Écoutez Don Juan ; si, en l'écoutant, vous n'obtenez pas une idée de lui, vous ne l'obtiendrez jamais. Écoutez le début de sa vie. Comme la foudre sort des nuées ténébreuses de l'orage, ainsi s'élance-t-il des profondeurs du sérieux, plus rapide que la foudre, plus capricieux qu'elle et, pourtant, aussi sûr ; écoutez comme il se jette dans la richesse de la vie, comme il se brise contre son barrage inébranlable, écoutez ces sons de violon, légers et dansants, écoutez le signe de la joie, l'allégresse du plaisir, écoutez les délices solennelles de la jouissance ; écoutez sa fuite éperdue, — dans sa précipitation il se dépasse lui-même, toujours plus vite, de plus en plus irrésistible, écoutez les désirs effrénés de la passion, écoutez le murmure de l'amour, le chuchotement de la tentation, écoutez le tourbillon de la séduction, écoutez le silence de l'instant, — écoute, écoutez, écoutez Don Juan de Mozart.
1. Quel rapport le désir entretient-il avec son objet ?
1a. Quelle est la véritable nature du désir sensuel ?
1b. Les femmes que désire Don Juan existent-elles vraiment ?
1.c Pourquoi le désir ne peut-il que se briser contre le barrage de la vie?
2. Pour finir, essayez de donner une définition de la séduction, telle que Don Juan la conçoit.
source :
http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/old2/articles.php?lng=fr&pg=24304
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