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"Qu'est-ce qui sépare psychologie, psychiatrie et psychanalyse ?" (exposé)

Publié le 15 Janvier 2025, 13:35pm

Catégories : #Philo (exposés)

"Qu'est-ce qui sépare psychologie, psychiatrie et psychanalyse ?"  (exposé)

Proposition de traitement par les élèves M. & A., T2, lycée naval de Brest, janvier 2025.

 

Introduction

L’inconscient désigne négativement ce qui s'oppose à la conscience, ce qui en est dépourvu et, positivement, l'appareil psychique que décrivent la psychanalyse et aujourd'hui les sciences cognitives. Lorsque l’on étudie l’inconscient, notion au programme de philosophie de terminale, les concepts de psychologie, la psychiatrie et la psychanalyse reviennent régulièrement. La psychologie est une discipline qui vise la connaissance des activités mentales et des comportements en fonction des conditions de l'environnement tandis que la psychiatrie est la branche de la médecine axée sur le diagnostic, le traitement et la prévention des troubles mentaux, émotionnels et comportementaux. La psychanalyse se réfère à une forme précise de traitement de la souffrance psychique et s'appuie sur une méthode qui cherche à traduire la signification des conflits restés inconscient.

Dans cet exposé, nous allons vous présenter plus profondément les 3 thématiques.

LA PSYCHOLOGIE
La « psychologie » est une dérive du latin « psychologia » terme formé du grec ancien en grec : «psuchê» = âme et « logia" = la science/ la recherche. Ce terme vient du savant humaniste croate Marko Marulić. Apparaît pour la première fois dans son œuvre Psichiologia de ratione animae humanae. Elle est une discipline scientifique et s’intéresse à l’étude des connaissances sur les faits psychiques, les comportements et les processus mentaux C’est la connaissance intuitive des sentiments, des idées et des comportements d’une personne. Elle s’intéresse à la façon dont la personne pense, sent et agit. Cela caractérise ainsi la personne. La psychologie = débat non clos depuis des siècles. Le développement de la psychologie est influencé par des courants de pensée. C’est un domaine complexe et multidimensionnel qui touche tous les aspects de la vie humaine. Ce développement est unique est reste influencé par la personnalité, l’environnement et les comportements de l’individu.

* Développement psychologique *
1. Développement cognitif (= évolution capacité intellectuelles et mentales -> la mémoire, le raisonnement) ° STADE SENSORIMOTEUR (de la naissance à 2 ans) ° STADE PREOPERATOIRE (de 2à 7 ans) ° STADE DES OPERATIONS CONCRETES (de 7ans à 11ans) ° STADE DES OPERATIONS FORMELLES (à partir de 11ans)

2. Développement émotionnel (= la manière dont une personne apprend à comprendre, à s’exprimer) ° L’ATTACHEMENT SECURE ° L’ATTACHEMENT INSECURISANT

3. Développement social (= manière dont une personne apprend à interagir et comprendre les normes sociales) ° L’ENFANCE ° L’ADOLESCENCE ° L’AGE ADULTE

4. Développement de l’identité ° ADOLESCENCE ° AGE ADULTE

5. Développement moral (= manière dont une personne apprend à faire des choix éthiques et à comprendre le bien et le mal)

La psychologie s'appuie sur des méthodes scientifiques rigoureuses, y compris des expériences, des études de cas, des observations et des enquêtes pour développer des théories sur le comportement humain. Elle est appliquée dans de nombreux domaines, tels que la santé mentale, l'éducation, le travail, la politique, et la recherche Ainsi, cette étude aide à mieux comprendre les comportements humains et à améliorer les interventions éducatives psychothérapeutiques et sociales.

 

LA PHILOSOPHIE DE LA PSYCHOLOGIE :

C’est un domaine de la philosophie qui s’intéresse aux questions fondamentales liées à la nature et aux méthodes de la psychologie en tant que discipline scientifique. Elle explore les concepts, les théories et les enjeux sous-jacents à la psychologie, en questionnant sa portée, sa validité et son lien avec d’autres domaines du savoir, notamment la philosophie de l’esprit, la métaphysique, l’éthique,et la science en général.

Quelques questions centrales :
1) Nature de l’esprit et du comportement -> relation entre l’esprit et le corps ( la dualité esprit-corps) ° Est-ce que l’esprit est distinct du corps ou est-ce que les phénomènes mentaux peuvent être réduits à des phénomènes physiques comme dans le matérialisme ou le fonctionnalisme ? -> les débats autour de la nature des états mentaux ( pensées, émotions) ° Sont-ils réductibles à des processus neuronaux,

2) Problème de la subjectivité -> comment comprendre l’expérience subjective ? Ce problème est appelé le problème difficile de la conscience, et il soulève des questions sur la manière dont la psychologie peut rendre compte des expériences subjectives, souvent désignées sous le terme de QUALIA ( les qualités subjectives de l’expérience)

3) La psychologie est-elle une science ? -> une question philosophique importante concerne la scientificité de la psychologie ° Est-ce que la psychologie, en tant que discipline, peut être considérée comme une véritable science, au même titre que les sciences physiques, ou est-elle fondamentalement différente en raison de son objet d’étude (les comportements et processus mentaux ?) La psychologie se distingue par l’utilisation de méthodes telles que les expériences comportementales, les études de cas, et les tests psychométriques. Certains philosophes estiment que ces méthodes ne peuvent pas rendre compte de manière satisfaisante de la richesse et de la complexité de l’expérience humaine.

4) Les relations entre les théories psychologiques et les théories philosophiques -> De nombreux courants de la psychologie sont profondément influencés par des courants philosophiques. °le behaviorisme ( qui se concentre sur les comportements observables), peut être lié à des idées philosophiques empiristes, tandis que des approches plus récentes comme le fonctionnalisme ou la théorie de l’information font écho aux idées philosophiques concernant les systèmes de traitement de l’information et l’intelligence.

5) Le déterminisme et la liberté ->Si la psychologie repose sur l’étude de processus mentaux et biologiques qui sont en grande partie déterminés par des facteurs externes et internes, cela soulève des questions sur la LIBERTÉ et la responsabilité individuelle ° Sommes-nous simplement des produits de notre environnement, ou avons-nous la capacité de choisir librement nos actions ?

6) Les méthodes de la psychologie -> Les psychologues cherchent-ils à comprendre le monde humain en utilisant des méthodes quantitatives, empiriques et objectives ? Ces méthodes sont-elles insuffisantes pour comprendre pleinement les aspects qualitatifs et subjectifs du comportement humain? -> La question de l’objectivité dans l’analyse psychologique se pose également: peut-on vraiment étudier l’esprit humain de manière totalement objective, ou les perspectives et biais du chercheur influencent-ils inévitablement les résultats ?

7) L ‘éthique en psychologie -> la philosophie de la psychologie examine les questions éthiques liées à la pratique de la psychologie. Cela inclut des questions sur la confidentialité, le consentement éclairé, la manipulation expérimentale et l’utilisation de psychotropes ou d’autres interventions psychothérapeutiques. La psychologie clinique, soulève des dilemmes éthiques concernant le traitement des patients et l’impact des théories sur la vie des individus.

Ainsi, la philosophie de la psychologie se situe à l'intersection de la philosophie et de la psychologie. Elle permet de clarifier les principes fondamentaux sur lesquels reposent les différentes théories psychologiques et les pratiques professionnelles, tout en soulevant des questions sur la nature de l'esprit, de la conscience, et du comportement humain. Elle permet aussi de remettre en question les bases épistémologiques de la psychologie et d’explorer ses liens avec d’autres disciplines comme la neuroscience, la biologie, et la sociologie.

 

LA PSYCHIATRIE : ( “psyché” = souffle de vie,âme et “iatrós” = médecin )

Aujourd’hui ,les troubles psychiatriques touchent environ 27% de la population française et 75% des affections psychiatriques débutent avant l’âge de 25 ans ce qui donne une importance fondamentale au soins de psychiatrie. La psychiatrie est la spécialité médicale qui se concentre sur le diagnostic, le traitement et la prévention des troubles mentaux, émotionnels et comportementaux. La psychiatrie agit sur des maladies mentales comme la schizophrénie, dépression, troubles bipolaires, autisme mais aussi sur les troubles alimentaires, de la personnalité, du déficit de l’attention, du sommeil, neurocognitifs, anxieux et sur les addictions et les troubles en lien à la consommation de drogues et d’alcool.

Ainsi, les psychiatres sont des médecins spécialisés qui utilisent des approches variées pour traiter ces troubles. Les traitements incluent souvent des médicaments psychotropes, mais aussi des thérapies psychologiques telles que la thérapie cognito-comportementale, la thérapie psychanalytique ou d’autres formes de soutien psychothérapeutique. La psychiatrie utilise une approche bio-psycho-sociale dans le diagnostic et les traitements des troubles mentaux.

° LES PRINCIPAUX DOMAINES DE LA PSYCHIATRIE :

1) la psychiatrie générale = concerne les troubles mentaux comme la dépression
2) la psychiatrie infanto-juvénile = concerne les troubles mentaux des enfants et adolescents
3) la psychiatrie gériatrique = s’intéresse aux troubles mentaux des personnes âgées comme l’Alzheimer
4) la psychiatrie de l’addiction = concerne les troubles liés à l'abus de substance comme l’alcool et le tabac
5) la psychiatrie légale = examine des aspects psychologiques liés aux droits, dans le cadre des actes criminels par exemple. De cette manière la psychiatrie cherche à mieux comprendre les causes des troubles mentaux, qui peuvent être variées : biologiques (génétiques), psychologiques (traumatismes), ou sociales (environnement familial). La biologie est prise en compte car, toute émotion, toute pensée et tout comportement commence dans le cerveau qui est affecté par les fluctuations hormonales et biochimiques, une lacune de nutriments, d’hydratation ou de sommeil, la présence de drogues ou d’alcool, et même par certaines infections et tumeurs. Ces maladies peuvent être très contraignantes car certaines personnes ne peuvent plus quitter leur domicile, pour une activité professionnelle ou de loisir et cela les amène à s’isoler.

Pour soigner les malades psychiatriques, 2axes sont utilisés :  
- L’amélioration de l’hygiène de vie La psychothérapie est une prise en charge non médicamenteuse mise en œuvre par une thérapie individuelle, de groupe ou familiale et par des interventions sociales pour faciliter la vie au quotidien, si besoin.
- La prescription de médicaments au cas par cas dont l'effet principal est d'agir sur les fonctions psychiques et le comportement. 

La philosophie de la psychiatrie est un domaine de réflexion qui s'intéresse aux fondements théoriques, éthiques et conceptuels de la psychiatrie en tant que discipline médicale. Elle interroge la manière dont la psychiatrie définit, comprend et traite les troubles mentaux, tout en réfléchissant sur des questions telles que la normalité, la maladie, la subjectivité, la conscience et la souffrance. Les débats en philosophie de la psychiatrie portent souvent sur des aspects multiples, incluant la nature des troubles mentaux, leur diagnostic, les traitements, ainsi que les questions éthiques et sociales qui en découlent.

Quelques thèmes :
1. La définition des troubles mentaux : -> Qu'est-ce qu'un trouble mental ? touche à la normativité : ce qui est considéré comme "normal" ou "pathologique" dans le comportement humain. La psychiatrie est confrontée à des catégories diagnostiques qui peuvent être subjectives, culturelles ou influencées par des normes sociales. °exemple, certaines cultures peuvent considérer comme pathologique un comportement qui est jugé normal dans d'autres contextes. Un autre débat est celui de la distinction entre santé mentale et maladie mentale. La psychiatrie doit-elle être vue comme une médecine objective basée sur des critères biologiques (comme la neurologie) ?

2. Les critères diagnostiques : Les critères de classification des troubles mentaux, comme la CIM (Classification internationale des maladies), sont régulièrement interrogés par les philosophes. Ces manuels sont essentiels pour le diagnostic psychiatrique, certains estiment qu'ils simplifient trop les complications des troubles mentaux. Ainsi, la validité des catégories diagnostiques sont remis en cause : par exemple, des troubles comme le trouble bipolaire, la schizophrénie ou la dépression peuvent-ils être considérés comme des entités cliniques distinctes ?

3. Les approches biologiques et psychologiques : En effet, la biologie occupe une place centrale en psychiatrie, notamment dans les recherches sur les bases neurochimiques des troubles mentaux. Les médicaments psychotropes (= qui modifient la chimie du cerveau) sont utilisés pour traiter de nombreux troubles mentaux. La question est donc de savoir dans quelle mesure ces traitements sont efficaces à long terme : réduisent-ils réellement la souffrance mentale ou simplement les symptômes? Pour autant, les approches psychologiques (comme les thérapies cognitivo-comportementales) et les modèles psychanalytiques cherchent à comprendre les causes profondes des troubles mentaux, souvent en relation avec l'histoire personnelle et les expériences vécues.

4. L'éthique en psychiatrie : La liberté individuelle et la responsabilité sont au cœur de l'éthique psychiatrique. Comment décider si une personne est capable de prendre des décisions éclairées sur son propre traitement, notamment dans des situations où elle peut être jugée souffrante ou désorientée par un trouble mental ? L'hospitalisation involontaire et les traitements forcés soulèvent des questions éthiques profondes : jusqu'à quel point est-il légitime d'intervenir dans la vie d'une personne, même dans son propre intérêt, lorsqu'elle souffre d'un trouble mental ? Les relations entre psychiatres et patients sont également un sujet d'étude : quelle est la place de la subjectivité du patient dans le traitement ? Est-ce que le psychiatre peut ou doit imposer son expertise de manière paternaliste ?

5. Le modèle de la normalité et de la pathologie : La psychiatrie s'appuie sur un certain modèle de normalité, souvent remis en question De nombreuses personnes vivent des périodes de grande souffrance émotionnelle sans être diagnostiquées comme "malades". Est-ce que la société crée des normes trop strictes qui excluent des comportements ou des états mentaux qui, bien que non conformes, sont légitimes ? Le concept de pathologisation peut être problématique dans la psychiatrie moderne. Dans certains cas, des comportements autrefois considérés comme normaux sont maintenant traités comme des troubles (comme l’anxiété généralisée ou l'hyperactivité). Cela soulève la question de savoir si la psychiatrie transforme en maladie des réalités humaines complexes qui devraient être abordées différemment.

6. La subjectivité et la conscience : Les philosophes de la psychiatrie s'intéressent aussi à la nature de la subjectivité humaine, qui est fondamentale dans le domaine de la santé mentale. La conscience, la perception de soi et l'expérience vécue sont au cœur de nombreux troubles psychiatriques. Ainsi, comment comprendre des expériences subjectives de souffrance qui échappent aux critères médicaux objectifs ? Cela soulève également des questions sur la nature de la réalité et de l'illusion dans l'expérience humaine. Enfin, Michel Foucault dans Histoire de la folie à l’âge classique fait l’historique de la perception de la folie au Moyen Age, à la Renaissance puis à l’époque moderne. Cette thèse philosophique nous permet de comprendre comment la folie constitue notre structure de l’exclusion dans nos sociétés par une division de la raison. Par exemple, la création des hôpitaux psychiatriques.

En résumé, la philosophie de la psychiatrie remet en question les pratiques, les concepts et les principes fondamentaux de cette discipline. Elle examine les implications éthiques, sociales et personnelles de la psychiatrie, tout en explorant comment les modèles de soin peuvent mieux respecter la diversité de l'expérience humaine.

 

La psychanalyse

La psychanalyse est une discipline dérivée de la psychologie. Composé de psychè, du grec ancien psukhê, âme, et de analyse, dérivé du grec analuein, résoudre, il s’agit d'une méthode d’investigation psychologique visant à élucider la signification inconsciente des conduites et dont le fondement se trouve dans la théorie de la vie psychique. Cette discipline est fondée en 1922 par le médecin et neurologue autrichien Sigmund Freud. Selon Freud, nous ne maîtrisons pas notre conscience car elle est sans cesse influencée par notre inconscient. Ainsi, il s’intéresse particulièrement à l’analyse des rêves, des actes manqués et des lapsus. Dans Études sur l'hystérie publié en collaboration avec Joseph Breuer en 1895, il marque la naissance de la psychanalyse en tant que méthode de traitement de troubles psychiques dont le prototype le cas d’hystérie d’Anna O. Il explique qu’il laisse au patient le choix du point de départ de sa parole et il fait « obligation aux malades de renoncer à toute réflexion consciente et de s'abandonner, dans une concentration paisible, à la poursuite de leurs idées spontanées [...]. Ces idées, ils devaient les communiquer au médecin, même s'ils ressentaient à leur encontre des objections, comme, par exemple, que cette pensée était trop désagréable, trop absurde ou trop peu importante, ou n'avait pas sa place ici » [1924, p. 102].

Cette méthode est nommée Association libre ou “talking cure”. Elle consiste pour l'analysé à exprimer à l’analysant, les pensées qui lui viennent à l'esprit à partir d'un élément donné ou de façon spontanée, dans le cadre des séances analytiques. Au fil de ses pensées et de sa parole, il met au jour ses problématiques et les solutions à mettre en œuvre. Il est à noter que le transfert entre l’analysé et le psychanalyste est souvent habituel pendant la psychanalyse. Il s’agit d’un processus qui consiste pour le patient à reporter sur l’analyste ses affects (sentiments et/ou désirs inconscients) vécus et ressentis durant l’enfance.
Contrairement à la psychologie, la psychanalyse ne repose pas sur des expériences contrôlées ni sur des données empiriques, mais sur l’observation clinique de cas individuels. Cela rend la méthode moins quantifiable et vérifiable, mais elle offre une approche unique et intime de la psyché humaine. La méthode permet l’accès au monde interne des patients en souffrance psychique. Ces symptômes psychiques sont souvent l’expression de conflits refoulés devenus inconscients qui remontent à nos vécus infantiles les plus anciens et qui sont liés à des tensions entre le désir et l’interdit. Puisque les conflits demeurent irrésolus et sont toujours actifs, ils se font sentir ultérieurement sous la forme de comportements irrationnels, de sensations et pensées dérangeantes, de phénomènes corporels, tous suscités par des pulsions inconscientes.

C’est ce que Freud décrit dans Une difficulté de la psychanalyse puisque “qu'une chose se passe dans ton âme ou que tu en sois de plus averti, voilà qui n’est pas la même chose”. En effet, l’objectif de la psychanalyse qu’il précise dans Métapsychologie est d'interpoler des faits avec des effets interprétés comme symptômes (système d’inférence). Aujourd’hui, la psychanalyse s'adresse à toute personne souffrant de difficultés psychiques ou aux prises avec la toxicomanie, l'alcoolisme, la dépression, le décrochage social, la précarité, la violence, en proie à une décompensation psychique grave, une déstabilisation des repères sociaux, familiaux, professionnels et psychiques (délire, hallucinations, désorganisation psychique).
Au fil du temps, la psychanalyse a été enrichie par d’autres personnalités : En 1920, Mélanie Klein est pionnière dans la psychanalyse des enfants. Selon elle, à partir de 2 ans, l’on peut utiliser sa technique de psychanalyse par le jeu avec par exemple des poupées, des autos, des animaux. Pour les analystes non lacaniens, qui ne se revendiquent pas de la psychanalyse de Jacques Lacan, le patient doit être rassuré par un cadre immuable : un psy toujours égal à lui-même, des séances à durée déterminée. Les lacaniens, à l’inverse, privilégient l’effet de surprise. Tout cela afin de l’inciter à s’interroger : « Mais que me veut-il, mon analyste ? » En se questionnant sur le désir de son psy et en émettant des hypothèses, il révèle en fait ses propres fantasmes et désirs qui vont alors pouvoir être analysés. La séance se termine lorsque le patient énonce une idée qui éclaire sa problématique quelle que soit la durée initiale.

D’autres personnalités s’opposent à la psychanalyse de Freud: Pour qu’une théorie soit scientifique d’après Karl Popper, il faut qu’elle puisse être réfutable et falsifiable c’est-à-dire qu’elle puisse être mise en défaut et expérimentée. Freud revendique la psychanalyse comme une logique scientifique bien que par définition l'inconscient est inaccessible par l’expérience. Alors Popper écrit en 1963 dans Conjectures et Réfutations : “Les théories psychanalytiques sont purement et simplement impossibles à tester et à réfuter. Il n’existe aucun comportement humain qui puisse les contredire”. De plus, les interprétations de la psychanalyse peuvent être herméneutiques c’est-à-dire viser à interpréter toute action, parole ou pensée. Mais alors comment distinguer ce qui est important? De plus, l’interprétation peut-être métapsychologique ou idéologique ce qui la remet en question. En outre pour Sartre, Alain et Ricoeur toute anthropologie engage l'humain et sa moralité alors le sujet est responsable. Dans Philosophie de la volonté, Ricoeur critique la psychanalyse comme tentative d’excuse des comportements humains, “d'alibi de la lâcheté” comme dirait Sartre, qui déresponsabilise l’homme. Néanmoins, Freud s’en défend dans sa Lettre à son disciple Carl Jung le 29 février 1912 car pour lui l'objectif de la psychanalyse n’est pas de déresponsabiliser l’homme : le but de la vie est de faire intérioriser une logique de responsabilité et du devoir au sujet car “Là où le ça était le moi doit advenir”.

 

Conclusion

De cette manière, nous comprenons que la psychologie, la psychiatrie et la psychanalyse sont des notions complémentaires de l’inconscient En effet, la psychologie aide à mieux comprendre les comportements humains et à améliorer les interventions éducatives psychothérapeutiques et sociales. La psychiatrie est le traitement médical des maladies mentales La psychanalyse permet d'utiliser une méthode d’analyse nommée association libre, d’après Freud, pour soigner les patients.

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