HLP 1ère : PTO "La Ferme des Animaux" (G. Orwell)

Par Maxence Coppitters et Maël Guerch, 1ère HLP, lycée naval de brest

novembre 2024

Déroulé du dossier :
Déroulé théorique de l’exposé
 Présentation de l’auteur et des ses autres oeuvres
 Signification de tous les personnages
 Signifié de tous les lieux et événements
 Visuels de La Ferme des Animaux (1954) + comparaison des 2 histoires
 Comparaison à d’autres oeuvres
 Bilan

Déroulé théorique de l’exposé, sur 30 minutes
 A l’origine, mon camarade Guerch et moi-même avions envisagé l’exposé comme un passage à l’oral ininterrompu pendant 30 minutes. Voici donc comment nous avions 
envisagé celui-ci :
 Présentation de George Orwell et des ses autres oeuvres, notamment 1984, qui traite également de l’autoritarisme (5 minutes)
 Résumé du livre chapitre par chapitre + lecture de quelques passages choisis au préalable (10 minutes)
 Présentation de tous les personnages et événements avec leur signification par rapport aux événements historiques, contexte de la révolution russe (10 minutes)
 Références extérieurs + visuel du dessin animé La Ferme des Animaux de 1954 
avec une comparaison des 2 histoires (5 minutes)

Présentation de l’auteur
 George Orwell, de son vrai nom Eric Blair, est un auteur anglais du 20eme siècle. Il naquit au Bengale en  1903, région encore sous domination anglaise à l’époque. En 1922, il s'engage dans la police impériale  des Indes puis démissionnera en 1928. Il l’explique de lui même : “J’ai fini par démissionner, en partie  parce que le climat m’avait abîmé la santé, en partie parce que je caressais déjà le projet d’écrire des  livres, enfin, et surtout, parce que je ne pouvais plus servir un impérialisme que j’avais fini par considérer  comme une simple entreprise de gangstérisme.”. Après sa démission, il partit pour Paris, puis Londres où  il enchaînait les petits travaux. EN 1933, il sort son premier récit, La Vache Enragée sous le nom de  George Orwell. Fin 1936, il déménage en Espagne et s’engage dans la POUM, un milice communiste. Il  assiste aux journée de Barcelone en 1937, ou la POUM et les anarchistes d’un côté, les les militants  staliniens de l’autre. Orwell est blessé à la gorge et durant sa convalescence, il apprend l’interdiction du  POUM et la main mise du NKVD. Il quitte donc l’Espagne pour l’Angleterre. Durant la Seconde Guerre  mondiale, il est réformé à cause de sa blessure à la gorge. Néanmoins, il s’engagera dans le débat  public en se positionnant contre le pacifisme.
Il commence à écrire La Ferme des animaux en 1943. Il  l’achèvera en février 1944, et cette oeuvre sera publiée 18 mois plus tard. Orwell, lui, mourra de la  tuberculose le 21 janvier 1950.

Personnages :

boule de neige = Léon Trotsky (chef de l’opposition de gauche, opposant à Staline après la mort de Lénine en 1924, exilé en Asie centrale en 1928 et banni d’URSS en 29). Sera utilisé comme figure par Napoléon. Il pense néanmoins que les cochons sont supérieurs mais veut mettre cette supériorité au service de la nation, et pas de ses intérêts personnels comme Napoléon. --condescendance utile
 Brille-babil = Viatcheslav Mikhaïlovitch Molotov (chef du gouvernement de l’URSS de 1930 à 1941, ministre des affaires étrangères jusqu’en 49) ---bras droit de Staline
 Malabar = Alekseï Stakhanov (ouvrier qui aurait extrait 102 tonnes de charbon en 6h soit 14 fois la norme, figure utilisée comme exemple par le parti communiste) --- stakhanovisme
 Sage l’ancien = Karl Marx (sociologue et philosophe allemand, prédicateur du communisme, Manifeste du Parti Communiste)
 Moise = clergé orthodoxe russe
 Benjamin = intellectuels russes s’étant intéressés trop tard à la politique et n’ayant pas pu s’opposer à Staline
 Ferme de Foxwood = Royaume-Uni avec Pilkington qui représente l'aristocratie anglaise. Fin du livre = critique de celle-ci quand Pilkington acclame Napoléon pour son efficacité et compare les 
animaux ouvriers (inférieurs) aux classes inférieures humaines. Le communisme soviétique et le capitalisme anglais amènent donc au même résultat
 Lubie = Petite bourgeoisie ayant perdu ses droits après la révolution bolchevique. Regrettant ceux-ci, ils choisiront l’exil.
 Mr Jones = Tsar Nicholas II (défaite de la guerre russo japonaise et implication catastrophique dans la première guerre mondiale (Révolution de 1917)
 Ferme de Pinchefield = Allemagne nazie avec Frederick représentant Hitler
 Minimus = Propagande visant à embrigader et qui a été accepté par le peuple
 Les moutons = Peuple russe, masse silencieuse qui n’existe que sous forme de groupe et pas individuellement. Sacrifiés lors de la bataille de l’étable et égorgés par Napoléon et ses chiens
 Les chiens = tchéka, police politique d’URSS utilisé pour combattre les ennemis du bolchevisme. Ceux-ci sont plus nombreux que les politiques et pourraient largement les renverser mais sont trop 
fidèles pour cela
 Les poules = paysans ukrainiens qui tentèrent de résister à Staline, neuf d’entre elles moururent lors de la révolte suite au décret de napoléon concernant la récupération de tout les oeufs pondus + 
grève de la faim
 

Signifié des lieux et évènement
- Le mur de la grange, 7 commandements = lieu symbole de la révolution, corruption progressive -> lieu d’autorité des cochons
 - Les moulins = projets communistes Urss -> esclavage volontaire des animaux, manipulation  orchestrée par Brille-Babil mise en application involontairement par Malabar. 2e moulin= grande 
guerre patriotique

- Bataille de la grange= guerre civile russe (1917-1922), bataille de Tsarytsyne.

Réécriture 
progressive grotesque -> endormissement de l’esprit critique des animaux par l’oubli

- Confession des animaux, organisée par Napoléon. Les animaux sont exécutés par les chiens= 
procès de Moscou (1936) -> emploi de la peur de Jones/chiens pour asseoir la domination des 
cochons. Emploi de la masse (doxa) moutons pour noyer l’opposition.
 

La Ferme des Animaux (1954)
 Le dessin animé La Ferme des Animaux créé par la 
la société de production Halas et Batchelor, du nom 
des deux fondateurs. Comme son nom l’indique, ce 
long-métrage reprend l’histoire du roman de George 
Orwell avec néanmoins quelques changements dans 
la trame de celle-ci, sûrement dans le but de plaire à 
un public jeune. En effet, dans cette adaptation, la fin 
est changée car Napoléon (César dans la vf) après 
son repas avec les humains se voit détrôné par les 
animaux qui organisent une seconde révolte, et qui 
rétablissent donc le régime paradisiaque d’après le 
Soulèvement. J’ai (Maxence) apprécié de regarder ce 
dessin animé d’abord pour son style graphique, qui 
fait très vieux Disney par ailleurs, mais aussi car il 
apporte une vision de ce à quoi pourrait ressembler 
les personnages, avec un Jones ma foi très 
effrayant.

Oeuvres pour faire un comparatif
 Les fables de Jean de la Fontaine : utilisation de l’animalisation pour dénoncer le régime politique en place
 1984 : Autre roman phare du même auteur, celui-ci traite également des  régimes autoritaristes en illustrant Winston Smith comme un habitant qui ne connaît que ceux-là Discours sur la servitude volontaire ou contr'un (Etienne de la Boétie) appel pour tous les peuples à l’insurrection
 Les écrits de Karl Marx, notamment le Manifeste du Parti Communiste :
Bien que cette oeuvre-là ne soit pas de la littérature, elle représente le discours de Sage l’ancien sur 
l’idée d’un nouveau régime (celui-ci étant une représentation de Karl Marx)

Bilan du dossier
 Nous deux avons tous deux trouvé l’exercice oral extrêmement intéressant, quoique nous n’avions pas prévu, en premier temps de n’être pas les seuls acteurs de cette séance, et dans un second temps, d’affronter d’aussi rudes  questions de la part d’adversaire qui ne voulaient que nous voir ne pas trouver les mots pour y répondre. La Ferme des Animaux est une oeuvre qui s’est révélée  bien plus complexe philosophiquement parlant que je ne l'aurais cru, en ne l’ayant abordée dans ma lecture que par un angle purement politique. La réflexion sur les arts oratoires dont usent les cochons nous a poussés à penser sur le plan philosophique avec ce que nous avions appris durant les cours, et le fait d’avoir des adversaires, d’y réfléchir sur le coup.