Un livre dédié aux problèmes de l’écologie mondiale et sur les dangers qui menacent l’air, l’eau, la Terre et les animaux.
Réquisitoire contre les blocages responsables des catastrophes qui guettent l’état de la Terre surpolluée, malgré les solutions transversales qui existent. A la fois tribune politique et coup de gueule, Stop est un ouvrage - imprimé sur du papier recyclé - attractif et tous publics qui offre un visuel très clair en faisant participer des personnalités connues dans le monde entier, scientifiques, philosophes, écrivains, artistes et politiciens. Un livre dédié aux problèmes de l’écologie mondiale et sur les dangers qui menacent l’air, l’eau, la Terre et les animaux (soit les quatre chapitres de l’ouvrage). Un ouvrage en forme de diagnostic qui essaie de montrer comment on peut convoquer des solutions alternatives à tous ces dangers, après chaque chapitre du livre.
Une terre concassée telle une cannette de boisson quelconque illustre le propos des auteurs pour lesquels l’environnement (ainsi que la question climatique ) est un des enjeux économiques, politiques et économiques majeurs du 21e siècle, l’Homme n’ayant plus que 10 ou 30 ans devant lui afin de renverser la tendance et d’assurer la pérennité de l’espèce humaine. Images chocs, cartes illustratives, propos édifiants et sommation de documents accablants attestent pourquoi " les gouvernements et les principaux acteurs de la vie économique " doivent se décider à " enclencher un véritable processus de réduction des gaz à effets de serre ", faute de quoi " la planète, épuisée de toutes parts, s’expose à des catastrophes "...
Jamais l’homme n’a été aussi près du bord du gouffre, le monde sur le point de s’effondrer. La rotondité terrestre proche de l’éclatement pur et simple. Qui a dit déjà e pur si mueve ?
L’homme, encore. Cet être hors du commun, passé maître en l’art de l’ellipse, qui ne tourne pas rond, incapable qu’il est, selon Sloderjik, de se penser comme une " sphère " responsable. L’homme ; cet être qui se perd dans sa bulle. Ainsi le philosophe Sloderjik voit-il des bulles partout : régions, communautés, famille : des bulles encore des bulles. En trois volumes, Bulles, Globes et Ecumes, parus entre 1998 et 2003, Sloderjik expose en quoi l’homme n’a jamais été en vérité au contact du monde empirique, prisonnier, retenu qu’il est depuis toujours par des sphères diverses et variées. Reclus dans l’ " atmopshère autogène " de l’espace (sur)protecteur qu’il ne cesse de s’inventer, l’homme ne suit qu’un modèle d’être : " être-dans-des-sphères ".
Analysant tout ce qui ressort, formellement, conceptuellement, de la bulle ou du globe, le philosophe voit, du coeur au visage en passant par l’hostie salutaire, de la rondeur partout. A chaque fois le sujet se dissout, creusé, soufflé, mais de cette cavité toujours déjà là à exhiber peut naître une réflexion sur les conditions d’existence de toutes ces sphères entre elles, elles-même contenues, en suspension dans un globe plus vaste... Par là s’ouvre une philosophie de la " relation " et des médias qui permettent l’entre-communication entre les sphères.
Car, c’est tout l’enjeu du 3eme volet, Ecumes, il est des médias qui sont de vrais Judas, des faux-frères, des simili cercles. Des rondeurs sans globes ; des tourbillons, des essaims ou des écumes aux seules qualités esthétiques mais point constitutifs du sujet en soi. Un propos rondement mené et bien plus révolutionnaire - au sens de ce qui rompt avec les habitudes et referme une boucle - qu’il y paraît.
C’est plus l’heure de buller, les gars ! Il est venu, le temps de former de nouveaux cercles mercuriens...
frederic grolleau |
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