CCorriere della Sera / Chronache
Ranieri e Grace, quel sì del secolo che fece sognare il mondo 64 anni fa
Il 18 e 19 aprile 1956 il sì del principe Ranieri con Grace Kelly. Oggi Monaco, come il resto del mondo è attraversato da paure, e cresce il desiderio di tornare a sperare
di Enrica Roddolo
18 aprile 2020
«Di quell’incontro? In famiglia non se ne parlava molto in realtà …come tutte le cose del vissuto personale», ha detto il principe Alberto al Corriere un anno fa presentando in anteprima oggetti e fotografie dell’incontro galeotto negli anni ‘50 che fece scoccare la scintilla dell’amore del secolo, quello di Ranieri e Grace. Un principe e una diva di Hollywood, la fiaba che diventa realtà. E un matrimonio celebrato proprio il 18 aprile (civilmente) e il giorno successivo, il 19, nella cattedrale di St Nicholas a Monaco. Esattamente 64 anni fa. Era il 1956.
L’Europa e la crisi
E mai come oggi, forse, in un mondo attraversato dalle paure per l’emergenza Covid19, è forte il desiderio di tornare a sognare. Almeno per qualche istante.Prima di tornare alla realtà e al «distanziamento sociale» d’obbligo per uscire dalla più dolorosa crisi globale del ‘900, dopo la guerra mondiale. Una crisi che è arrivata anche a Monaco, con il virus entrato nelle stanze del Palais, su per la scalinata d’onore che porta alla Galleria d’Ercole del Rocher, e poi nei corridoi e nell’armeria del palazzo, fin nella biblioteca dei principi e alla luminosa Galerie des Glaces, e poi al Salone Pompeiano per concludersi nella sala del trono.
Anche il principe Alberto II, figlio della coppia Ranieri e Grace, ha combattuto in queste settimane la sua personale battaglia con il virus sconosciuto, uscendone vincitore. «Sì, ho avuto paura, come tutti, quando mi hanno comunicato il test positivo al Covid-19, ero anch’io spaventato, e mi sono domandato come potevo averlo preso, il virus», ha raccontato, intervistato in esclusiva dal Corriere, il principe. Rispondendo al telefono da quelle stesse stanze abitate da lei, Grace. E dal «prince charmant» di una stagione, Ranieri.
La storia del matrimonio
Quando l’attrice americana Grace Patricia Kelly pronunciò il proprio «Sì», il 19 aprile 1956, nella cattedrale di St Nicholas a Monaco, per diventare la principessa di Monaco, al fianco di Ranieri, dimenticò infatti il francese del protocollo per la madrelingua inglese. Tradita dall’emozione. Sul capo quel «Cap and circular veil», cuffia e velo circolare, come aveva anticipato, qualche settimana prima delle nozze la bibbia dell’eleganza made in Usa, «Women’s Wear Daily». Dunque, la diva pronta a diventare principessa indossò un velo circolare con una cuffia. Con un abito firmato non da un couturier parigino ma da una costumista della Metro, Helen Rose. La stessa Rose spiegò che per lei il velo era importantissimo: «Forse, è per via della mia formazione cinematografica», spiegò la costumista. «È perché dobbiamo sempre disegnare i nostri abiti in modo che siano perfetti per i primi piani e che rendano il massimo dalla vita in su».
Nelle stanze entrate nella leggenda
Il resto è storia. La storia di un matrimonio che ha aiutato anche a guardare al futuro dopo la guerra. Le cronache del sì di Montecarlo — con una sposa bella e delicata come una dea — rimbalzate ai quattro angoli del pianeta grazie alla televisione nuovo mezzo di comunicazione di quei tempi, e il ricevimento di nozze nei giardini del Palais di Monaco. Una storia raccontata un anno fa dentro le stesse stanze dove si svolse, con la mostra «Monaco, histoire d’une rencontre» voluta dai Grimaldi e affidata a Thomas Fouilleron, direttore degli Archives et Bibliothèque du Palais de Monaco.
Dopo la guerra
Un sì, un matrimonio che oggi fa sognare, nato un po’ per caso. Fu infatti un servizio fotografico della diva premio Oscar Grace Kelly organizzato nei giardini del palazzo di Monaco a far incontrare i due cuori. In effetti tutto fu organizzato molto velocemente e Grace Kelly che era l’attrice rivelazione dell’anno a quell’edizione del Festival di Cannes 1955, non aveva molto tempo a disposizione per assecondare il progetto di Pierre Galante, brillante firma di Paris Match e marito di un’altra attrice di Hollywood, Olivia de Havilland, che aveva sondato la disponibilità del principe di Monaco, Ranieri, ad aprire eccezionalmente le porte del suo palazzo alla diva per un servizio fotografico.
Incontro galeotto
Risultato: Grace arrivò all’appuntamento al palazzo con un abito di fortuna e un’acconciatura rimediata velocemente, il principe Ranieri si fece attendere a lungo.
E chissà se il colpo di fulmine scoccò mentre Ranieri mostrò a Grace la sua collezione di animali esotici nel giardino che anche oggi veglia dall’alto Monaco?
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traduction :
Rainier et Grace, ce oui du siècle qui fit rêver le monde il y a 64 ans.
Les 18 et 19 avril 1956 eut lieu le oui Grace Kelly au prince Rainier. Aujourd’hui Monaco, comme le reste du monde est traversé par les peurs [liées au corona virus, ndt], et le désir de revenir à l’espoir grandit.
par Enrica Roddolo
18 avril 2020
« De cette rencontre? On n’en parlait pas beaucoup en famille en réalité …comme toutes les choses du vécu personnel », a dit le prince Albert au Corriere il y a un an en présentant en avant-première des objets et des photographies de la rencontre engluée dans les années 50 qui fit éclater l’étincelle de l’amour du siècle, celui de Rainier et Grace. Un prince et une star hollywoodienne, le conte de fées devenu réalité. C’est un mariage célébré précisément le 18 avril (civilement) et le lendemain, le 19, dans la cathédrale St Nicholas à Monaco. Il y a exactement 64 ans. C’était en 1956.
L’Europe et la crise
Et jamais comme aujourd’hui, peut-être, dans un monde traversé par les peurs de l’urgence Covid 19, le désir de recommencer à rêver n’est aussi fort. Au moins pour quelques instants.
Avant de revenir à la réalité et à la « distanciation sociale » de rigueur pour sortir de la plus douloureuse crise mondiale du XXe siècle, après la guerre mondiale. Une crise qui est également arrivée à Monaco, avec le virus entré dans les salles du Palais, sur l’escalier d’honneur qui conduit à la Galerie de l’Hercule du rocher, puis dans les couloirs et l’armurerie du palais, jusqu’à la bibliothèque des princes et à la lumineuse Galerie des glaces, puis au Salon pompéien pour finir dans la salle du trône. Le prince Albert II, fils du couple Rainier et Grace, a lui aussi combattu ces dernières semaines avec le virus inconnu et en est sorti vainqueur.
« Oui, j’ai eu peur, comme tout le monde, quand on m’a communiqué le test positif au Covid-19, j’avais peur moi aussi, et je me suis demandé comment j’avais pu l’attraper, le virus », a dit le Prince, interrogé en exclusivité par le Corriere. Répondant au téléphone depuis les mêmes pièces habitées par vous, Grace. Et par le « prince charmant » d’une saison, Rainier.
L’histoire du mariage
Lorsque l’actrice américaine Grace Patricia Kelly prononça son « Oui », le 19 avril 1956, dans la cathédrale St Nicholas à Monaco, pour devenir la princesse de Monaco, aux côtés de Rainier, elle oublia en effet le français du protocole pour la langue maternelle anglaise. Trahie par son émotion. Avec sur sa tête, ce « Cap and circular Veil », voile circulaire brodé, comme l’avait anticipé, quelques semaines avant le mariage, la bible de l’élégance made in USA, «Women’s Wear Daily». La diva prête à devenir princesse portait un voile circulaire avec une coiffe. Avec une robe signée non pas par un couturier parisien mais par une costumière de la Metro-Goldwyn-Mayer, Helen Rose.
Rose elle-même expliqua que pour elle le voile était très important : «Peut-être est-ce à cause de ma formation cinématographique», expliqua la costumière. « C’est parce que nous devons toujours dessiner nos vêtements de façon qu’ils soient parfaits pour les gros plans et qu’ils rendent le maximum de la vie vers le devant ».
Dans les pièces entrées dans la légende
Le reste est de l’histoire. L’histoire d’un mariage qui a aussi aidé à regarder vers l’avenir après la guerre. Les chroniques du oui de Monte-Carlo — avec une mariée belle et délicate comme une déesse — et la réception de mariage dans les jardins du Palais de Monaco rebondissent aux quatre coins de la planète grâce à la télévision nouveau moyen de communication de l’époque. Une histoire racontée il y a un an dans les mêmes pièces où elle se déroula, avec l’exposition « Monaco, histoire d’une rencontre » voulue par les Grimaldi et confiée à Thomas Fouilleron, Directeur des Archives et bibliothèque du Palais de Monaco.
Après la guerre
Un oui, un mariage qui fait rêver aujourd’hui, nés un peu par hasard. Ce fut en effet une séance photo de la diva Grace Kelly ayant reçu le Prix de l’Oscar [en 1955 pour “Une fille de la province”, ndt] organisée dans les jardins du palais de Monaco qui fit rencontrer les deux cœurs. En effet, tout fut organisé très rapidement et Grace Kelly qui était l’actrice révélation de l’année lors de cette édition du Festival de Cannes 1955, n’avait pas beaucoup de temps pour satisfaire le projet de Pierre Galante, brillante signature de Paris Match et mari d’une autre actrice d’Hollywood, Olivia de Havilland, qui avait sondé la disponibilité du prince de Monaco, Rainier à ouvrir exceptionnellement les portes de son palais à la diva pour une séance photo.
Une rencontre figée dans le temps
Résultat : Grace arriva à son rendez-vous au palais avec une robe de fortune et une coiffure à la va-vite, le prince Rainier se fit attendre longtemps.
Et qui sait si le coup de foudre éclata pendant que Rainier montrait à Grace sa collection d’animaux exotiques dans le jardin qui, aujourd’hui encore, veille sur le haut Monaco ?
frederic grolleau
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