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Arleston, Labrosse, Moréa

Publié le 16 Juillet 2012, 15:22pm

Catégories : #BD

Inventivité, action et trait réaliste au service d’un scénario mené tambour battant...

 

 

Moréa Doloniac a tout pour elle, et même beaucoup plus que la plupart des mortels qui voudraient rivaliser avec elle : seule rescapée d’une vague de massacres familiaux l’ayant laissée seule héritière de la DWC, une des plus grosses compagnies méta-nationales du monde, elle dirige désormais d’une poigne de fer un holding sans équivalent. A la fin du XXIe siècle, Cuba est devenue la capitale des nouveaux empires économiques, et les séditieux ne manquent pas , qui rêvent de mettre la main sur les futurs trésors industriels que concoctent les laboratoires de la DWC. Mais cela n’est pas pour effrayer Moréa, qui s’est à son tour fait assassinée... avant de revenir à la vie - car la belle est diantrement immortelle !

 

 

Elle fait partie du clan des bienveillants Dragons qui luttent depuis toujours contre les Anges qui veulent le malheur de l’humanité. Deux entités qui possèdent des pouvoirs qui transcendent largement ceux des hommes et que Moréa va apprendre à connaître davantage au fil de ses aventures. Cette fantaisie sémantique liée au renversement du sens habituel des termes (Anges/Dragons) n’est pas la moindre des pépites de cette série, qui est un vrai régal pour l’amateur de sensations fortes. Il faut dire que la super héroïne du scénariste de Lanfeust et des Trolls de Troy à de qui tenir puisqu’on peut la situer quelque part entre Highlander et Largo Winch. Heureusement, elle reçoit les conseils avisés de Terkio, Dragon chevalier du XIIIème siècle qui veille sur elle et la protége de ceux qui souhaitent son éradication.
Dans ce tome 2, Moréa et Terkio partent sur les traces d’une bactérie qui permettrait l’accélération de la terraformation de mars et qu’un des savants de DWC à dérobé à l’une de ses collègues avant de l’exécuter. Une enquête avec moult rebondissements qui emmène le duo de choc aux Etats-Unis devenus pays du Tiers-monde soumis à la coupe d’une junte dictatorial...

 

 

L’inventivité, l’action, le trait réaliste au service d’un scénario mené tambour battant sont les qualités premières de Moréa, qui se lit tout seul, emporté qu’est le lecteur par la recrudescence, sous le soleil d’un Miami new look, de combats, de morts sanglantes et d’explosion. Ajoutez à ce cocktail détonnant quelques beaux corps en goguette et vous obtenez une petite bombe que seule vient désamorcer la fin de L’Echine du Dragon, laquelle nous laisse haletants quant au sort de la divine (mais dangereuse) Moréa...

 

 

Année 2082. Enquêtant sur le vol d’une bactérie susceptible de permettre la terraformation de Mars, Moréa, ancienne secrétaire de la DWC devenue femme la plus riche du monde, a été enlevée par les « anges » pour subir des expériences à bord d’une mystérieuse station orbitale multiséculaire.

 

 

Si on avait été agréablement surpris par le deuxième tome, celui-ci nous ravit tant les rebondissements se succèdent : la psychologie des personnages commence à prendre davantage forme ; quant au scénario qui permet maintenant à une Moréa sexy de traverser en tenue d’Eve (dieu du ciel bédéique, quelle plastique !) un portail de téléportation qui va la mener sur à la planète Mars à la rencontre d’un degré supplémentaire de complication de l’intrigue, le moins qu’on puisse dire est qu’il ne fait pas dans la mollesse consensuelle. Il s’agit désormais pour le lecteur de comprendre la nature du conflit qui oppose ces anges et ces dragons New Age, et en quoi Moréa intéresse les premiers. Cela sous un déluge de combats, d’expolsions et autres canaradages hig tech...

 

 

Pour toutes ces raisons, Moréa se donne comme une série B qui nous semble ne pas avoir reçu l’accueil qu’elle mérite car le fantastique et la science-fiction y nourissent un mélange constant avec l’humour, et le lecteur en prend plein les mirettes à chaque page. Un dynamisme qui accompagne l’ambivalence de chaque personnage, y compris la bimboesque héroïne rousse elle-même, toujours à mi-chemin du bien et du mal. Bref, les conditions idéales pour maintenir en haleine jusqu’au troisième opus !

   
 

frederic grolleau

 

Arleston, Labrosse, Moréa ,
-  tome 2 : "L’Echine du Dragon", Soleil, 2002, 48 p. - 12,50 €.
-  tome 3 : "Le feu du temps", Soleil, 2004, 48 p. - 12,50 €.

 
   
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