L is for the way you look at me
O is for the only one I see
V is very, very extraordinary
E is even more than anyone that you adore can
Love is all that I can give to you
Love is more than just a game for two
Two in love can make it
Take my heart and please don't break it
Love was made for me and you
L is for the way you look at me
O is for the only one I see
V is very, very extraordinary
E is even more than anyone that you adore
Love is all that I can give to you
Love is more than just a game for two
Two in love can make it
Take my heart and please don't break it
Love was made for me and you
Love was made for me and you
Yes, love was made for me and you
Love is all that I can give to you
Love is more than just a game for two
Two in love can make it
Take my heart and please don't break it
Love was made for me and you
Love was made for me and you
Love was made for me and you
TRADUCTION L.O.V.E. - NAT KING COLE
L c'est pour La façon dont tu me regardes
O c'est pour la seule et unique que je voit
V c'est vraiment, vraiment extraordinaire
E c'est parce que personne ne peut t'adorer autant que moi
L'amour c'est tout ce que je peux te donner
L'amour c'est plus qu'un jeu à deux
(Mais) Il faut être deux pour le faire
Prend mon coeur et s'il te plait ne le brise pas
L'amour est fait pour toi et moi
L c'est pour La façon dont tu me regardes
O c'est pour la seule et unique que je voit
V c'est vraiment, vraiment extraordinaire
E c'est parce que personne ne peut t'adorer autant que moi
L'amour est fait pour toi et moi
L'amour est fait pour toi et moi
Bert Kaempfert (né Berthold Kämpfert, 1923-1980), est un compositeur, arrangeur et chef d'orchestre allemand. Il a écrit et enregistré de nombreux airs de jazz et de musiques easy listening, parmi lesquels de nombreux standards comme Strangers in the Night (interprété la première fois par Ivo Robić (en) et rendu célèbre par Frank Sinatra), et L-O-V-E chanté par Nat King Cole.
Biographie
Bert Kaempfert est né dans le quartier de Barmbeck à Hambourg (Allemagne), où il reçoit son surnom "Fips". Il apprend le piano dès l'âge de six ans à l'école de musique de Hambourg, et étudie ensuite la clarinette, le saxophone, et l'accordéon. Il commence sa carrière de musicien comme saxophoniste à l'orchestre de la radio de Dantzig, dirigé par Hans Buch. Puis il devient musicien dans la marine allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.
Plus tard, grâce au compositeur-orchestrateur suisse Cédric Dumont, avec lequel il continuera régulièrement de travailler1, il forme son propre orchestre, puis devient arrangeur et compositeur et commence à enregistrer des succès avec les chanteurs Ivo Robić et Freddy Quinn. En 1961, il propose à Tony Sheridan et aux Beatles d'enregistrer quelques chansons. Le 45 tours My Bonnie / The Saints, sorti sur Polydor en Allemagne, fut le premier enregistrement commercialisé des Beatles. Un album intitulé My Bonnie sera subséquemment publié avec ces deux chansons avec plusieurs autres enregistrées avec d'autres musiciens comme groupe accompagnateur identifié avec le nom The Beat Brothers. Les chansons de la première séance avec le groupe de Liverpool en 1961 et de la seconde et dernière l'année suivante seront publiées plus tard pour profiter de la Beatlemania.
Bert Kaempfert meurt en 1980 d'un accident vasculaire cérébral dans sa maison de Majorque, à l'âge de 56 ans. Ses cendres ont été dispersées dans les Everglades en Floride où il se rendait souvent2.
Slows et swings caractéristiques
L'orchestre avait une manière rythmique tout à fait caractéristique qui lui était propre, apportant une "touche moderne" des orchestres des années 1960, puis 1970, de mettre en relief des rythmes propices à la danse, alternant, à l'instar d'autres orchestres "swinguants" tels que celui de Ray Conniff voire James Last, les slows rythmés parfois langoureux propices à la rêverie, avec chœurs, avec les swings bien entraînants, accentués par la trompette et un renfort du tempo marqués par une guitare électrique presque "picking", à l'octave avec la basse, ainsi qu'une batterie syncopée.
Quelques charlestons de style New-Orléans furent également composés, apportés par une petite formation issue du grand orchestre.
Le premier succès de Bert Kaempfert et son orchestre date de 1960, Wonderland by Night. Nombre de ses compositions sont devenues célèbres :
Strangers in the Night (avec des paroles de Charlie Singleton et Eddie Snyder, enregistré la première fois par Ivo Robić), était à l'origine l'un des morceaux qu'il avait écrits pour la bande originale du film de Ronald Neame A Man Could Get Killed (D pour danger en version française). Ce morceau devint un succès en 1966 avec l'interprétation de Frank Sinatra.
Wooden Heart, arrangement d'un traditionnel allemand chanté par Elvis Presley dans le film G.I. Blues (Café Europa en uniforme en version française). Ce succès européen devint célèbre aux États-Unis avec la version de Joe Dowell (en) en 1961.
L'instrumental Moon Over Naples, qui devint la chanson Spanish Eyes (les yeux espagnols) avec les paroles de Snyder, était à l'origine écrite pour Al Martino. Elle fut reprise notamment par Elvis Presley et Engelbert Humperdinck.
Danke Schoen, avec des paroles de Kurt Schwabar et Milt Gabler, restera comme le plus grand succès du chanteur Wayne Newton, tout comme Morgen, avec en vedette le saxophone.
L-O-V-E, avec les paroles de Milt Gabler, est l'un des plus grands succès de Nat King Cole.
Almost There, chantée par Andy Williams.
La bande originale du film de Wolfgang Zilzer 90 minuten nach Mitternacht (Terror after Midnight en anglais), devient Love After Midnight avec des paroles de Herb Rehbein et Joe Seneca, enregistrée par Patti Page (1964) et Jack Jones (1966).
Tenderly, Three O'Clock in the Morning, Red Roses for a Blue Lady, ainsi que d'autres standards de jazz composés par Bert Kaempfert, ont été repris par de nombreux crooners et musiciens de variété.
Tahitian Sunset a été repris par le groupe britannique Lemon Jelly dans l'album In the Bath en 1998.
D'autres morceaux de Bert Kaempfert ont connu un succès important aux États-Unis :
L'air de jazz A Swingin' Safari a été utilisé comme thème du générique de l'émission de jeu Match Game (en), diffusée sur NBC de 1962 à 1967. Hugues Aufray en a fait la chanson « Le lion et la gazelle » en 1971.
A Wimoweh, tout aussi swinguant par des chœurs, et extrait du même album, fut rechanté sous les paroles « Le lion est mort ce soir »
That Happy Feeling, utilisé comme musique d'ambiance de l'émission pour enfants de Sandy Becker sur WNYW-TV (en), diffusée à New York entre 1963 et 1967.
Alternant son style caractéristique dansant entre slows et swings, Bert Kaempfert effectua aussi en 1963 un disque reprenant les airs traditionnels de Noël.
L'orchestre de Kaempfert utilisait beaucoup les cuivres. Deux compositions qui en font particulièrement usage, Magic Trumpet de Bert Kaempfert et The Mexican Shuffle de Sol Lake, étaient toutes deux jouées par le Kaempfert's Orchestra et le Tijuana Brass de Herb Alpert, ce dernier passant progressivement du style mariachi au style Kaempfert au cours des années 1960. Le Tijuana Brass jouait souvent Magic Trumpet, et Kaempfert en retour jouait The Mexican Shuffle. Ce morceau fut repris pour la publicité télévisée de Clark's Teaberry (en), une marque de chewing-gum, et devint The Teaberry Shuffle.
Beaucoup de succès de Kaempfert durant cette période étaient composés ou arrangés avec l'aide de Herb Rehbein, un compositeur et chef d'orchestre allemand autodidacte. Le décès de Rehbein en 1979 affecta profondément Bert Kaempfert. Tous deux ont été inscrits à titre posthume au Songwriters Hall of Fame.
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Nathaniel Adams Coles, dit Nat King Cole, est un chanteur et pianiste américain de jazz et de rhythm and blues, né le 17 mars 1919 à Montgomery (Alabama), et mort le 15 février 1965 à Santa Monica (Californie). Associé au courant du jazz vocal, il est l'un des plus grands crooners des années 1950.
Biographie
Ses jeunes années
Il nait le jour de la Saint-Patrick, le 17 mars 1919. On discute son année de naissance (on la donne parfois comme étant 1917) mais sa fille Natalie Cole affirme dans son autobiographie que son père est né en 1919. Les parents de Nat King Cole, le révérend Edward James Cole Sr et Perlina Adams, ont eu treize enfants dont seulement cinq ont vécu jusqu'à l'âge adulte. Il a trois frères : Eddie (1910–1970), Ike (1927–2001), et Freddy Cole (1931-). Son père est pasteur de la Première Église baptiste, dans laquelle sa mère dirige le chœur. C'est elle qui encourage son fils Nathaniel à apprendre le piano dès son plus jeune âge.
La famille Cole déménage dans le quartier de Bronzeville à Chicago. Ce quartier est au centre de la scène jazz et rhythm and blues de la ville. Nat et son frère Eddie écoutent la musique de Louis Armstrong et Jimmie Noone depuis une ruelle près de leur maison.
Il étudie le piano et l'orgue avec sa mère jusqu'à l'âge de 12 ans, et commence des études scolaires qui comprennent beaucoup de musique classique. Il acquiert de l'expérience en jouant de l'orgue chaque dimanche dans la nouvelle église de son père, l'église baptiste True Light (en). Il entre à l'École secondaire Wendell Phillips et crée un ensemble jazz, Nat Coles and His Rogues of Rhythm . L'ensemble bat Earl « Fatha » Hines dans un Battle of the Bands à la salle de danse Savoy. Cole reçoit le titre de Prince of the Ivories.
Le début de sa carrière
Après avoir rencontré en 1936 sa première femme, Nadine Robinson, Nat King Cole se joint à son ensemble et avec elle, il participe à la revue musicale Shuffle Along, le premier spectacle à débuter à Broadway avec une distribution uniquement noire, en 1920. Quand le spectacle se termine à Los Angeles, Nathaniel Cole et Nadine Robinson décident de rester dans le sud de la Californie pour leurs débuts de carrières.
Nat Cole rencontre le guitariste Oscar Moore et le bassiste Wesley Prince en 1937 et les trois hommes forment un nouvel ensemble à la demande de Bob Lewis, le directeur de l'Auberge Swanee. Lewis crée un coup publicitaire en demandant que Nathaniel Cole porte une couronne et s'appelle Nat « King » Cole. La couronne ne survit pas mais son nouveau nom subsiste.
À contre-cœur, il s'essaie à chanter avec son trio, sans savoir que c'est sa voix qui lui vaudra son plus grand succès. Il décide de poursuivre le chant pour ajouter de la variété à son ensemble qui est alors uniquement instrumental. C'est la meilleure décision de sa carrière.
L'ensemble est maintenant connu sous le nom de King Cole Trio et reçoit un contrat d'enregistrement à court terme avec le label Decca, avec qui les trois musiciens enregistrent Sweet Lorraine et Honeysuckle Rose. Ils signent par la suite avec le label Capitol Records et produisent Straighten Up and Fly Right. La chanson se vend à plus d'un million de copies dès la première année, et donne la preuve de l'importance de la voix de Nat King Cole. Toujours hésitant sur sa carrière comme chanteur, il continue à pratiquer le piano.
En 1942, Johnny Miller remplace Wesley Prince comme bassiste dans le King Cole Trio.
Il rencontre le succès
Le 15 mars 1945, l'album du trio, The King Cole Trio (Vol. 1) devient le premier album numéro 1 sur le Premier Album Chart de Billboard. L'album suivant, The King Cole Trio (Vol. 2) sort en 1946 avec le succès de la chanson no1 (I Love You) For Sentimental Reason. Cet album comprend deux enregistrements très célèbres de Cole, The Christmas Song et (Get Your Kicks On) Route 66. Dans la première, Cole chante avec un orchestre à cordes pour la première fois. Des enregistrements orchestraux modifient ensuite le rôle du trio dans la carrière de Cole. Cole devient l'animateur pour l'été (en remplacement de Bing Crosby) du spectacle radio de la chaîne Kraft Music Hall. Il joue à Las Vegas pour la première fois en 1946. Il refuse d'y retourner après avoir découvert que le directeur du casino ne permet pas aux Noirs d'y entrer. Ce n'est que le début d'une carrière au cours de laquelle il est confronté à de nombreux enjeux raciaux.
Nature Boy [1] sort en 1948 sur l'album The King Cole Trio (Vol. 3). Ce single commence à l'établir comme l'un des premiers artistes noirs à obtenir autant de succès auprès du public blanc de l'époque. Son succès de 1950, Mona Lisa, est une chanson qu'il n'aimait pas à l'origine. Mais la chanson se vend à plus de trois millions d'exemplaires, et devient une de ses chansons les plus connues. 1950 est une année importante avec la première tournée pour le trio en Europe et avec leur première visite à l'émission d'Ed Sullivan.
En 1951, le mot « Trio » disparait du titre, albums et spectacles créditent « Nat King Cole ». La même année, Cole sort l'album Unforgettable et le single du même nom devient un autre exemple classique de sa musique et de son succès. L'album est consacré disque de platine en 1953. Cole fait sa première grande tournée en Europe comme soliste en 1954. À partir de 1958, il enregistre plusieurs albums en espagnol incluant Quizás, quizás, quizás d'Osvaldo Farrés, qui deviendra un classique.
Il est invité à chanter pour la reine Élisabeth II au palais Victoria en 1960 avec Liberace et Sammy Davis, Jr..
La télévision et le cinéma
Nat King Cole est connu comme le quatrième afro-américain (avec Bob Howard, Hazel Scott et Billy Daniels) à avoir sa propre émission de télévision, The Nat King Cole Show, qui débute sur NBC le 5 novembre 1956. Elle commence par avoir une durée de 15 minutes puis passe à 30 minutes par la suite, même si elle ne parvient pas à s'assurer une plage horaire constante sur NBC. The Nat King Cole Show survit à peu près un an, avant d'être arrêtée le 17 décembre 1957. Cet arrêt est dû au manque de sponsors, en liaison avec la réticence des grandes entreprises à soutenir un homme noir à la télévision. Cependant, Love Is The Thing est un album classé numéro 1 la même année.
Nat King Cole a fait partie de la distribution d'un grand nombre de films, parmi lesquels Killer Diller (1948), La Femme au gardénia (1953), Le Joyeux Prisonnier (1953), The Scarlet Hour (1956), Istanbul (1957), China Gate (1957), St. Louis Blues (1958), et Cat Ballou (1965). Ce dernier film sort après sa mort. Nat King Cole joue du piano et chante souvent dans ses films.
L'activisme politique
Après avoir déjà réalisé une performance vocale lors de la convention nationale républicaine de 1956 pour la réélection de Dwight D. Eisenhower, Cole s'associe avec John F. Kennedy après avoir chanté à la convention nationale démocrate en 1960 lorsque ce dernier est désigné comme candidat à la présidence. Cole chante ensuite pour l'investiture de Kennedy en 1961, avec Frank Sinatra et d'autres artistes célèbres. Kennedy et Cole deviennent de bons amis et Kennedy demande l'avis de Cole pour ce qui concerne le Mouvement des droits civiques aux États-Unis. Cole est très affecté par le décès de J.F.K. mais le nouveau président Lyndon B. Johnson qui lui succède continue à le solliciter sur cette question de la ségrégation raciale.
Ses dernières années
En septembre 1964, la santé de Cole commence à se dégrader sérieusement. Il se plaint d'avoir mal au dos et il perd du poids. Cette situation coïncide avec une activité professionnelle intense et également une relation extra-conjugale (Cole s'était entiché d'une danseuse d'origine suédoise de 19 ans, Gunilla Hutton) qui amène son épouse Maria à envisager un temps le divorce. Suite à un malaise occasionné après un concert au Sands à Las Vegas, Cole se décide de consulter, sur l'avis de ses amis, des médecins au mois de décembre lors de son passage à San Francisco. Les radiographies révélèrent la présence d'une tumeur maligne sur son poumon gauche d'une taille déjà très volumineuse. En réalité Cole est atteint d'un cancer du poumon dont l'origine est certainement son tabagisme très important. Les spécialistes ne lui accordent plus que quelques mois à vivre. Contre l'avis de ces derniers qui lui demandent de renoncer pour se soigner, il décide d'enregistrer les derniers titres de son dernier album, L-O-V-E, entre le 1er et le 3 décembre 1964 mais il ne voit pas l'album sortir au printemps 1965 tout comme le film Cat Ballou qu'il venait de tourner. Cole entre au St. John's Hospital de Santa Monica le 7 décembre puis commence un traitement par bombardement au cobalt le 10. C'est son ami Frank Sinatra qui le remplace dans un de ses engagements. Malgré un état général qui s'aggrave, il rentre chez lui pour les fêtes de Noël où il découvre les nombreuses lettres, cartes et marques d'affection du public qui avait appris l'annonce de sa maladie. En janvier, il repart en traitement et prend également la décision de mettre fin à son aventure avec Hutton cherchant ainsi à se réconcilier avec son épouse. Pensant toujours guérir il envisage même de venir parler de son cancer à la télévision et d'inciter à ne surtout plus fumer. Malheureusement le 25 janvier 1965, il subit une ablation de son poumon gauche ; le 1er février son père décède suite à des soucis cardiaques. Le jour de la Saint Valentin, il quitte son lieu de traitement quelques heures pour aller voir la mer en compagnie de son épouse. Il succombe finalement le 15 février 1965, tôt le matin, à l'âge de 45 ans. Il est enterré au cimetière Forest Lawn à Glendale en Californie le 18 février.
Sa vie personnelle
La vie personnelle de Cole est très publique. Une grande part de sa carrière tourne autour de sa place d'artiste noir dans une société où la ségrégation raciale est importante. Il est confronté à la discrimination raciale tout au long de sa vie.
La famille
Il épouse d'abord Nadine Robinson en 1937 et en divorce en 1948. Il épouse ensuite Maria Hawkins Ellington en 1948 et reste marié avec elle jusqu'à sa mort en 1965. Maria donne naissance à Natalie, le 6 février 1950 à Los Angeles, Californie et les jumelles Casey et Timolin en 1961. Ils adoptent aussi Carol en 1951 (née en 1944) et Nathaniel Kelly en 1959. Le magazine Ebony publie l'article «Why We Adopted Kelly », écrit par Cole. Vers la fin de l'année 1964 Cole rencontre une danseuse de 19 ans, d'origine suédoise, Gunilla Hutton dont il tombe follement amoureux. Maria, son épouse légitime, apprenant cet adultère, envisage alors de divorcer. C'est alors que les symptômes du cancer du poumon qui allait l'emporter se déclarent, faisant oublier momentanément cette décision, d'autant qu'au début de 1965 il se réconcilie avec sa femme après que cette dernière dut également subir la pression de Hutton qui lui demanda par téléphone de divorcer de Cole pour pouvoir vivre avec lui. Cole préféra mettre fin à sa relation extra-conjugale et envoya 5000$ à Hutton en guise de dédommagement.
L'épreuve sociale
Cole et sa famille emménagent dans le quartier prestigieux de Hancock Park à Los Angeles. À cette époque, ce quartier est uniquement occupé par des Blancs et les résidents ne veulent pas de la famille Cole. Aucune action légale n'étant possible, la famille Cole emménage dans sa nouvelle maison le 28 août 1948. Les résidents lui envoient alors une lettre dans laquelle ils indiquent qu'ils ne veulent pas avoir de personnes « indésirables » dans leur voisinage. La réaction de Cole est restée célèbre : il répond à ses voisins que s'il y en a dans la région, il le leur fera savoir.
Le 10 avril 1956, un groupe d'hommes blancs attaquent Cole pendant un concert à Birmingham en Alabama. Ils sont membres du White Citizens' Council de Birmingham. Cole affirme qu'il ne jouera plus jamais en Alabama à l'avenir. C'est également la dernière fois qu'il monte un concert dans le sud des États-Unis.
Postérité
Il reçoit le prix pour l'ensemble de son œuvre lors des Grammy Awards en 1990. L'année suivante, sa fille, Natalie Cole, sort un album qui comprend un duo virtuel sur la chanson de son père Unforgettable et l'album gagne le prix de l'album de l'année aux Grammy Awards. Le service postal des États-Unis crée un timbre pour honorer Cole en 1994.
Il est présenté au Rock and Roll Hall of Fame en 2000 comme influence du genre rock durant le XXe siècle.
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Grand pianiste américain, mais également chanteur, Nat 'King' Cole est aussi à l'aise sur les rythmes blues que sur les succès de Broadway, ou les classiques du jazz.
Premier noir américain animer une émission de télévision, son immense succès auprès du public, avec des morceaux comme « Nature Boy » ou « Straighten Up and Fly Right », sera bref puisqu’il meurt à l’âge de 46 ans.
King Cole Swingsters
Fils de pasteur, Nathaniel Adams Cole est initié à la musique par son frère contrebassiste.
Elevé à Chicago ville du label blues Chess records, le jeune homme se produit pour la première fois sur scène à cinq ans, et effectue ses débuts avec son frère, dans la formation jazz 'Eddi Cole's Solid Swingers'.
En 1936, Nat King Cole décide de quitter le groupe pour rejoindre la revue 'Shuffle Along'. Mais le pianiste déménage rapidement en Californie où il débute une carrière de pianiste soliste, période où il enregistre avec les meilleurs jazzmen du moment, tel que Lester Young ou Dexter Gordon.
L’américain met fin à sa carrière solo et crée, trois ans plus tard, le trio « King Cole swingers ».
La formation connaît un immense succès et décroche même une émission quotidienne sur NBC, « The Nat King Cole Show », première émission animée par un noir américain.
Aucun publicitaire n’accepte de financer l’émission mais de grandes personnalités y participe comme Ella Fitzgerald et Harry Belafonte .
Une carrière solo
C’est en 1940 que Nat King Cole entre dans sa période jazz et enregistre avec l’orchestre de Lionel Hampton. Mais le chanteur refuse de rejoindre la troupe, préférant une carrière solo.
Plus seulement pianiste, Nat King Cole se lance également dans la chanson.
C’est après son interprétation du morceau « Straighten up and fly right », qu’il attire l’attention de Capitol Records.
La collaboration s’avère fructueuse puisque à partir de 1943, ses enregistrements deviennent des succès populaires, avec des titres comme « Straighten up and flly right » ou « Gee, baby, ain't I good to you ? ».
Nat King Cole connaît notamment une immense réussite en 1946 avec les titres « Route 66 », et « Nature Boy » deux ans plus tard.
Par sa participation aux tournées du Jazz at the Philarmonic, il s’assure également une belle notoriété.
Hollywood
Les portes des studios hollywoodiens s’ouvrent à lui, avec des films comme « The blue gardenia », en 1953.
Il enregistre trois ans plus tard comme soliste vocal dans l'orchestre de Count Basie.
Le 10 avril 1956, le chanteur de jazz est agressé sur la scène du théâtre de Birmingham, en Alabama, par certains membres du Conseil des Citoyens Blancs.
Les membres protestent contre la musique de Nat King Cole et sa musique qu'ils considèrent comme une "musique de sauvage".
Après deux nouveaux albums en 1962, aux influences plus country, le chanteur développe un cancer de la gorge qui lui est fatal.
Nat King Cole décède le 15 février 1965 d'un cancer de la gorge à Santa Monica, en Californie.
En 1983, Capitol Records ressort des enregistrements inédits du chanteur, daté de 1947, et édite un nouvel album du chanteur « Unreleased ».
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Né le 17 mars 1919 à Montgomery (Alabama), le chanteur et pianiste Nat King Cole aurait eu 100 ans cette année. Sa prestance, sa voix, son jeu, son engagement citoyen dans une Amérique raciste, ont façonné sa légende. L’industrie du disque salue la mémoire de cette figure éminente de "L’épopée des Musiques Noires" en éditant coffrets, anthologies, compilations de ses plus grands succès. Il faut dire que certaines compositions immortalisées par cet artiste valeureux sont devenus des classiques, Quizas, Quizas, Quizas, Unforgettable, The Christmas Song, etc. De plus, sa témérité face à la ségrégation, au cœur des années 1950 et 1960, a renforcé son image de gentleman frondeur. Portrait d’un crooner beaucoup moins lisse qu’il n’y paraît…
Bien qu’il fut célébré comme l’un des maestros de l’art vocal au XXe siècle, n’oublions jamais que Nat King Cole fut d’abord un pianiste émérite que de nombreux instrumentistes ont cité en référence au fil des décennies. Ahmad Jamal, Kirk Lightsey et Ray Charles ont souvent loué les talents de leur illustre homologue. Cependant, la notoriété de Nat King Cole explosa lors de ses premiers enregistrements en qualité de chanteur. The Christmas Song fut notamment la composition qui révéla la voix ronde et chaleureuse de cet interprète de grande classe. Son image irréprochable, sa délicatesse musicale, ses mots choisis, ont rassuré le grand public américain et, même si son émission de télévision fut interrompue après seulement un an d’existence, son audace, son talent de maître de cérémonie, ses choix de programmation, ont attisé la curiosité des téléspectateurs de l’époque et, peut-être, modifié leur regard sur la valeur de la communauté noire.
© Jules AzélieGregory Porter, le 12 juillet 2018, au Théâtre antique de Vienne (France).
Aujourd’hui encore, son aura suscite l’engouement de ses plus fervents admirateurs. Le chanteur Gregory Porter n’hésite pas à rendre hommage sur scène et hors de scène à son aîné, dont il se plaît à revitaliser les œuvres. Il faut dire que sa propre tessiture l’autorise à s’approprier sans rougir le répertoire de son héros. Au-delà de la performance, c’est l’enjeu social qui motive les héritiers de Nat King Cole à ressusciter inlassablement ce patrimoine. Alors que l’Amérique de Donald Trump s’embourbe dans un ostracisme inquiétant, certains échos du passé résonnent encore plus fort. Comment ne pas se souvenir de l’interruption violente d’un concert de Nat King Cole à Birmingham en Alabama en 1956 par des partisans du Ku Klux Klan ? Et comment ne pas s’interroger, en 2019, sur l’évolution des consciences outre-Atlantique ? Chanter Nat King Cole est peut-être devenu un acte militant. C’est saluer l’épopée d’un homme noir dont le succès bouscula les certitudes d’un pouvoir blanc autoritaire.
© NBC/NBCU Photo Bank via Getty ImagesNat King Cole, lors de la 2e édition des Grammy Awards en 1959.
Alors que l’on célèbre son centenaire, prenons le temps de réécouter Nat King Cole. Le message d’amour et d’unité qu’il délivra tout au long de sa vie n’a jamais eu autant de force expressive, n’a jamais été aussi utile, n’a jamais apporté autant de réconfort dans un monde aussi agité. Certes, certaines mélopées peuvent paraître inoffensives, mais ces bluettes rééquilibrent nos émotions et donnent une chance aux bons sentiments. Ne minimisons pas l’impact de ces mélodies soyeuses sur notre quotidien.
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Le seul album de Noël authentique de Nat King Cole, une collection de chansons traditionnelles pour le festival ; son premier projet avec le grand Ralph Carmichael comme directeur musical (1960). The Touch Of Your Lips'' ' Une des plus belles collections de ballades de Nat King Cole, avec des arrangements élaborés par M. Carmichael (1960). Nat King Cole Sings / George Shearing Plays'' ' Une autre brillante collection de chansons d'amour ; la seule collaboration de Nat King Cole avec le brillant pianiste de jazz, complétée par des arrangements pour super cordes de Ralph Carmichael. Inclut de nombreuses pistes supplémentaires (1961). The Nat King Cole Story'' ' Nat King Cole's comprehensive autobiographical statement from 1961 avec de nouveaux enregistrements de ses succès classiques des années 40 et 50, maintenant en excellente stéréo et avec les parties originales de l'orchestre (à l'époque un triple LP soigneusement conçu) '' en plus de nombreux titres supplémentaires. La dernière collaboration de Nat King Cole avec son vieux compagnon Billy May s'est avérée être l'un des albums swing les plus intenses de sa carrière ; non seulement il a tiré le meilleur parti des 12 chansons, mais il a aussi joué cinq solos sur un orgue électrique, les seuls de toute sa carrière !
A partir de 1961,'More Cole Espanol' '' Le dernier album en espagnol de Nat King Cole l'a emmené à Mexico, musicalement et lyrique ! Avec Ralph Carmichael (1962). Ramblin' Rose' ' Nat King Cole's premier super hit de l'époque, un "country-scavenger" de deux garçons juifs de Brooklyn', qui est devenu l'un de ses best-sellers éternels et a préparé le terrain pour un album tout aussi réussi (1962). Dear Lonely Hearts' ' Nat King Cole est le deuxième album country de Nat King Cole. (1962). Where Did Everyone Go''' Nat King Cole's only LP avec bar et chansons solitaires dans le style de Frank Sinatra'Only The Lonely'. Un classique sous-estimé avec de la musique pop de haute qualité, superbement arrangé par Gordon Jenkins et plein de points forts de cole tels que la chanson titre et l'irrésistible'I Keep Going Going Back To Joe's' (1962). My Fair Lady'' Nat King Cole's beautiful (mais moins connu) enregistrement complet de la célèbre comédie musicale d'Alan Jay Lerner et Frederick Lowe à partir de 1956.
Ralph Carmichael (1963). Those Lazy, Hazy, Crazy Days Of Summer L'un des plus importants succès du début des années soixante et en même temps une chanson qui a marqué une époque musicale et qui a abouti à un album merveilleux ' 12 chansons estivales agréablement nostalgiques avec Nat King Cole, l'Orchestre Carmichael et un grand chœur. Inclut That Sunday, That Summer, l'un des plus beaux titres de Nat King Cole (1963). I Don't Want To Be Hurt Anymore'', le dernier album country de Nat King Cole (également le plus moderne des trois), avec des arrangements clarifiés par Ralph Carmichael et de nombreux titres et chansons bonus sortis sur des singles à l'époque (1964). Le dernier succès du King Coe est venu de l'Allemand Bert Kaempfert. Avec Ralph Carmichael, il a créé un LP classique autour de ce titre avec des chansons d'amour intensément swinging dans le style d'un Count Basie et avec un flair européen. Le dernier album de Nat King Cole a présenté autant de bonnes voix et de swing que peu d'entre eux tout au long de sa carrière. Le coffret contient également plus de 40 singles, dont la plupart n'ont jamais été publiés sur LP ou même sur CD. Il s'agit notamment de moments forts non découverts et brillants tels que : de nombreuses chansons de spectacle exceptionnelles, telles que Look No Further (par'No Strings') et Magic Momic Mom.
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