La Repubblica
Creatori di sogni a Parma
I paparazzi che fecero la Dolce Vita
di Aurelio Magistà
03 ottobre 2019
Sono loro i fotografi, la vera anima della Dolce Vita. Tesi paradossale? La dimostreremo. La ragione per parlarne è la mostra Collezione Bonanni Del Rio, la scelta italiana, dove la sezione principale è Paparazzi, un nucleo di fotografie degli anni in cui Hollywood si trasferì sul Tevere. Loro, i paparazzi ante litteram, considerato che Paparazzo era il cognome del fotografo personaggio del film di Fellini, sono stati i veri narratori della Dolce Vita, perché in quegli anni i tanti rotocalchi, che davano enorme spazio alle star, riempivano le pagine di fotografie.
Gli articoli, quando c’erano, perché spesso ci si limitava a un titolo, un breve testo e le didascalie, salvo rare eccezioni erano di scarsa importanza. L’epopea della Dolce Vita è quasi interamente affidata al fotogiornalismo. «I paparazzi», osserva Lucia Bonanni, proprietaria con il marito Mauro Del Rio della galleria BDC28 (in una recuperata e splendida chiesa sconsacrata di Parma) che ha prestato le immagini e curato la mostra, tra gli eventi culturali di Mercanteinfiera, «erano gli animatori delle cronache rosa, i creatori del glamour che oggi si trovano dappertutto sui social, ma che all’epoca passavano attraverso l’obiettivo delle loro macchine fotografiche».
Seconda conferma del ruolo centrale dei fotografi viene dalla notoria circostanza che non si sono limitati a essere cronisti e narratori, ma per ottenere scatti più interessanti e venderli a caro prezzo ai tanti rotocalchi che se li contendevano, dall’Europeo a Epoca, dalla Settimana Incom a Tempo, hanno cominciato appunto a diventare paparazzi, a rubare scatti intimi, privati, e per garantirseli, sempre hanno imparato a inventarsi sceneggiatori: le provocazioni e poi gli inseguimenti su e giù per via Veneto o per le strade del centro, prima del fotografo per rubare uno scatto, poi del divo per ottenere indietro il rullino con le immagini compromettenti, sono ormai leggenda. Come leggenda è l’espediente di consegnare all’infuriato inseguitore un rullino vuoto, dopo aver abilmente fatto scivolare l’altro nelle mani di un collega complice o, come faceva Tazio Secchiaroli, a un edicolante di via Veneto. […]
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traduction :
Créateurs de rêves à Parme
Les paparazzi qui ont fait la Dolce Vita
par Aurelio Magistà
03 octobre 2019
Ce sont eux les photographes, l’âme de la “Dolce vita”. Thèse paradoxale ? Nous la prouverons. La raison d’en parler est l’exposition “Collection Bonanni Del Rio”, la sélection italienne, où la section principale est Paparazzi, un florilège de photos des années où Hollywood a déménagé sur le Tibre. Eux, les paparazzi ante litteram, considérent que Paparazzo était le nom de famille du photographe personnage du film de Fellini ; qu’ils furent les vrais conteurs de la “Dolce Vita”, car à cette époque, les nombreux magazines, qui donnaient une grande place aux stars, remplissaient les pages de photographies.
Les articles, lorsque c’en était, parce qu’on se limitait souvent à un titre, un bref texte et les légendes, sauf à de rares exceptions, étaient de peu d’importance. L’épopée de la “Dolce Vita” est presque entièrement confiée au photojournalisme. « Les paparazzi », observe Lucia bonanni, propriétaire avec son mari Mauro Del Rio de la galerie BDC28 (dans une magnifique église désaffectée de Parme) qui a prêté les images et réalisé l’exposition parmi les événements culturels de la Foire commerciale, « étaient les animateurs des chroniques roses, les créateurs du glamour qui se trouvent aujourd’hui partout sur les réseaux sociaux, mais qui à l’époque passaient par l’objectif de leurs appreils photos ».
La deuxième confirmation du rôle central des photographes vient du fait notoire qu’ils ne se sont pas limités à être des chroniqueurs et des narrateurs, mais que, pour obtenir des clichés plus intéressants et les vendre au prix fort aux nombreux magazines qui se les arrachaient, de l’Européen à l’Époque, de la Semaine incom à Tempo, ont commencé à devenir paparazzi, à voler des photos intimes, privées et que, pour se les approprier, ils ont alors appris à s’inventer scénaristes : les provocations puis les poursuites de haut en bas dans la rue Veneto ou dans les rues du centre, avant le photographe pour voler une photo, ou avant la star pour récupérer la pellicule avec des images compromettantes, sont maintenant une légende. Légende aussi l’astuce consistant à remettre au poursuivant enragée un rouleau de pellicule vide, après avoir habilement glissé l’autre dans les mains d’un collègue complice ou comme le faisait Tazio Secchiaroli à un marchand de la rue Veneto. […]
frederic grolleau
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