Time Out
Bienvenue dans un monde où le temps a remplacé l'argent
(exposé par Maud Fourmont, CPES, 2012)
Time Out est réalisé par Niccol Andrew (Réalisateur du films Bienvenue à Gattaca). Time Out signifie en dehors du temps. En effet les individus de la société cesse de vieillir à partir d'un certain âge, le temps n'a plus la même valeur, il est devenue une monnaie.
Synopsis :
L’histoire se déroule en 2070, dans le ghetto de Dayton. Un homme, Will Salas & sa mère vivent au jour le jour afin de gagner du temps.
Génétiquement modifiés, les hommes ne vieillissent plus après 25 ans. Mais à partir de cet âge, il faut "gagner" du temps pour rester en vie. Chaque individu possède un compteur, crédité d’une année. Cette dernière permet à l’individu de vivre, car le temps est l’unité monétaire de la société dans laquelle Will vit. Ainsi, les individus doivent payer leur facture, les péages entre les différentes zones, les denrées alimentaires ou encore les biens de consommation avec leur temps.
Si le compteur tombe à zéro, alors l’individu meurt. L’homme peut recharger son horloge par le biais de nombreux moyens : par son travail, la solidarité entre amis ou au sein de la famille ou encore par le vol, le jeu...
Mais Will Salaas sauve la vie d'Henry Hamilton. En guise de reconnaissance, Henry donnera plus d'un siècle à Will avant d'aller se suicider. Cependant, un contraste naît entre le « nouveau » compteur de Will et son ghetto (1 semaine désigne une personne « riche » dans la zone de Will). Ainsi, Will part pour la zone New Greenwich, là où les habitants sont nantis de centaines d'années à leurs compteurs. Les zones sont séparées par des péages coûteux, hors d'atteinte des ghettos.
Après une partie de poker dans un casino prestigieux où il gagne un millénaire, il se fait inviter à une soirée chez Philippe Weis, millionnaire en années. Il y fait connaissance de Sylvia Weis, sa fille, avant d'être rejoint par des gardiens du temps. Raymond Léon, leur chef, le suspecte d'avoir assassiné Henry Hamilton pour lui voler son siècle de vie. Will prend alors Sylvia Weis en otage pour s'échapper. Elle devient ensuite sa complice pour cambrioler des "banques" qui stockent des fortunes en appareils de recharge de temps, temps qu'ils vont ensuite distribuer à des pauvres, tels des "Robins des bois" du futur. Mais Raymond Léon les poursuit sans pitié...
Plus que jamais, chaque minute compte.
I- Un système inégal
Le film Time Out parle ainsi d'un système inégal. Il insiste sur les financiers du temps qui font tout pour éviter l'effondrement du système. En effet, ces derniers parquent les pauvres dans des ghettos et les riches dans des quartiers luxueux entièrement sécurisés.
Ainsi comment le film Time Out dénonce-t-il les privilégiés de notre société ?
Dans cette scène, nous pouvons voir que Will et Sylvia dérobant un million d'année à Philippe Weis. Sylvia vole son propre père. En effet, Sylvia Weis était au départ du coté des bourgeois, mais sa rencontre avec Will a changé son point de vue. Le but de ce cambriolage est que chaque individu soit sur un même pied d'égalité. Will souhaite que les hommes du ghetto vivent plus que 6 mois. Chaque homme mérite de vivre sa vie. Le manque de temps ne doit pas contraindre l'individu de ne pas profiter pleinement de sa vie. Or tout le problème est là. Les hommes, dès lors qu'ils atteignent 25 ans, ont une année pour vivre. (Voir le synospis). Ainsi dans cet extrait nous voyons vers la fin que les zones sont détruites dès que les hommes de basse condition traversent les différents paliers jusqu'à atteindre Greenwich.
Nous pouvons voir ainsi comme thèse philosophique La Lutte des Classes selon Marx. La lutte des classes est un antagonisme structural entre classe dominante et classe dominée, notamment précisé par Marx, Engels, et leurs successeurs comme une véritable loi sociologique permettant d'expliquer le dynamisme historique. La lutte des classes fait en effet passer une société d'un mode de production à un autre (par subsitution, à notre époque, de la propriété privée capitaliste, grâce à à la dictature du prolétariat.), jusqu'à l'avènement final de la société sans classes (communsime).
C'est alors que par le biais de cambriolage, Will et Sylvia vont répendre une idée communiste dans leur société, puisqu'ils abolissent le capitalisme mis en place par Weis.
L'avènement final de cette lutte des classe est mis en scène dans Time Out puisqu'à la fin de l'extrait, les prolétaires détruisent les zones délimitées par les bourgeois. De plus le million d'année de Weis est réparti entre les personnes du ghetto de Will.
Cependant cette thèse des luttes des classes n'est pas totalement exploité. En effet, il n'y a pas de lutte entre classes, il y a un bataille entre deux individus incarnant la classe des prolétaires et la famille Weis.
II. « Ils sont riches, jeunes et beaux pour l’éternité, et accumulent le temps par dizaines d'années. » (35. 00)
Dans Time Out, les hommes cessent de vieillir à partir de 25 ans. L'image ci-dessus le montre bien. De gauche à droite, il y a la belle-mère de Philippe Weis, son épouse et sa fille. Par le biais de cet extrait nous pouvons qu'il y a trois générations, et toutes les trois ont conservé leur jeunesse de leur 25 ans. Pour Sylvia c'est compréhensible, or pour la mère et la grand-mère cela paraît bizarre, d'être vieille et de garder sa jeunesse. De plus, les trois femmes sont jolies.
Ainsi, il est nécessaire d'évoquer le beau en philosophie.
Qu'est-ce que le beau ? C'est un sentinment de satisfaction, cependant il ne faut pas le confondre avec ce qui est agréable. En effet, à la différence du beau, l'agréable c'est ce qui plaît aux sens (odorat, ouïe..). Or le beau c'est ce qui s'adresse à l'esprit, il est imposé à tous et il est l'objet de la satisfaction universelle de tous.
Notons que le beau est avant tout désintéressé, id est, il n'éveille aucun désir, il est brute et pure dans sa contemplation. Le beau ne fait pas le bien, il en est le symbole.
Le beau est également un sentiment en l'homme. En effet, dès la présence d'un objet, un état d'esprit se crée en lui. Le résultat de ce sentiment est l'apparition d'une harmonie entre les différentes facultés de la connaissance humaine. Le beau n'est pas seulement une chose que l'homme comprend (=un objet d'entendement), le beau peut se trouver dans quelque chose dont l'homme ignore son usage. Ainsi, il y na l'éveille de la faculté intellectuelle qui s'éveille en l'être humain. Le beau qu'incarne l'objet en question est en vue d'une fin, sans que l'homme ait l'obligation de la réaliser.
Le beau est donc l'objet de la satisfaction plaisante, cependant elle est désintéressée, universelle mais elle reste subjective. Elle est nécessaire mais seulement en droit.
Ainsi pour Kant, ce qui est sublime n'est pas pour autant ce qui est très beau, non, c'est quelque chose d'une tout autre nature. En effet, le sublime et le beau se distingue. Pour Kant, le sublime se distingue du beau en ce qu'il « dépasse » ou excède notre entendement. « L'art ne veut pas la représentation d'une belle chose mais la belle représentation d'une chose. » .Ici, nous retrouvons la place de la faculté de juger chez Kant ainsi que l'interprétation de « l’esthétisme » qui se fait par une appréciation variable d'un individu à l'autre.
III. Définitions
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Nécessaire : Est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être ou ne peut pas être autrement que ce qu'il est.
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En droit : L’expression en droit désigne, par opposition, ce qui est légitime, légal, indépendamment de toute considération d’existence.
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Subjectif : Est subjectif ce qui est propre à un sujet déterminé, qui ne vaut que pour lui seul (=indivduel) ; ou encore ce qui ne correspond pas à une réalité, à un objet extérieur mais à une disposition particulière du sujet qui perçoit.
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Fin : La fin est, dans le sens le plus courant, ce qui constitue la limite d’une durée. Mais c’est aussi le terme de quelque chose, au sens d’un but. C’est l’objectif que l’on se fixe, ce à quoi tend un projet, une action accomplie d’une façon délibérée.
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Entendement : Selon Kant, c'est la fonction mentale qui au moyen des catégories coordonne les données de l'expérience, l'interprétation finale étant l'œuvre de la raison.
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