Repérages :
Force
- Nom féminin singulier
- Adjectif indéfini
- Verbe à l'indicatif présent 1e personne du singulier
[ Du latin vis, la « force ». Du latin fortia, « acte de courage », « puissance d'action physique », de fortis, « courageux »].
Définition
- vigueur physique, puissance d'action physique
- (au pluriel) ensemble d'énergies en vue d'une action
- courage, capacité plus ou moins grande à produire un résultat
- habilité à exercer des facultés, spirituelles ou physiques
- résistance, solidité d'un objet
- puissance ( force d'un coup, d'une détonation...)
- violence pour contraindre une ou plusieurs personnes
- en parlant d'un groupe, d'une personne, action, pouvoir de contraindre
- se dit d'un État, d'un peuple, de ses ressources, de ce qui le rend florissant
- effort à fournir pour déformer un corps, en modifier l'état de repos ou de mouvement
- degré de puissance, d'efficacité
- (adj. indéfini) beaucoup, comme dans " force personnes... "
Expressions autour de ce mot
- force s de frappe : ensemble des moyens militaires de défense d'un État
- se sentir de force : se sentir capable de
- arriver en force : arriver nombreux
- de force : en forçant
- force + nom : beaucoup
- à toute force : absolument
source : https://www.universalis.fr/dictionnaire/force/
Violence
Dérivé du latin violentia, lui-même issu de vis (force) : « traiter avec brutalité », « transgresser ». La violence désigne la force exercée pour soumettre quelqu’un contre sa volonté. C’est une atteinte portée à la personne humaine (ou à un groupe d’individus) de manière physique ou psychique et qui cause des souffrances traumatisantes. La tradition philosophique s’interroge prioritairement sur l’origine de la violence. Alors qu’elle est naturelle aux yeux de Machiavel ou de Hobbes, elle provient de l’organisation sociale et de l’histoire pour Rousseau ou Marx. Pour la psychanalyse, la violence est constitutive du psychisme humain. On veut savoir ensuite si la violence peut être rationnellement justifiée. Elle est comprise par les gouvernants comme un moyen nécessaire pour maintenir l’ordre. Ainsi Weber définit-il l’État comme l’instance qui a « le monopole de la violence légitime ». Inversement, elle est revendiquée par ceux qui estiment que l’État abuse de son pouvoir et ne peut pas être réformé. C’est pourquoi Marx en appelle à la révolution du prolétariat tout comme Georges Sorel, auteur de Réflexions sur la violence (1908). L’anarchisme, pour sa part, est divisé quant à l’usage de la violence. Allant du simple sabotage au terrorisme, l’action anarchiste peut aussi refuser tout usage de la force, comme on le voit chez Thoreau, Tolstoï et Gandhi, théoriciens de la non-violence. D’une manière générale, la violence ne doit pas être confondue avec la force ou le conflit. Il n’y a de violence que lorsque la force est en action, se déchaîne et cause des préjudices.
source : https://www.philomag.com/lexique/violence
Violence et force, des concepts à clarifier
(...) Nous définissons la violence comme toute parole, action ou omission de l’homme qui viole la personne de l’autre, ses droits, son identité, tout ce qui détruit ou meurtrit l’autre, physiquement ou psychologiquement. La force, elle, est une cause provoquant un effet ou un mouvement et qui n’implique pas la violence (force physique ou morale, force d’âme, force d’un argument, force publique, etc.). La force et la contrainte qui amènent autrui à changer de comportement, qui obligent l’adversaire à négocier et à céder ne sont pas la violence qui le détruit ou le meurtrit.
L’action non-violente, qui se situe au cœur d’un conflit, est précisément l’exercice d’un rapport de force, mais avec une visée de justice et de réconciliation. On ne peut déraciner et délégitimer la violence qu’en réhabilitant la force. Le rapport de force qui résulte d’une campagne d’action non-violente (manifestation, grève, boycott, désobéissance civile) crée les conditions d’un dialogue permettant de négocier une solution juste au conflit. (...)
Étienne Godinot, président de l’Institut de recherche sur la Résolution Non-violente des Conflits (IRNC), journal La Croix, 2018.
source :
https://www.la-croix.com/Debats/Forum-et-debats/Violence-force-concepts-clarifier-2018-03-02-1200917624
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