Julie London, Cry Me a River - 1955
Cry Me a River est une chanson populaire des États-Unis, écrite par Arthur Hamilton et publiée en 1953.
Cette chanson sentimentale devenue un standard de jazz a été enregistrée pour la première fois par Julie London en 1955, puis interprétée par de nombreux artistes, y compris en jazz instrumental
Cry Me A River (Pleure Moi Une Rivière)
You were my sun
Tu étais mon soleil
You were my earth
Tu étais ma terre
But you didn't know all the ways I loved you, no
Mais tu ne savais pas à quel point je t'aimais, non
So you took a chance
Alors tu as tenté ta chance
And made other plans
Et fait d'autres projets
But I bet you didn't think that they would come crashing down, no
Mais je parie que tu pensais pas qu'ils s'écrouleraient, non
[Chorus]
[Refrain]
You don't have to say, what you did,
Tu n'as pas besoin de dire, ce que tu as fait,
I already know, I found out from him
Je le sais déjà, je l'ai découvert grâce à lui
Now there's just no chance, for you and me, there'll never be
Maintenant il n'y a plus aucune chance, entre toi et moi, il n'y en aura (plus) jamais
And don't it make you sad about it
Et ça ne t'attriste pas
[Chorus 2]
[Refrain 2]
You told me you loved me
Tu m'as dit que tu m'aimais
Why did you leave me, all alone
Pourquoi m'as-tu laissé, tout seul
Now you tell me you need me
Maintenant tu me dis que tu as besoin de moi
When you call me, on the phone
Quand tu m'appelles, au téléphone
But girl I refuse, you must have me confused
Mais je refuse, tu dois sûrement me confondre
With some other guy
Avec un autre homme
Your bridges were burned, and now it's your turn
C'est trop tard pour revenir en arrière, et maintenant c'est ton tour
To cry, cry me a river
De pleurer, pleure moi une rivière
Cry me a river
Pleure moi une rivière
Cry me a river
Pleure moi une rivière
Cry me a river
Pleure moi une rivière
I know that they say
Je sais qu'ils disent
That some things are better left unsaid
Qu'il y a des choses qu'il vaut mieux passer sous silence
It wasn't like you only talked to him and you know it
Ce n'était pas comme si tu lui avais seulement parlé et tu le sais
(Don't act like you don't know it)
(n'agis pas comme si tu ne le savais pas)
All of these things people told me
Toutes ces choses que les gens m'ont dites
Keep messing with my head
Continuent de s'emmêler dans ma tête
(Messing with my head)
(De me rendre folle)
You should've picked honesty
Tu aurais du choisir l'honneteté
Then you may not have blown it
Alors tu ne pouvais pas l'avoir soufflé
[Chorus]
[Refrain]
[Chorus 2]
[Refrain 2]
[x4]
[x4]
Oh
Oh
(Oh)
(Oh)
The damage is done
Le mal est fait, [x4]
So I guess I be leaving
J'crois que j'ferais mieux de partir
[Chorus]
[Refrain]
Cry me a river
Pleure moi une rivière
(Go on and just)
(continue et simplement)
Cry me a river
Pleure moi une rivière
(Baby go on and just) [x2]
(Bébé continue et simplement)
Cry me a river
Pleure moi une rivière
(You can go on and just)
(tu peux continuer et simplement)
Cry me a river
Pleure moi une rivière
Cry me a river
Pleure moi une rivière
Cry me a river, oh
Pleure moi une rivière, oh
Cry me a river, oh
Pleure moi une rivière, oh
Cry me a river, oh
Pleure moi une rivière, oh
Cry Me a River, un standard de jazz dont il est impossible de se lasser
Rendu célèbre en 1955 par la chanteuse américaine Julie London, le morceau Cry Me a River a été écrit en 1953 par Alexander Hamilton, un parolier américain originaire de Californie.
Sur les paroles et le fameux titre de la chanson, Hamilton avoua qu'il ne connaissait pas l'expression avant d'écrire le morceau mais qu'il avait aimé la tonalité et l'effet provoqué par la combinaison de ces mots. Il trouvait par ailleurs que cette phrase "pleure moi une rivière" pouvait être une bonne réponse à faire à quelqu'un qui vient de nous briser le coeur.
La chanson fut publiée une première fois en 1953. Elle avait été écrite pour Ella Fitzgerald qui devait l'interpréter pour le film Le Gang du Blues mais cette idée fut abandonnée. Cependant la célébre chanteuse américaine enregistra quelques années plus tard, elle aussi, une version sublime de Cry me a River.
Le morceau fut également proposé à la chanteuse Peggy King qui le rejeta en raison de la présence du mot "plebeian" pouvant signifier vulgaire ou de basse classe.
La chanson fut finalement enregistrée par l'actrice et chanteuse Julie London en 1955 et son interprétation par London, dans le film La Blonde et Moi en 1956, avec l'actrice Jayne Mansfield lui permis de connaitre un immense succès.
Véritable standard du jazz, Cry Me a River a connu de très nombreuses interprétations. Barbra Streisand, Joe Cocker ou Diana Krall pour ne citer qu'eux ont tous repris ce morceau ultra culte.
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Julie London (1926-2000), était d’abord actrice de cinéma avant de devenir chanteuse. Alors qu’elle faisait ses études à l’Université d’Hollywood, elle est découverte par l’agent Sue Carol, la femme de l’acteur Alan Ladd. Elle apparaît dans son 1er film Nabonga en 1944.
Sa première apparition de chanteuse se fait au 881 Club.
C’est un camarade de classe Arthur Hamilton qui lui composa « Cry Me A River » alors qu’un autre camarade de classe, Jack Wagner était DJ au KHJ à Hollywood. Il était impressionné par sa sensualité et son talent de chanteuse à l’époque où ils étudiaient ensemble.
Elle enregistre « Cry Me A River » seulement accompagnée de Barney Kessel à la guitare et de Ray Leatherwood à la contrebasse. Le résultat est un pure merveille de sensualité et de magie. Le titre ne se classe qu’à la 9ème place du Billboard en 1955 et seulement 22ème en Angleterre 2 ans plus tard. Cepdendant son 1er album Julie Is Her Name se classe second aux USA.
Elle ré-enregistre le titre « Live » en 1956 pour le film de Jayne Mansfield The Girl Can’t Help It.
Elle se marie avec Jack Webb jusqu’en 1953 puis Bobby Troup qui n’est autre que le créateur de « Route 66 » titre d’abord enregistré par Nat King Cole en 1946 puis par les Rolling Stones en 1964. Jusqu’à sa mort en 1999, il restera marié à Julie.
Depuis, « Cry Me A River » va devenir la hantise de plusieurs centaines d’artistes qui vont reprendre cette chanson. Ella Fitzgerald en 1961 en fait une excellente version plus jazz. Dexter Gordon (1955), Shirley Bassey (1957), Ray Charles (1964), Joe Cocker (15ème aux USA en 1970), Joan Baez (1977), Diana Krall (2001), et Viktor Lazlo en français en 1986 (Pleurer des rivières)… et même Björk ! pour ne citer que quelques grands noms de la musique tous genres confondus.
Julie London est surtout connue pour ses pochettes d’albums sexy mais a tout de même été nommée parmi les meilleures chanteuses en 1955, 1956 et 1957 par le Billboard. Malgré 32 albums durant toute sa carrière, « Cry Me A River » restera son seul simple classé dans les hit-parades, ce qui la ramène plutôt au rang d’une One Hit Wonder.
Victime d’une attaque en 1995, Julie London décède le 18 octobre 2000.
« Cry Me A River » passe ainsi le seuil du demi-siècle en 2005 et sa version mythique n’a pas fini de faire rêver les plus grandes pointures musicales du monde entier.
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