Corriere della Sera
Dante, operazione «Autografo». Dove cercarlo (e perché adesso)
Un gruppo di lavoro per trovare finalmente, in occasione del settimo centenario della morte, un testo di mano del poeta. Potrebbe nascondersi tra le carte degli Ordelaffi
di ALBERTO CASADEI
24 novembre 2020
Delle tante opere di Dante, non ci è arrivata nemmeno una riga autografa. Poco tempo dopo la morte del poeta, nella notte fra il 13 e il 14 settembre 1321 a Ravenna, i figli cominciarono a pubblicare la Divina commedia completa, ricopiando forse per la prima volta il Paradiso, e poi, negli anni successivi, vennero diffuse altre opere incompiute, come il Convivio o il De vulgari eloquentia, oppure complete ma mai divulgate dall’autore, come la Monarchia.
Purtroppo gli originali, come spesso accadeva all’epoca, si deteriorarono e, alla fine, quasi sicuramente furono eliminati.
Ma Dante era anche molto competente nella redazione di lettere in latino ufficiali, importanti nell’attività politica, e durante l’esilio ne scrisse numerose per conto dei suoi compagni di Parte Bianca, oppure autonomamente : ce ne restano poche, una dozzina oltre ad alcune contestate, anche in questo caso nella trascrizione di copisti più o meno celebri, compreso Boccaccio.
Sino ai primi decenni del ‘400, però, vari umanisti ebbero occasione di vederne altre, addirittura forse autografe, come testimonia Leonardo Bruni nella sua Vita di Dante (1436). Anche quelle epistole andarono perdute, assieme a tanti materiali fiorentini, mentre restano parecchi dubbi su altri testi danteschi, in questo caso visti dal letterato forlivese Biondo Flavio.
Lo stemma con il leone della casa Ordelaffi
È certo che, poco dopo la cacciata da Firenze dei Guelfi bianchi, per una fase le forze militari degli esiliati e anche dei Ghibellini furono affidate al signore di Forlì, Scarpetta Ordelaffi. Tra il 1302 e il 1303 è molto probabile che Dante lo raggiungesse per aiutarlo nella stesura di documenti ed epistole, che sarebbero poi state trascritte e conservate da un cancelliere di nome Pellegrino Calvi.
Biondo Flavio ebbe modo di vedere questi materiali probabilmente nell’archivio della famiglia Ordelaffi e la sua testimonianza, per quanto non sempre accuratissima, è stata considerata attendibile da studiosi quali Michele Barbi, dantista fra i più insigni, o Augusto Campana, già bibliotecario vaticano e ottimo paleografo, ed è stata vagliata di nuovo da uno specialista quale Paolo Pontari nel 2015.
Ma la parte di questa storia che resta ancora molto incerta riguarda il destino dei documenti danteschi forlivesi. […]
traduction :
Dante, opération « Autographe ». Où le chercher (et pourquoi maintenant)
Un groupe de travail pour trouver enfin, à l’occasion du septième centenaire de la mort, un texte de main du poète. Il pourrait se cacher dans les archives des Ordelaffi
par ALBERTO CASADEI
le 24 novembre 2020
Parmi les nombreuses œuvres de Dante, il n’y a pas une seule ligne dédicacée. Peu de temps après la mort du poète, dans la nuit du 13 au 14 septembre 1321 à Ravenne, ses fils commencèrent à publier la Divine comédie complète, en reproduisant peut-être pour la première fois le Paradis, puis, dans les années suivantes, d’autres œuvres inachevées, comme Le Banquet ou De l’éloquence en langue commune [opposée au latin, ndt,], sont diffusées, ou complètes mais jamais divulguées par l’auteur, comme La Monarchie.
Malheureusement, les originaux, comme c’était souvent le cas à l’époque, se détériorèrent et, à la fin, ils furent presque certainement éliminés.
Mais Dante était aussi très compétent dans la rédaction de lettres en latin officielles, importantes dans l’activité politique, et pendant l’exil il en écrivit de nombreuses pour le compte de ses compagnons du parti des Guelfes blancs, ou bien de manière autonome : il en reste peu, une douzaine en plus de certaines contestées, encore une fois dans la transcription de copistes plus ou moins célèbres, y compris Boccace. Jusqu’aux premières décennies du siècle, cependant, plusieurs humanistes eurent l’occasion d’en voir d’autres, peut-être même autographes, comme en témoigne Leonardo Bruni dans sa Vie de Dante (1436).
Ces épîtres ont également été perdues, avec de nombreux matériaux florentins, tandis que de nombreux doutes subsistent sur d’autres textes de Dante, comme l’a établi par l’écrivain de l’arrière-pays de Forli Flavio Biondo.
Le blason avec le lion de la maison Ordelaffi
Il est certain que, peu après l’expulsion des Guelfes blancs de Florence, pendant une certaine période, les forces militaires des exilés et même des Gibelins furent confiées au seigneur de Forlì, Scarpetta Ordelaffi. Entre 1302 et 1303, il est très probable que Dante l’ait e rejoint pour l’aider à rédiger des documents et des épîtres, qui seraient ensuite transcrits et conservés par un chancelier du nom de Pellegrino Calvi.
Biondo Flavio eut l’occasion de voir ces matériaux probablement dans les archives de la famille Ordelaffi et son témoignage, bien qu’il ne soit pas toujours très précis, a été considéré comme digne de confiance par des chercheurs tels que Michele Barbi, l’un des plus éminents dantistes, ou Augusto Campana, ancien bibliothécaire du Vatican et excellent paléographe, et a été de nouveau examiné par un spécialiste tel que Paolo Pontari en 2015.
Mais la partie de cette histoire qui reste encore très incertaine concerne le sort des documents forlivais de Dante. […]
frederic grolleau
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