1/2. Définissez le beau. Quelle est la tragédie du bonheur chez Dorian Gray ?
Notion abstraite liée à de nombreux aspects de l'existence humaine, le beau est un concept étudié principalement par la discipline philosophique de l'esthétique, mais il est également abordé en partie par d'autres domaines (histoire, sociologie, psychologie). Le beau est communément défini comme la caractéristique d'une chose qui au travers d'une expérience sensorielle (perception) procure une sensation de plaisir ou un sentiment de satisfaction ; en ce sens, la beauté provient par exemple de manifestations telles que la forme, l'aspect visuel, le mouvement, le son.
La tragédie de la beauté, c’est que la beauté est ce qui est le plus vénérable pour l’homme et ce qui est le plus éphémère et superflu. Car la beauté n’a pas besoin d’explication, elle règne de droit divin ; l’essence de la beauté, c’est d’être à elle-même sa propre fin. La beauté est par nature éphémère, mais elle est celle que l’homme veut garder le plus longtemps possible. Le désir de l’homme de garder cette beauté qui ne lui appartient plus est la source du malheur, car ce qui beau n’existe pas longtemps, ce qui existe longtemps devient soit banal soit spirituel. Dorian Gray en voulant tout faire pour conserver cette beauté y perd le salut de son âme.
3/4/5. Que représente Alex au début d’Orange mécanique selon Kubrick ? Précisez ce qu’est l’Etat. En quoi ce dernier nous rend-il bons ?
Alex au début du film représente l’Homme à l’état de nature », le réalisateur est en opposition avec la thèse soutenue par Jean-Jacques ROUSSEAU : « l’Homme est naturellement bon, mais la société le pervertit ». Ici de prime à bord, à l’état de nature, Alex ne répond pas à la conformité, c’est-à-dire à la définition du terme bon.
L’Etat est c’est un groupement humain fixé sur un territoire déterminé, soumis à une même autorité. En ce terme nous pouvons différencier deux grands concepts qui sont celui de l’état de nature défendu par le philosophe Jean-Jacques ROUSSEAU notamment et l’Etat comme société.
Ainsi dans le cadre du film Orange mécanique, qui nous montre la manipulation politique à l’encontre d’un individu, l’Etat ne rend pas bon, il contraint à l’être. Ici l’Etat n’est pas montré comme bon avec des policiers qui sont d’anciens délinquants, les membres de l’élite côtoient des criminels dans des bars huppés et les hommes politiques sont représentés comme des manipulateurs…
6/7. Que montre la fable du vieil Eschyle chez La Fontaine au sujet du destin ? Quel rôle joue cette notion dans 21 grammes (justifiez le titre) ?
Le fatalisme exclut toute technique puisque l'inévitable se produira quels que soient les antécédents. Ainsi, d'après la fable de La Fontaine (VIII 16), le vieil Eschyle ayant appris d'un devin qu'il mourrait par la chute d'une maison quitta la ville, mit son lit en plein champs, loin des toits, sous les cieux. Un aigle qui portait en l'air une tortue passa par-là, vit l'homme, et sur sa tête nue qui parut un morceau de rocher à ses yeux, étant de cheveux dépourvue, laissa tomber sa proie afin de la casser... Le « destin » se joue des précautions mêmes qu'on prend pour l'écarter... La raison humaine poursuit ses fins par la « médiation » des lois naturelles.
Dans 21 grammes (poids de l’âme retranché après le trépas de l’être), l’homme qui a eu une greffe du cœur et qui devait mourir a été sauvé finalement…mais peu de temps après il finit par mourir, c’était inévitable. Le destin était fixé il n’a pas pu y échapper.
La plupart du temps le destin est tracé, en principe dans les grandes lignes mais il est possible de se prendre en main et d’éviter certains malheurs. C’est parfois un enchaînement de situation qui crée le destin il est donc presque imprévisible, mais il faut savoir juger du bon et du mal.
8. Qu’est-ce- qui apparaît au sein du préjugé selon Alain et influence le héros de Big Fish ?
L'obstination est présente dans le préjugé. D'après Alain: « le préjugé est ce qui est jugé d'avance, il provient des passions et est engendré par l'orgueil qui conseille de ne pas changer d'avis. » William découvre une autre forme de préjugé, celle de la société qui juge les contes comme obsolètes et le pousse à renier les histoires de son père .
9/10. D’après la définition de Spinoza, que vous présenterez, l’héroïne de Elle s’appelait Sarah est-elle libre ? Au regard de l’organisation du camp, que signifie la formule rousseauiste selon laquelle la loi doit être une volonté générale ?
L’homme ne peut échapper à certaines contraintes naturelles dues au déterminisme naturel. Spinoza affirmera dans Éthique : « Cette chose est dite libre qui existe par la seule nécessité de sa nature et est déterminée par soi à agir seule. Cette chose est dite nécessaire, ou plutôt contrainte, qui est déterminée par une autre à exister et à produire quelque effet de façon certaine et déterminée. » Autrement dit, tout dans la nature résulte de causes nécessaires. Ainsi, dans le film, les barbelés empêchent les jeunes filles de réaliser leur plan de manière spontanée car elles risquent des coupures dans leur corps. La nature ne les a effectivement pas dotées d’une peau résistante et ces barbelés ont été installés dans le but premier d’empêcher les enfants de s’échapper - ce qui est selon le régime allemand de l’époque jugé nécessaire. Nous pouvons donc dire que la liberté physique consiste dans la spontanéité de ses mouvements conformément à la nature.
Nous pouvons constater que cet impératif rousseauiste n’est pas respecté dans le cadre d’une liberté politique. En effet, la loi qui régit le camp n’a pas été définie par l’ensemble des habitants du camp mais uniquement selon la volonté du chef du camp soit en l’occurrence, Hitler. Rien ne dit non plus que les gendarmes soient tous en accord avec le règlement imposé à Beaune-la-Rolande. Cette proposition semble plausible puisque le gendarme dénommé Jacques se met en désaccord avec ces lois en aidant Sarah à plusieurs reprises. Il n’obéit qu’à sa propre loi.
11/12/13. Quelles sont les trois formes de temps vus dans Seul au monde ? Que symbolise l’horloge dans le film ? Comment l’homme peut-il se libérer du temps ?
On distingue trois types de temps. Le temps objectif en tant que mouvement continu et irréversible ; le temps en tant que temporalité, c’est-à-dire, le temps comme durée subjective tel qu’on le perçoit. Enfin, le temps comme espace de mesure, à la fois objectif et subjectif.
L’homme a créé la notion de temps pour organiser sa vie en société. L’horloge en est un symbole pertinent. Il y a un découpage social du temps toute société s’organisant à partir du temps social ou collectif, à partir de calendriers, d’horaires de travail. Ce temps collectif scande la vie sociale avec les fêtes, les cérémonies qui ponctuent une année, des mois, des semaines.
Pour se libérer du temps, il faut tirer avantage de celui-ci, par le projet par exemple. Aussi, il vient à Chuck l’idée de construire un radeau, chose malaisée pour un homme naufragé. L’homme est prisonnier du temps malgré quelques échappées qu’il peut lui arracher, quelques évasions éphémères et souvent absurdes de sa condition et de sa finitude. L’homme qui a créé le temps et en est prisonnier s’est placé lui-même sous son joug. L’évasion de Chuck sur cette île ne le prive pas de sa condition mais lui permet de modeler cette prison chaque jour jusqu’à s’en échapper. Il ne se retrouve pas alors dans un monde privé d’existence dans le temps, car que l’on soit ou non en société, le temps finit par nous rattraper via notre corps. Au contraire, il se retrouve en société, où le temps constitue un cadre de développement nécessaire car il rythme nos vies et nous anime dans le droit chemin.
14/15/16. Analysez cet extrait de Hume (Traité de la nature humaine, Livre I, IVème partie) au regard de Tout sur ma mère :
« Pour moi, quand je pénètre plus intimement dans ce que j’appelle moi-même, je tombe toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaleur ou de froid, de lumière ou d’ombre, d’amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Je ne parviens jamais, à aucun moment, à me saisir moi-même sans une perception et je ne peux jamais rien observer d’autre que la perception. Quand mes perceptions sont absentes quelque temps, quand je dors profondément, par exemple, je suis, pendant tout ce temps, sans conscience de moi-même et on peut dire à juste titre que je n’existe pas. »
Quelle est la position du réalisateur sur la norme ? Définissez ce terme.
Qu’est-ce qui éclaire la fascination pour la représentation et le théâtre dans le film d’Almodovar ?
Hume expose la thèse de certains philosophes qui affirment l’identité du moi, et qui croient trouver dans l’expérience intime de la conscience la preuve de cette identité. Descartes est un représentant typique de ces philosophes, puisque, dans ses Méditations métaphysiques, il affirme que le moi, qu’il définit comme une chose pesante, est la première vérité dont on ne peut douter. L’affirmation de l’existence continue du moi à travers la discontinuité de mes états de conscience n’est pas elle-même un fait de conscience. C’est une supposition. Le premier intérêt philosophique de ce texte tient à son scepticisme. Hume s’attache à montrer (contre Descartes) que l’existence continue du moi n’est pas une certitude indubitable, mais une croyance ou une supposition.
La norme : du latin norma (qui signifie équerre, règle) désigne un état habituellement répandu ou moyen considéré le plus souvent, comme une règle à suivre. Ce terme générique désigne un ensemble de caractéristiques décrivant un objet, un être qui peut être virtuel ou non. Tout ce qui entre dans une norme est considéré comme « normal », alors que ce qui en sort est « anormal ». Ces termes peuvent sous-entendre ou non des jugements de valeurs.
Bien avant la naissance, au stade embryonnaire, l’individu est déterminé par son sexe. Il est une fille ou un garçon. En revanche au cours de sa vie, l’individu s’interroge et donne un sens à sa vie, un sens qu’il aura choisi par sa propre conscience. Il peut accepter son identité première à savoir celle de sa naissance, ou la réfuter et partir en quête de soi. Cette thématique est taboue dans nos sociétés actuelles. Une personne « différente » dérange. C’est ce que veut mettre en avant Almodovar dans sa mise en scène, tout en critiquant ce besoin et cette volonté « d’être dans la norme », de façon dérisoire.
La fascination pour la représentation et le théâtre est soulignée par le fait que Manuela aille à la représentation d'Un tramway nommé désir plusieurs fois. L'identification aux rôles montre que Manuela est dans une sorte de quête de soi à travers le fictif. L’Autre sera alors le théâtre et sa représentation. Le « tramway » du titre est porteur de sens puisqu'il se référence au train « de sa vie » qui est le vecteur du chemin parcouru.
17. Watchmen, et le Comédien en particulier (donnez des exemples), soutient-il la présence ou l’absence de morale ? Définissez ce terme.
La morale a disparu de la société et lorsque Rorschach parle de justice le Comédien se moque de lui en rétorquant que la justice va leur tomber dessus en faisant référence à la guerre. Le Comédien est une preuve flagrante du manque de morale. En effet, il commet des actes que l’on qualifierait d’immoraux comme par exemple lorsqu’il tente de violer le Spectre Soyeux alors qu’elle est en train de se changer, ou lorsqu’il abat une vietnamienne qui lui avait coupé le visage car il avait refusé de discuter avec elle à propos du bébé qu’elle attendait et dont il était le père, ou alors lorsqu’il tire sur la foule pendant la manifestation, ou enfin lorsqu’il (selon le film) assassine le président Kennedy. Il se réjouit de faire le mal et il ne semble en éprouver aucun regret sauf avant sa mort. Il se présente comme une parodie de la société ce qui signifie que la société en elle-même est immorale. Rorschach se rend compte que le Comédien avait tout compris à propos de la société et que le seul moyen qu’il avait trouvé pour se distraire était d’en faire partie intégrante et de devenir une farce. Ce sont d’ailleurs les derniers mots qu’il prononce : « c’est une farce ».
La morale est un ensemble de principes de jugement, de règles de conduite relatives au bien et au mal, de devoirs, de valeurs, parfois érigés en doctrine, qu'une société se donne et qui s'imposent autant à la conscience individuelle qu'à la conscience collective. Ces principes varient selon la culture, les croyances, les conditions de vie et les besoins de la société. Ils ont souvent pour origine ce qui est positif pour la survie de l'ethnie, du peuple, de la société. Si de tels principes sont en outre positifs pour l'ensemble des ethnies, des peuples ou des sociétés de la Terre, on peut les considérer comme faisant partie de la morale universelle.
18/19. Quel est le lien entre Les chemins de la liberté et cette formule : « chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale ; et nous recevons encore chaque membre comme partie indivisible du tout. » ? Précisez le rapport entre le film et la citation de Sartre : « Chaque homme doit inventer son chemin ».
Le film montre un groupe hétérogène qui essaie de se former dans le seul but de tenter l'impossible c'est-à-dire l'évasion. Ce projet réussit et ce groupe devient progressivement une véritable micro-société. En effet, ces hommes en fuite vivent en totale autarcie, ils se procurent eux-mêmes toute la nourriture dont ils ont besoin. Conscients de leurs faiblesses, les évadés du goulag vont dans le sens du Contrat social de Rousseau et décident de tout mettre en commun.
Chez Sartre, au sens moral, la liberté suppose la responsabilité de ses actes et la possibilité de choisir entre le bien et le mal. Le libre-arbitre est alors mis en avant. Les évadés ont le choix entre rester dans le camp et mourir ou de partir et de vivre. Ils savent que s’évader ne va pas être facile et qu’après ils peuvent mourir à causes des conditions climatiques et autres. Mais pour eux ils mourront en homme libre. Ils sont donc responsables de leur évasion et des conséquences que cela pourra entraîner.
20/21. Quels sont les deux Eros évoqués par Pausanias dans le Banquet de Platon ? Quel rôle jouent-ils dans Vanilla sky (justifiez le tire de l’œuvre) ?
Pausanias distingue l’éros vulgaire de l’éros céleste : L'Éros vulgaire aime l'aventure : il aime les femmes comme les garçons, les corps. Il recherche des partenaires peu intelligents, car seul son but lui importe. Il fait l'amour au hasard, sans se demander si son action est bonne.
L'Éros vulgaire c'est l'amour physique et superficiel en opposition à l'Aphrodite céleste qui est l'amour des âmes, l'amour pur. Cette éros est indubitablement incarné par Julie, et s’oppose à celui incarné par Sofia qui est la seule femme qui peut procurer à David un réel bien-être. Cette ataraxie nous prouve que le bonheur est avant tout ce qui touche à l’éternité. « Tu es morte et je suis congelé, mais je t’aime » : cette citation met en exergue la seule chose qui peut être éternelle c’est-à-dire ce qui est du domaine du transcendant, du spirituel. David Eames qui voulait être éternel se rend compte que seuls ses sentiments peuvent l’être et ainsi contribuer au bonheur.
Le ciel du monde dans lequel David "vit" (enfin rêve ...) lui vient des tableaux qu'il a vus avant son accident ; dans le lot, il y a un tableau de Monet qui appartenait à sa mère et qui porte ce titre, « ciel vanillé ». Et Sofia et David ont passé une soirée ensemble à discuter de peinture, du fameux tableau de Monet et de son ciel couleur vanille…
22/23. Définissez ce qu’est la politique et établissez le lien avec A armes égales. En donnant un exemple du film, montrez pourquoi un fait est un fait et non pas un événement.
La politique (du grec polis) est l’ensemble de ce qui concerne l’organisation de la vie en collectivité des hommes. En tant qu’activité, la politique est l’art de gouverner. Cependant, la politique est censée être désintéressée ou du moins dans l’intérêt du peuple. Ainsi, le pouvoir est-il ici pour le bien de la liberté des femmes ou pour asseoir son pouvoir personnel. A fortiori, le film nous démontre que les intérêts du sénateur passent avant la carrière d O’Neil. Nous voyons bien que les apparences sont trompeuses et que sous couvert de bienveillance, la politique ici ne vise que son pouvoir personnel. Cependant la fin du film semble nous montrer que la justice finit par triompher.
Une même réalité peut être un fait ou un évènement, cela dépend du degré de généralité sur lequel on veut se baser : le fait relève du savoir - dans le film l’instructeur dit que c’est un fait que 60% des stagiaires ne vont pas réussir, il sait que cela se passe ainsi à chaque fois. L’évènement en est la subversion – le discrédit ou renversement. Par exemple, les gros poissons mangent les petits est un fait. Si on dit : le petit poisson a mangé le gros, cela devient un évènement.
24. En quoi la rébellion de Katsumoto a-t-elle une dimension morale dans Le dernier samouraï ? Précisez le lien avec Kant.
Samouraï veut dire «Servir ». Le Samouraï sert une cause, une autorité ou des valeurs qui doivent perdurer. Il agit par devoir et c’est pour cela que sa fidélité est absolue. Kant définit le devoir comme la nécessité d’accomplir une action par respect de la loi. Il ne suffit pas qu’une action soit conforme au devoir pour être morale et donc pour que le devoir soit accompli. Il lui faut être accomplie, par devoir. Concrètement, le devoir doit être accompli de manière totalement désintéressée. Le devoir ne doit pas être accompli car nos intérêts personnels seront favorisés. « Il faut parce qu’il faut » est une bonne illustration de ce propos. Katsumoto se bat pour l’âme du Japon et son sabre est au service de l’empereur. La rébellion de Katsumoto n’a aucune ambition politique, financière, ni aucun désir de gloire ou de pouvoir. Elle n’a pour but que de protéger le Japon, de vouloir son bien et de servir l’empereur. L’être humain est animé par les mobiles de sa sensibilité plus encore que pas les motifs de sa raison mais la moralité serait toujours vaincue si les motifs ne l’emportaient pas sur les mobiles.
25. En quoi la toxicomanie de Vitaly, le frère de Yuri dans Lord of war, peut-elle illustrer le précepte de Schopenhauer selon lequel « tout bonheur est négatif » ?
Tout bonheur résout une peine et en apportera toujours finalement une autre. Une peine en remplace donc une autre et ainsi de suite tout au long de la vie. Cela est peut être relativement pessimiste comme vision des choses mais complètement applicable dans la vie avec la toxicomanie de Vitaly, le frère de Yuri, car il s'enferme en quelque sorte inconsciemment dans un cercle vicieux qui résout ses peines momentanément pendant le temps qu'il est drogué pour en ramener d'autres après, même si dans ce cas ce sont les même qui reviennent.
26. The Lonely villa révèle-t-il ou non la fin de l'innocence en révélant à chacun la pulsion scopique ? Que cela nous indique-t-il sur la nature du cinéma ?
En jetant le trouble autour de l'infamie du mari sans pour autant donner matière à la confirmer ou à l'infirmer, le réalisateur laisse le spectateur face à son interrogation. Ce qui le pousse à se poser la question, voir à interroger ses compagnons avec qui il a vu le film en question. Le spectateur apparaît dès lors comme un voyeur (scopos désigne en grec la cible visée du regard) : voyant sans être vu, il peut projeter et supposer ce qu'il veut sur ce qu'il voit, fantasmer à loisir, jusqu'à ce qu'il s'identifie parfois complètement aux personnages. D'autant plus que le cinéma est une double fiction, quand on le compare à son prédécesseur le théâtre : le spectateur peut d'autant mieux se projeter qu'il n'y a pas d'acteur (pas de présence physique) devant lui mais une toile et de la lumière.
En renvoyant le spectateur à sa condition (de spectateur précisément), Griffith lui fait comprendre qu'il doit s'interroger sur ce qu'on lui montre, sans même lui laisser le choix.
27/28. En lien avec L’enfant sauvage, complétez les cinq conclusions rédigées par le Dr Itard dans son Premier Rapport :
*Dans l’état de nature l’homme….
*C’est la sensibilité de son espèce qui conduit l’homme à…
*Quand cette sensibilité n’est pas actualisée dans la petite enfance, elle s’affaiblit par…
*Le rapport entre les besoins et les idées est constant chez les sauvages comme chez les hommes civilisés, mais leur foisonnement …
*L’éducation doit donc…
Quelle est l’expérience par laquelle Itard s'interroge sur la possession ou non par Victor du sentiment intérieur de la justice ?
*Dans l’état de nature l’homme est inférieur à l’animal.
*C’est la sensibilité de son espèce qui conduit l’homme à sa supériorité morale, laquelle est « le résultat de la civilisation ».
*Quand cette sensibilité n’est pas actualisée dans la petite enfance, elle s’affaiblit par la suite pour devenir presque stérile
*Le rapport entre les besoins et les idées est constant chez les sauvages comme chez les hommes civilisés, mais leur foisonnement chez ces derniers est un facteur de développement et de progrès de l’esprit et de la société.
*L’éducation doit donc être corrélée à la médecine et aux sciences.
Itard appelle Victor qui le rejoint. D'un geste familier de la main, il lui donne les consignes de l'exercice, devenu habituel pour lui : livre, clef, ces objets symboliques de l'accès réservé à l'humanité. Victor revient avec le livre et la clef, un sourire confiant aux lèvres. Itard joue la colère, jette rageusement les deux objets par terre (geste que l'on a vu faire par Victor durant ses crises de colère), empoigne l'enfant assez violemment par les épaules, le secoue. C'est la tromperie car l’enfant ne s’est pas fourvoyé : le docteur le prétexte pour tester sa réaction.
29. Quelle conclusion philosophique peut-on tirer de Seven ?
Ce film nous permet de comprendre que la société est fondée sur les vices et les péchés mais qu’elle nécessite une certaine organisation et que le meurtre n’est pas une solution ; l’idée du bien et du mal ressurgit encore une fois. L’idée du film est qu’il faut nous instruire, lire et apprendre afin de mieux comprendre les travers de la société pour pouvoir mieux la changer pour qu’elle profite à tout le monde.
30. Sartre dit de l’amant qu’ «Il veut être aimé par une liberté et réclame que cette liberté comme liberté ne soit plus libre. » Quel rapport avec le Renton de Trainspotting ?
Dans Trainspoting on peut voir toute l’étendue que l’amour à sur nos vies. En effet Renton n’aurait jamais pu partir à Londres s’il n’avait pas rencontré l’amour. C’est cette rencontre qui va le pousser à réfléchir sur sa vie et à réaliser que le monde change contrairement à lui. Sartre dit de l’amant qu’ «Il veut être aimé par une liberté et réclame que cette liberté comme liberté ne soit plus libre. » Cela veut dire que l’amour est une sorte de liberté à laquelle on s’enchaîne pour ne pas que cette liberté s’en aille. Une fois encore Renton prouve cela en partant à Londres ou finalement il retrouve la liberté, loin des chaînes de la drogue. Cette liberté il l’a trouvée en suivant la lumière de l’amour.
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