. Coppola si, et pour l’édition extraordinaire des 50 ans du livre, qui vient d’être publiée par Penguin, il a écrit la préface, en racontant comment au début le livre ne lui plaisait pas beaucoup.“Il me semblait un produit commercial rempli de sexe et de sottises.” C’est la seconde lecture qui l’a convaincu, quand il se concentre sur l’aspect familial de l’histoire et qu’il décide que ce dernier est la clef du film. “Je savais avoir été choisi pour réaliser l’adaptation cinématographique et ma réaction première fut de le refuser. Mai j’avais besoin d’argent et un besoin encore plus désespéré de diriger un film, j’ai donc décidé de le relire et cette fois de prendre des notes soignées. Ce que je découvris est qu’il y avait là dessous une grande histoire, presque classique dans sa nature, celle d’un roi avec trois fils, dont chacun avait hérité un aspect de sa personnalité. À ce moment j’ai pensé que si je pouvais extraire cette partie du livre et faire simplement le film sur celle-là, alors j’en serais enthousiasmé.”
La famille Corleone
À l’époque Coppola a 30 ans, Puzo 50 mais les choses en commun entre eux sont déjà si nombreuses — surtout leurs origines italiennes — qu’en un temps très rapide tous les deux deviennent amis.
Le film Le Parrain sera écrit au cours d’interminables séances à la maison des Coppola, entre pâtes à la tomate, enfants hurlants et vin rouge toujours sur la table. “Bien que j’admirais son talent, sa manière de s’exprimer, ce qui me plaisait par-dessus tout c’était d’être à ses côtés — écrit encore le metteur en scène. Je l’aimais comme un oncle préféré, il était amusant, si chaleureux et sage. Plaisant et affectueux.”
Né à New York de parents italiens émigrés d’Avellino, militaire en Allemagne pendant la Second Guerre Mondiale, avec une femme et cinq fils, un père qui l’abandonne à 12 ans, Puzo à la fin des années 60 a déjà à son actif deux romans recensés avec d’excellentes critiques mais avec peu d’exemplaires vendus. Submergé par les dettes et poussé par l’éditeur, il décide de s’engager dans la rédaction d’un roman destiné au grand public et pour ce faire il revient aux origines, aux histoires qu’il entendait gamin dans les rues de Hell’s Kitchen, le quartier de Manhattan dans lequel il a grandi.
Le premier jet de dix page raconte brièvement l’histoire de la famille Corleone, avec le fils Michael qui arrive au pouvoir après le meurtre du père. Mais son éditeur de cette époque le rejette. Un ami permet alors une rencontre avec G.P. Putnam’s Sons, la maison d’édition de New York qui a publié entre autres Edgar Allan Poe. Une heure d’entretien et Puzo en sort avec l’accord pour le livre et une avance de cinq mille dollars. [..]
frederic grolleau
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