Morphée est, dans la mythologie grecque, l'un des mille enfants du Sommeil (Hypnos) et de la Nuit (Nyx); il est chargé de prendre l'aspect (d'où son nom Morpheus qui signifie "qui reproduit la forme") d'êtres humains dans les rêves.
Il est le chef des Oneroi qui comme lui sont des créatures ailées. Comme un vol de chauve-souris, ils émergent chaque nuit des profondeurs de l'Erèbe, la terre de la nuit éternelle située au delà du soleil levant, par une porte. Ceux qui passaient par la porte de corne apportaient des rêves prémonitoires et ceux qui passaient par la porte d'ivoire apportaient des rêves ordinaires.
Certains semblent spécialisés dans un domaine bien défini, comme Phantasos, qui a la capacité d'apparaître dans les rêves sous la forme d'objets inanimés, ou Phobetor qui apporte les cauchemars et apparait sous l'aspect de monstres.
Morphée est souvent représenté comme un jeune homme tenant un miroir d’une main et des pavots soporifiques de l’autre, avec des ailes de papillon battant rapidement et silencieusement.
Il donne le sommeil en touchant une personne avec ses pavots, en même temps que des rêves pour la nuit. Pour se présenter aux mortels, il se transforme en être cher, leur permettant l'espace d'un instant de sortir des machinations des dieux.
On le retrouve notamment dans l'œuvre d'Ovide. Messager des dieux, il apparaît généralement dans le sommeil des rois comme un humain sous forme de fantasme.
Il joue un rôle important dans l'histoire d'Alcyone et Céyx:
Céyx se rend à Claros pour consulter un oracle, mais il se noie durant la traversée, prononçant le nom de sa femme avant de mourir.
Héra, incapable de supporter la vue de l'épouse qui priait pour le retour de son mari, enverra Iris auprès d‘Hypnos. Ce dernier demandera à son fils Morphée d'apparaître en rêve à Alcyone sous l'apparence de Céyx, pour lui décrire son naufrage et lui demander des funérailles. Cette apparition laisse croire à Alcyone en la réalité de ce récit.
Alcyone part à la recherche de son corps sur le rivage en hurlant le nom de son mari. Les vagues refouleront le corps de Céyx à ses pieds.
Pris de pitié devant son chagrin, les dieux métamorphosèrent le couple en martins-pêcheurs. Le couple sera réuni et nichera les hivers, pendant les "jours de l'alcyon" période pendant laquelle Eole, le père d'Alcyone, calme la mer pendant sept jours.
Dès lors, Morphée fut considéré comme le dieu des songes prophétiques.
On dit aussi que, comme son père, Morphée avait le pouvoir d'endormir les gens. Il lui suffisait de les effleurer avec les pavots, ils tombaient alors dans un profond sommeil. Il ne lui restait plus qu'à leur suggérer ses prémonitions.
Toutefois Morphée n’est pas le dieu du sommeil, mais des rêves prophétiques.
Ainsi le rôle de Morphée est légèrement déformé dans l'expression "être dans les bras de Morphée": il aurait dû être celui d'apporter le rêve et non le sommeil, ce qui est la tâche de son père. Ce qui correspondrait le mieux à Morphée devrait être "emmener aux pays des songes" ou alors l'expression devrait être "dans les bras d'Hypnos" !
Quand la mythologie entre dans le monde d'aujourd'hui.
De nos jours, Morphée revêt plusieurs formes et se décline en expressions ou termes qui nous paraissent plus ou moins éloignés de la légende d'origine...
-Tomber dans les bras de Morphée: s'endormir d'un sommeil profond,
-la morphologie : la forme,
-la morphine : drogue utilisée en médecine et au fort pouvoir soporifique,
-Morpheus, personnage de Matrix, interprété par Laurence Fishburne, est celui qui « libère » Néo de son sommeil.
source : http://triskele.eklablog.com/morphee-a118853456
Dans la mythologie grecque, les Enfers (au pluriel) désignent le royaume des morts. C’est un lieu souterrain où règne le dieu Hadès, raison pour laquelle on parle souvent de royaume d’Hadès, ou de l’Hadès tout court.
Le royaume d’Hadès est l’endroit où toutes les âmes vont pour être jugées après la mort. Les Enfers sont gardés par un chien à trois têtes : Cerbère.
Le Lethé est dans la mythologie grecque, le fleuve de l'oubli parmi les 5 fleuves coulant dans les enfers:
Le Styx: Le fleuve le plus connu des Enfers qui donne l’invulnérabilité, là où Achille, héros de la guerre de Troie, fut plongé par sa mère Thétis. Le Styx est aussi le fleuve de la haine mortelle.
L'Achéron: On devait le traverser, sur la barque de Charon, afin d’accéder aux Enfers. Charon, le passeur, le fait traverser dans sa barque, moyennant une obole symbolique (cela explique la coutume mortuaire qui voulait que l’on glisse une pièce dans la bouche des morts). L’Achéron, profond et noir fleuve de la douleur, dont les eaux coulent en partie à la surface, empoisonne les mortels qui voudraient boire son eau.
Le Cocyte: Le Cocyte est un affluent de l’Achéron. C’est sur ses rives que doivent attendre les âmes privées de sépulture avant de comparaître devant les juges qui statueront sur leur sort définitif. C’est un fleuve impétueux qui entoure le Tartare de ses eaux, et on dit que son cours est formé par les abondantes larmes versées par les âmes mauvaises en repentir.
Le Phlégéthon: Le Phlégéthon, tout comme le Cocyte, est un des affluents de l’Achéron. Ce fleuve auquel on attribue les qualités les plus nuisibles est constitué de flammes et entoure la Prison des Mauvais. Il est assez long et coule dans le sens inverse à celui du Cocyte.
Le Léthé
Le Léthé est aussi appelé « Fleuve de l’Oubli ». De là viendrait le fait que nous avons tout oublié de nos vies antérieures, l’oubli nous étant indispensable.
Après un grand nombre de siècles passés dans les Enfers (Hadès), les âmes des justes et celles des méchants qui avaient expié leurs fautes aspiraient à une vie nouvelle, et obtenaient la faveur de revenir sur la terre habiter un corps et s'associer à sa destinée. Mais avant de sortir des demeures infernales, elles devaient perdre le souvenir de leur vie antérieure, et à cet effet boire les eaux du Léthé, qui provoquaient l'amnésie.
Les morts soucieux d'oublier leur vie terrestre, s'y abreuvaient, tandis que (Selon Platon) les âmes en passe de renaître s'y immergeaient pour effacer ce qui avait été vu dans le monde souterrain.
Là, les âmes pures, subtiles et légères, buvaient avec avidité ces eaux dont la propriété était d'effacer de la mémoire toute trace du passé, ou de n'y laisser du moins que de vagues et obscures réminiscences. Devenues aptes a rentrer dans la vie et a en supporter les épreuves, elles étaient appelées par les dieux à leur nouvelle incarnation.
Vierges de toute mémoire, ces âmes pouvaient alors renaître.
Le Léthé coulait avec lenteur et silence : c'était, disent les poètes, le fleuve d'huile dont le cours paisible ne faisait entendre aucun murmure. Il séparait les Enfers de ce monde extérieur du côté de la Vie, de même que le Styx et l'Achéron les en séparaient du côté de la Mort. La porte du Tartare qui ouvrait sur ce fleuve était opposée à celle qui donnait sur le Cocyte.
Il est ordinairement représenté sous la figure d'un vieillard qui d'une main tient une urne, et de l'autre la coupe de l'Oubli.
J’ai trop vu, trop senti, trop aimé dans ma vie ;
Je viens chercher vivant le calme du Léthé. — (Alphonse de Lamartine, Le Vallon, dans Méditations poétiques, 1820)
Il n’a su réchauffer ce cadavre hébété
Où coule au lieu de sang l’eau verte du Léthé. — (Charles Baudelaire, Spleen, dans Les Fleurs du mal, 1868)
Léthé
Dans la mythologie grecque, Léthé fille d’Éris (la Discorde), est la personnification de l'Oubli. Elle est souvent confondue avec le fleuve Léthé.
source : http://triskele.eklablog.com/le-lethe-les-fleuves-des-enfers-a100183237
Commenter cet article