Corriere della Sera
LA RICORRENZA
Alfred Hitchcock moriva quarant’anni fa: tre capolavori e due cult che magari non ricordate
Il grande regista londinese se ne andava il 29 aprile 1980: a lungo sottovalutato, oggi è considerato un maestro. Dalla sua filmografia, abbiamo scelto 5 titoli, notissimi e no
di Maurizio Porro
29 aprile 2020
40 anni fa
Mercoledì 29 aprile saranno 40 anni che siamo orfani inconsolabili di un grande del cinema che fu a lungo sottovalutato ma oggi è finalmente un maestro: Alfred Hitchcock, londinese emigrato a Hollywood nel 1940 per il secondo trionfale tempo della sua carriera iniziata di nuovo con “Rebecca”. Hitch per gli americani, monsieur Hitchcock per i francesi (alla cui giovane generazione di critici della nouvelle vague deve il suo piedistallo nella storia del cinema), è stato autore di capolavori quasi a sua insaputa, perché era solito essere considerato un “abile mestierante”, classificato il mago del brivido e basta così, mentre Francois Truffaut, col suo meraviglioso libro intervista (“Il cinema secondo Hitchcock”) ne ha individuato la statura personalissima di autore, rivelando che l’uomo che meglio di tutti ha rappresentato la paura era anch’egli un pauroso (una tremenda punizione infantile ha fatto la sua parte).
Di sicuro Hitchcock visse un’infanzia abbastanza disastrata e con padre severissimo, alla Bergman, in cui coltivò alcune nevrosi che ci hanno poi regalato opere immortali e con cui abbiamo condiviso il suo amore per le bionde da Kim Novak a Grace Kelly a Tippi Hedren. Truffaut, a ragione, lo paragona a Kafka, Dostoevskji, Poe e quando racconta i suoi funerali in chiesa, fra pochi fedeli, selezionati dalla Universal, fa notare che non c’era la bara che aveva già preso una destinazione ignota e non c’è dubbio che sia stato un gran colpo di scena postumo. Il 7 marzo del 1979 — meglio tardi che mai se si pensa che non ebbe mai un Oscar, uno scandalo — il maestro aveva avuto una grande serata d’onore dell’American Film Institute, ma lui e la moglie, fedele collaboratrice, erano già “altrove”: il maestro era malato e di lì a poco, sapendo che “Frenzy” (di nuovo un film inglese dopo tanti anni…) sarebbe stato il suo ultimo film, fece licenziare tutti i suoi collaboratori e si chiuse nel suo ufficio in attesa, aiutandosi con un poco di vodka, sempre negata.
Il primo comandamento di Hitchcock era far partecipare la platea al corso degli eventi, mettendola al corrente dei pericoli che correvano Cary Grant e James Stewart, i suoi prediletti, in modo che ci fosse un processo di identificazione e che il pubblico provasse gli stessi sentimenti e gli stessi incubi, cercando invano di avvertire il protagonista, sempre un uomo ordinario che si trovava in circostanze straordinarie.
Al netto di 65 film, compreso un unico remake, “L’uomo che sapeva troppo” girato nel ’34 prima della famosa edizione del ’56 con Doris Day e la sua famosa “Que sera sera”.
I suoi sono film immortali ed eterni: come disse Cocteau a proposito di Proust, “la sua opera continua a vivere come gli orologi al polso dei soldati morti”.
Quali film ora consigliare di vedere o rivedere? Scegliamone cinque – è davvero difficile – tre molto noti e due da riscoprire. […]
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traduction :
L’anniversaire
Alfred Hitchcock mourait il y a quarante ans : trois chefs-d’œuvre et deux fims cultes dont vous ne vous souvenez peut-être pas
Le grand réalisateur londonien s’en est allé le 29 avril 1980 : longtemps sous-estimé, il est aujourd’hui considéré comme un maître. De sa filmographie, nous avons choisi 5 titres, très connus et moins connus.
par Maurizio Porro
29 avril 2020
Il y a 40 ans
Mercredi 29 avril, il y a 40 ans que nous sommes les orphelins inconsolables d’un grand du cinéma qui a été longtemps sous-estimé mais aujourd’hui est enfin un maître reconnu : Alfred Hitchcock, Londonien émigré à Hollywood en 1940 pour le deuxième temps triomphal de sa carrière redémarrée avec ” Rebecca”.
Hitch pour les Américains, monsieur Hitchcock pour les Français (auquel la jeune génération de critiques de la nouvelle vague doit son piédestal dans l’histoire du cinéma), a été l’auteur de chefs-d’œuvre presque à son insu, parce qu’il avait l’habitude d’être considéré comme un “artisan habile”, classé comme le magicien du frisson, et c’est tout, tandis que François Truffaut, avec son merveilleux livre interview (“Le cinéma selon Hitchcock”) en a identifié la stature très personnelle d’auteur, révélant que l’homme qui a le mieux représenté la peur était lui aussi un peureux (à cause d’une terrible punition infantile).
De fait, Hitchcock a vécu une enfance assez désastreuse et avec un père très sévère, à la Bergman, où il a cultivé quelques névroses qui nous ont ensuite offert des œuvres immortelles et grâce auxquelles nous avons partagé son amour pour les blondes, de Kim Novak à Grace Kelly à Tippi Hedren.
Truffaut, à juste titre, le compare à Kafka, Dostoievski, Poe et lorsqu’il raconte ses funérailles à l’église, parmi quelques fidèles, sélectionnés par Universal, il fait remarquer qu’il n’y avait pas que le cercueil qui avait déjà pris une destination inconnue et il n’y avait aucun doute qu’une grande notoriété posthume allait survenir.
Le 7 mars 1979 — mieux vaut tard que jamais si l’on pense qu’il n’eut jamais un Oscar, un scandale — le maître avait eu une grande soirée d’honneur à l’American Film Institute, mais lui et sa femme, fidèle collaboratrice, étaient déjà “ailleurs” : le maître était malade et, d’ici peu, sachant que “Frenzy” (un film anglais après tant d’années…) serait son dernier film, il fit licencier tous ses collaborateurs et s’enferma dans son bureau en attendant, s’aidant d’un peu de vodka, toujours niée.
Le premier commandement d’Hitchcock était de faire participer le public au cours des événements, en l’informant des dangers que couraient Cary Grant et James Stewart, ses acteurs préférés, afin qu’il y ait un processus d’identification et que le public ressente les mêmes sentiments et les mêmes cauchemars, cherchant en vain à avertir le protagoniste, toujours un homme ordinaire qui se trouvait dans des circonstances extraordinaires.
Avec 65 films à son actif, y compris un seul remake, “L’homme qui en savait trop” tourné en ’34 avant la célèbre édition de ’56 avec Doris Day et sa célèbre chanson “Que sera sera”.
Ses films sont immortels et éternels : comme le disait Cocteau à propos de Proust, “son œuvre continue à vivre comme les montres au poignet des soldats morts”.
Quels films recommander maintenant de voir ou de revoir ? Prenons-en cinq — ce qui est vraiment difficile — dont trois très connus et deux à redécouvrir. […]
frederic grolleau
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