Ecouter Survival
Le trio pop-rock anglais aux 15 millions d'albums vendus revient avec un sixième opus.
The 2nd Law... Avec ce titre énigmatique, Matt Bellamy et ses acolytes s’improvisent physiciens en herbe. The 2nd Law est une référence à la deuxième loi de la thermodynamique relative à l’inévitable perte d’énergie dans un système isolé. Comprendre, toutes les énergies qui nous entourent ne cessent de se disperser et de s’épuiser. Il peut s’agir d’un corps, de la planète, du système solaire, de l’univers et même d’un groupe de rock...
Dans ce cas précis, le trio qui a signé l’hymne des JO de Londres cet été semble, pour l’heure, défier cette loi physique. En bientôt quinze ans d’existence, Muse s’est imposé comme un mastodonte de la pop anglo-saxonne, entre le rock cérébral de Radiohead et la pop gracile de Coldplay. Eux évoluent dans le registre d’un rock péplum, emphatique et grandiloquent, conçu par son éminence grise et âme créatrice, Matt Bellamy, grand fan de Freddy Mercury, Rachmaninov et Chopin.
Trois ans après The Resistance (900.00 exemplaires en France), le trio aux 15 millions d’albums vendus dans le monde signe son retour avec cet opus qui pourrait lui permettre de conquérir les Etats-Unis, dernier territoire à lui résister. The 2nd Law possède une richesse musicale susceptible de relever cet ultime défi. Certes, on retrouve les fondamentaux de Muse : des chansons épiques aux allures d’opéra rock comme Supremacy et Survival, enregistrés avec un orchestre symphonique, un chœur de trente-deux choristes, sous la direction de David Campbell, le père de Beck.
Une voie intime inédite
De quoi donner du grain à moudre aux détracteurs de Muse, une certaine intelligentsia rock qui reproche en vrac au trio du Devon sa grandiloquence pompière, ses ventes de disques phénoménales, ses tubes repris dans des pubs pour des marques de luxe... Mais le groupe a su explorer de nouveaux horizons avec des chansons plus directes comme le très funky Panic Station enregistré avec la section cuivre de Stevie Wonder, période Superstition. Le trio paye également son tribut à U2 avec Big Freeze, un hymne taillé pour les stades, mais trop connoté pour surprendre.
Muse se montre plus audacieux quand il s’aventure vers des contrées électro inédites dans sa carrière. Une électro à la rythmique crasseuse sur l’hypnotique Madness, chronique d’une passion amoureuse à l’issue fatale. Quant aux deux morceaux de clôture, ils frictionnent le dubstep anglais épileptique avec les guitares telluriques. Musique chaotique, en phase avec l’état du monde. Muse ne s’est jamais désintéressé de la chose politique, au risque de parfois sombrer dans le consensuel. Son précédent album appelait tous les pays d’Europe et d’Asie à faire la paix universelle (United States of Eurasia).
Cette fois, Muse évoque l’épuisement des ressources naturelles (Explorers) et la crise bancaire européenne avec la chanson Animals qui se termine avec les cris hystériques et braillements des agents de change de Wall Street. Une chanson qui pointe du doigt "ces gens qui contribuent à ruiner des pays entiers", et dédiée "à tous les Fred Goodwin qui nous entourent", déclarait Matt Bellamy en allusion au banquier anglais à l’origine du plus grand scandale financier de la City.
De façon plus surprenante, Muse explore une voie intime inédite. Le bassiste Chris Wolstenholme, père de six enfants, signe deux chansons où il confesse son addiction à l’alcool. Et Bellamy évoque sa paternité nouvelle dans Follow Me, une ballade qui débute par un rythme en apesanteur : l’enregistrement des battements de cœur de son fils avant sa naissance.
CD. The 2nd Law (Warner)
source :
Race, life’s a race
Course, la vie est une course
And I am gonna win
Et je vais gagner
Yes, I am gonna win
Oui, je vais gagner
And I’ll light the fuse
Et j'allumerai la fusée
And I’ll never lose
Je ne perdrai jamais
- Choirs - ("So I told you", repeated)
- Choeurs - ("Alors je vous l'ai dit" à répéter)
And I choose to survive
Et je choisis de survivre
Whatever it takes
Qu'importe le temps que ça prend
You won’t pull ahead
Tu ne prendras pas la tête
I’ll keep up the pace
Je vais garder le rythme
And I’ll reveal my strength
Et je révélerai ma force
To the whole human race
A l'humanité entière
Yes I am prepared
Oui je suis préparé
- Choirs ("You were warned and didn't listen", repeated)
- Choeurs("Vous avez été prévenus et n'avez pas écouté" à répéter)
To stay alive
A rester en vie
I won’t forgive, the vengance is mine
Je ne pardonnerai pas, la vengeance est mienne
And I won’t give in
Et je n'abandonnerai pas
Because I choose to thrive
Parce que je choisis de réussir
I’m gonna win
Je vais gagner
- Choirs ("So I told you", repeated)
- Choeurs ("Alors je vous l'ai dit" à répéter)
Race, life’s a race
Course, la vie est une course
But I am gonna win
Mais je vais gagner
Yes, I am gonna win
Oui, je vais gagner
And I’ll light the fuse
Et j'allumerai la fusée
I’ll never lose
Je ne perdrai jamais
And I choose to survive
Et je choisis de survivre
- Choirs ("You were warned and didn't listen", repeated)
- Choeurs ("Vous avez été prévenus et n'avez pas écouté" à répéter)
Whatever it takes
Qu'importe le temps que ça prend
You won’t pull ahead
Tu ne prendras pas la tête
I’ll keep up the pace
Je vais garder le rythme
And I’ll reveal my strength
Et je révélerai ma force
To the whole human race
A l'humanité entière
Yes, I am gonna win
Oui, je vais gagner
Fight! Fight! Fight! Fight!
Bats-toi! Bats-toi! Bats-toi! Bats-toi!
Win! Win! Win! Win!
Gagne! Gagne! Gagne! Gagne!
Yes I’m gonna win
Oui, je vais gagner
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