"Les poissons sont nos amis, on n'y touche plus !"
A l'appui du cours sur Droit et Justice, corréler le texte de Spinoza aux 2 extraits de Nemo
Spinoza :
"Par droit naturel et institution de la nature, nous n’entendons pas autre chose que les lois de la nature de chaque individu, selon lesquelles nous concevons que chacun d’eux est déterminé naturellement à exister et à agir d’une manière déterminée. Ainsi, par exemple, les poissons sont naturellement faits pour nager ; les plus grands d’entre eux sont faits pour manger les petits ; et conséquemment, en vertu du droit naturel, tous les poissons jouissent de l’eau et les plus grands mangent les petits. Car il est certain que la nature, considérée d’un point de vue général, a un droit souverain sur tout ce qui est en sa puissance, c’est-à-dire que le droit de la nature s’étend jusqu’où s’étend sa puissance. La puissance de la nature, c’est, en effet, la puissance même de Dieu, qui possède un droit souverain sur toutes choses ; mais comme la puissance universelle de toute la nature n’est autre chose que la puissance de tous les individus réunis, il en résulte que chaque individu a un droit sur tout ce qu’il peut embrasser, ou, en d’autres termes, que le droit de chacun s’étend jusqu’où s’étend sa puissance. Et comme c’est une loi générale de la nature que chaque chose s’efforce de se conserver en son état autant qu’il est en elle, et cela en ne tenant compte que d’elle-même et en n’ayant égard qu’à sa propre conservation, il s’ensuit que chaque individu a le droit absolu de se conserver, c’est-à-dire de vivre et d’agir selon qu’il y est déterminé par sa nature. Et ici nous ne reconnaissons aucune différence entre les hommes et les autres individus de la nature, ni entre les hommes doués de raison et ceux qui en sont privés, ni entre les extravagants, les fous et les gens sensés. Car tout ce qu’un être fait d’après les lois de sa nature, il le fait à bon droit, puisqu’il agit comme il est déterminé à agir par sa nature, et qu’il ne peut agir autrement. C’est pourquoi, tant que les hommes ne sont censés vivre que sous l’empire de la nature, celui qui ne connaît pas encore la raison, ou qui n’a pas encore contracté l’habitude de la vertu, qui vit d’après les seules lois de son appétit, a aussi bon droit que celui qui règle sa vie sur les lois de la raison ; en d’autres termes, de même que le sage a le droit absolu de faire tout ce que la raison lui dicte ou le droit de vivre d’après les lois de la raison, de même aussi l’ignorant et l’insensé ont droit de faire tout ce que l’appétit leur conseille, ou le droit de vivre d’après les lois de l’appétit. C’est aussi ce qui résulte de l’enseignement de Paul, qui ne reconnaît aucun péché avant la loi, c’est-à-dire pour tout le temps où les hommes sont censés vivre sous l’empire de la nature. (Rom., chap. VII, vers. 7.)"
Spinoza, Traité théologico-politique, XVI, §2, 1670.
Nemo :
Alors que Marin vient juste de perdre son fils Nemo et de rencontrer Dory, il tombe nez-à-nez avec une rangée de dents, propriété de Bruce, un grand requin blanc peu amical... Celui-ci les convie à une petite fête organisée dans un endroit peu accueillant avec deux autres requins : Chumy, un requin pèlerin, et L'Enclume, un requin marteau.
Il s'agit en fait d'une réunion de soutien où les requins feignent d'avoir arrêté de manger du poisson. Chaque requin doit emmener avec lui un ami poisson pour prouver la tenue du serment "les poissons sont nos amis, on n'y touche plus" (en revanche les dauphins ne sont pas en grâce...). Marin comprend vite qu'il ne faut pas trop se fier à ces requins. D'ailleurs, lorsque Dory saigne un peu après un coup pris dans le museau, Bruce fait une rechute et devient fou, se lançant à la poursuite des deux héros... Ils parviennent à s'en tirer, mais leurs péripéties ne font que commencer !
Bruce est clairement le leader du trio de requins. Il semble beaucoup plus subtile que Chumy et L'Enclume, mais aussi plus sensible, comme en témoignent ses larmes lorsqu'il indique qu'il n'a jamais connu son père. Lorsque ses complices évoquent leur aversion pour les dauphins, Bruce ne donne pas son opinion sur le sujet.
Les studios Pixar ont révélé que la bouche de Bruce comporte 202 dents, chacune d'entre elles pouvant être animée individuellement ! Le nom "Bruce" est une référence au requin mécanique du même nom dans le film Les Dents de la mer (Jaws) de Steven Spielberg, sorti en 1975.
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