A partir de l'extrait ci-dessous de Fast & Furious 9 et de la séquence musicale qui l'accompagne (The Prodigy, "Breathe" in Hits 97 (1996) (feat. RZA) [Liam H And Rene LaVice Re-Amp] 2021), et à l'appui de l'extrait du texte de Henri Pena-Ruiz, "Les affres de l'action, exposez le sens philosophique de la course et de l'occasion opportune qui s'en dégagent :
Le pitch de la séquence :
Fast and Furious 9 contient plusieurs flashbacks du passé de Dominic et de Jakob Toretto. Des séquences qui permettent de comprendre la relation conflictuelle entre les frères Toretto, mais aussi pour essayer d’expliquer l’absence de ce Jakob dans les autres épisodes.
Le film débute en 1989 avec Jack Toretto (JD Pardo), le patriarche de la famille Toretto, sur une piste de course. Lorsqu’il s’arrête au strand, il demande à Jakob (Finn Cole), le jeune frère de Dom, de réparer quelque chose sous le capot de la voiture, ce qu’il fait. Dom (Vinnie Bennett) met en garde Jack contre une flaque d’huile sur la piste.
Lorsque les voitures entrent en piste, le pilote Kenny Linder (Jim Parrack), qui n’apprécie pas que Toretto accède à la prochaine saison, commence à devenir agressif sur la route. Jack réussit à attirer Linder dans une flaque d’huile, ce qui rend ce dernier encore plus furieux. Il heurte la voiture de Jack par derrière, ce qui fait perdre le contrôle à Toretto ; la voiture fait des tonneaux, s’écrase à pleine vitesse contre la barrière et s’enflamme. Jack meurt sur le coup. Un flashback qui fait écho au premier film quand Dom (Vin Diesel) emmène Brian (Paul Walker) au garage pour lui montrer la voiture de son père, qu’il a peur de conduire.
Le flashback suivant s’attarde sur les suites de l’accident. Après la course, le jeune Jakob tente de chasser Kenny Linder, qui est venu ‘dire au revoir à la légende‘, Jack Toretto. Jakob commence à menacer Linder, mais Dominic arrive pour le calmer. Kenny insulte le père de Toretto, ce qui amène Dominic à frapper furieusement Linder avec une clé à molette, mettant ainsi fin à la carrière de course de ce dernier. Un évènement qui est mentionnée à plusieurs reprises dans les films précédents. Dominic est condamné à 2 ans de prison.
Un autre flashback se déroule dans l’atelier de réparation de voitures en prison. Dominic rencontre Tego Leo et Rico Santos, les deux personnages que nous avons vu pour la première fois dans le court-métrage Los Bandoleros et Fast and Furious 4. Ils lui parlent d’un vieux truc de mécanicien : une fissure dans la conduite de carburant. Dom se souvient que Jakob a été le dernier à se glisser sous le capot de la voiture de Jack et réalise que c’est son frère qui est responsable de la mort de son père.
Après avoir été libéré de prison, Dominic retrouve son frère dans des courses de rue et lui pose des conditions : si Jakob gagne, il peut rentrer chez lui, et s’il perd, il part pour toujours. Jakob accepte le défi de son grand frère, mais il perd contre lui et, selon les conditions de la course, il part.
Henri Pena-Ruiz, "Les affres de l'action : César et le Rubicon" in Le Philosophoire 2007/2 (n° 29), pages 41 à 52
Reste que le poids des circonstances semble parfois anéantir toute liberté de la volonté. En réalité, il la laisse entière, même si en apparence l’homme se résoud au moindre mal au lieu de choisir vraiment. Aristote imagine une tempête qui conduit le capitaine d’un navire à jeter sa cargaison par-dessus bord afin de sauver les passagers. Commentaire :
"Mais pour les actions accomplies par crainte de plus grands maux ou pour quelque noble motif (…) la question est débattue de savoir si elles sont volontaires ou involontaires. C’est là encore ce qui se produit dans le cas d’une cargaison que l’on jette par-dessus bord au cours d’une tempête : dans l’absolu, personne ne se débarrasse ainsi de son bien volontairement, mais quand il s’agit de son propre salut et de celui de ses compagnons un homme de sens agit toujours ainsi. De telles actions sont donc mixtes, tout en ressemblant à des actions volontaires, car elles sont librement choisies au moment où on les accomplit, et la fin de l’action varie avec les circonstances de temps." (Aristote, Ethique à Nicomaque, III, 1, 1110a).
Le défaut d’un certain volontarisme est de faire abstraction des conditions concrètes qui situent toujours dans un contexte défini le pouvoir d’initiative de l’homme. Celui du déterminisme fataliste est à l’inverse de ne faire aucun cas de la volonté qui coïncide avec ce pouvoir. D’où des versions souvent unilatérales du problème de la liberté, mis en scène dans une tension entre deux thèses opposées dont aucune n’assume réellement ce que Sartre appellera la liberté en situation. La dialectique de la volonté et des circonstances qui ne dépendent pas de l’homme conduit Aristote à récuser toute conception abstraite du volontaire.
Qu’est-ce que la décision ? Qu’est-ce qu’un moindre mal ? Et comment choisir le mieux en chaque circonstance ? Une résolution héroïque ne suffit pas, et la question de la sagacité se pose, qui appelle à la lucidité sur deux plans simultanés : celui de la fin à viser en raison de la situation, et celui du moyen le plus adéquat pour l’atteindre.
Hegel : « Les conditions objectives n’ont que le poids qu’on leur accorde ». Version exigeante du volontarisme réaliste, sans doute conçue et formulée de façon polémique contre les excès du déterminisme fataliste. La volonté est ici rappelée à sa responsabilité, qui est d’assumer au lieu de subir. Aristote, lui aussi, insiste sur l’irréductibilité de la décision volontaire, même lorsque le “coefficient d’adversité” des choses est particulièrement lourd. De fait, le choix se pose rarement entre deux hypothèses toutes simples. Le moindre mal, lorsqu’il est connu, prend valeur d’absolu au regard de la catastrophe entrevue. C’est dire qu’il requiert une résolution sans faille.
Qui hésiterait entre la perte d’une cargaison, si précieuse soit-elle, et la vie d’un seul passager ? La fin visée s’impose sans délai, et le discernement concernant le meilleur moyen de l’atteindre inspire la décision. Celle-ci est pleinement volontaire pour tout ce qui dépend de l’homme, mais elle ne peut s’inventer les circonstances de son élaboration. Elle est donc “mixte”, selon le propos d’Aristote, qui entrevoit ici la dialectique propre à la liberté en situation. Je ne peux pas vouloir le beau temps au lieu de la tempête qui menace le navire, puisque la tempête est là qui soulève les flots et annonce le naufrage si rien n’est fait. Je peux vouloir en revanche la mesure qui sauvera l’essentiel, et consentir alors à une perte qu’à l’évidence je ne veux pas pour elle-même.
source : https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2007-2-page-41.htm
Paroles de la chanson :
Breathe (Respire)
Breathe with me
Respire avec moi
Breathe the pressure
Ressens la pression
Come play my game I'll test ya
Viens jouer à mon jeu, je vais le tester
Psychosomatic addict insane
Fou drogué aux maladies psychosomatiques
Breathe the pressure
Ressens la pression
Come play my game I'll test ya
Viens jouer à mon jeu, je vais le tester
Psycho-somatic addict insane
Fou drogué aux maladies psychosomatiques
Come play my game
Viens jouer à mon jeu
Inhale, inhale, you're the victim
Inspire, inspire, tu es la victime
Come play my game
Viens jouer à mon jeu
Exhale, exhale, exhale
Expire, expire, expire
Breathe with me
Respire avec moi
Breathe the pressure
Ressens la pression
Come play my game I'll test ya
Viens jouer à mon jeu, je vais le tester
Psychosomatic addict insane
Fou drogué aux maladies psychosomatiques
Breathe the pressure
Ressens la pression
Come play my game I'll test ya
Viens jouer à mon jeu, je vais le tester
Psycho-somatic addict insane
Fou drogué aux maladies psychosomatiques
Come play my game
Viens jouer à mon jeu
Inhale, inhale, you're the victim
Inspire, inspire, tu es la victime
Come play my game
Viens jouer à mon jeu
Exhale, exhale, exhale
Expire, expire, expire
Come breathe with me
Viens respirer avec moi
Breathe with me
Respire avec moi
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