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Ben E. King, "Stand by me"  (1961)

Publié le 31 Octobre 2019, 21:08pm

Catégories : #Philo & musique

Ben E. King, "Stand by me"  (1961)

Ce petit bijou de 2 minutes 54, est devenu l'un des morceaux les plus joués au monde.

Ils sont trois, trois à s'être penchés sur le berceau qui voit naître Stand by me, un jour d'octobre 1960. D'un côté, Jerry Leiber et Mike Stoller, deux auteurs-compositeurs new-yorkais. A 27 ans ce sont déjà des vétérans de l'industrie musicale qui se sont illustrés en écrivant Jailhouse Rock et Hound Dog, popularisés par Elvis Presley.

Le troisième est un chanteur de 22 ans, au large sourire et à la moustache soignée. Né Benjamin Earl Nelson en Caroline du Nord, le futur Ben E. King.

Cette expression, Stand by me, d'où vient-elle ? De l'église. Cette manière irrésistible de faire monter la tension, c'est l'apport de Ben E. King. Le reste, la ligne de basse immédiatement reconnaissable, les percussions d'une élégance infinie, l'orchestre délicat et ces mots : « le ciel peut nous tomber sur la tête / la montagne peut s'effondrer dans la mer / Je n'aurai pas peur tant que tu resteras à côté de moi », le reste, c'est la patte des fameux Leiber et Stoller.


Écoutez "Stand By Me"
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Stand By Me
(Reste Contre Moi)

When the night has come
Quand la nuit est venue
And the land is dark
Et que la terre est sombre
And the moon is the only light we see
Et que la lune est la seule lumière que nous voyons
No, I won't be afraid
Non, je n'aurai pas peur
Oh, I won't be afraid
Oh, je n'aurai pas peur
Just as long as you stand
Tant que tu restes
Stand by me
Tu restes contre moi


(Chorus:)
So darling, darling
Alors chérie, chérie
Stand by me
Reste contre moi
Oh, stand by me
Oh, reste contre moi
Oh stand, stand by me, stand by me
Oh, reste, reste contre moi, reste contre moi

If the sky that we look upon
Si le ciel que nous contemplons
Should tumble and fall
Devait dégringoler et tomber
Or the mountains should crumble in the sea
Ou si les montagnes devaient s'écrouler dans la mer
I won't cry, I won't cry
Je ne pleurerai pas, je ne pleurerai pas
No, I won't shed a tear
Non, je ne verserai pas une larme
Just as long as you stand
Tant que tu restes
Stand by me
Tu restes contre moi

(Chorus) (x2)

Whenever you're in trouble
A chaque fois que tu es malheureuse
Won't you stand by me, oh stand by me
Pourquoi ne resterai-tu pas contre moi, oh reste contre moi
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Et dire que sa chanson la plus connue, "Stand By Me", n’est même pas le titre d’un album ! Si elle figure bien sur son troisième disque, sorti en mai 1962, ce dernier s’appelle Don’t Play That Song et non Stand By Me, tout simplement parce que l’on misait d’abord sur ce titre co-écrit par le puissant Ahmet Ertegün. Auteur, compositeur, producteur mais également fondateur du label Atlantic, sur le pressage original le nom de ce dernier était modifié en Nugetre (le verlan Ertegün), sans doute pour que le grand public n’y voit pas un conflit d’intérêts.

Don’t Play That Song !, son troisième album solo ( après de brefs passage au sein des Crowns et des Drifters), l’installe définitivement. Un album qui selon les notes de pochettes parle d’amour et de peine, mais surtout de cette quête éperdue d’amour.

La première chose qui frappe dans ce disque d’une durée assez courte, moins d’une demi heure, c’est la parfaite entente entre passion et élégance. La voix de Ben E. King est chaude, immédiate, elle transmet un bien-être rare. Les arrangements s’éloignent du rythm and blues, du rock, pour défraîchir le terrain de la soul. Ils s’adressent directement aux sentiments.

Plusieurs centaines d’adaptations
Ce disque a été rapidement enregistré, mais c’était la norme à l’époque, supervisé par Ahmet Ertegün en personne, aidé de Jerry Leiber et Mike Stoller, mais également Doc Pomus et Mort Shuman qui ont écrit plusieurs chansons, sans oublier Phil Spector. Johnny Hallyday y puisera son adaptation de "Don’t Play That Song", devenu "Pas cette chanson", Adriano Celentano sa reprise de "Stand By Me" ("Pregherò") avant de reprendre à son tour "Don’t Play That Song".

Au gré des sorties, des cuivres viendront se mêler à la douce musique de Ben E. King, qui n’empêchent hélas pas un lent déclin de sa popularité. Sans doute dépassé par la portée de son "Stand By Me", on dénombre plusieurs centaines d’adaptations, de John Lennon à Mink DeVille, et aussi la déferlante anglaise qui au milieu des années 1960 s’empare des charts américains.

Dès lors, il devient l’une de ces figures mythiques d’un genre, applaudies pour quelques minutes d’intense émotion. Son plus gros souci a de ne jamais pouvoir s’extraire de ce genre qui l’a révélé au grand public, la soul. Et d’être l’homme d’une chanson, "Stand By Me", même si les connaisseurs en écoutent d‘ autres.
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Une Tempête de neige s'abat sur New York; la ville est paralysée. Dans un studio d'enregistrement, les techniciens s'impatientent. "Le reste de votre groupe ne viendra plus, Monsieur Nelson, ce n'est plus la peine d'attendre." C'est ainsi que Benjamin Nelson, le chanteur des Drifters, fut amené à enregistrer tout seul un disque dont le titre principal était "First taste of love". Il changea son nom en Ben E.King, et le disque fut lancé sur le marché. Contrairement à ce qu'on pouvait attendre, la première face ne prit pas, mais la seconde, "Spanish harlem", fut le grand succès, et ne quitta pas pendant plusieurs semaines le Top Twenty du Billboard. Ben abandonna alors définitivement les Drifters. Son second disque de chanteur indépendant fut un des plus beaux enregistrements de rhythm & Blues : "Stand by me". Depuis Ben E.King n'a pas cessé de faire du très bon Rhythm & Blues et, simultanément, de grands succès commerciaux, dont plusieurs ont été adaptés en France par Johnny Halliday : "Don't play that song" ("Pas cette chanson"), ou "What is soul" ("Je suis seul").


Ben E. King, qui fut longtemps le soliste du groupe vocal des Drifters, est devenu dès son premier disque l'un des plus célèbres parmi les chanteurs noirs américains.

C'est Ben E. King qui fit le succès de There goes my baby et Dance with me. C'est lui qui créa ce climat si particulier et, dans les pièces où il chante, on retrouve tout le charme des oeuvres des Drifters.

Vous pourrez comparer, en écoutant ce disque, le talent de soliste de Ben E. King avec celui du groupe. Une face est, en effet, consacrée au groupe entier, sur l'autre Ben E. King en est la vedette.

La vogue du chanteur noir Ben E. King est l'évènement le plus important du marché du disque aux U.S.A. durant l'année 1961. Ben débuta sa carrière comme soliste du groupe vocal des Drifters. C'est lui qui donna à cet ensemble une couleur sonore particulière et qui fût le véritable artisan des succès de cette association: There goes my baby, Dance with me, That magic moment, et Save the last dance for me (adapté en France sous le titre Garde-moi la dernière danse).

Ben, joli garçon de Harlem, l'aîné d'une famille de huit gosses (trois frères et quatre soeurs) passionné de peinture et de batterie, s'est lancé en 1961 dans la compétition comme chanteur. Dès son premier disque ce fut le "hit" avec Spanish harlem (nuits d'Espagne en France) puis Stand by me.

Et voici son dernier chef-d'oeuvre: Amor, une pièce où il met en valeur une voix extraordinaire, chaude comme les nuits tropicales, épicée d'un léger "swing" noir, une voix qui caresse l'oreille comme le chuchotement de l'amoureux à sa belle.

Ben E. king n'est pas seulement une vedette du "Cash box" américain. Il est déjà le favori du public français averti.


Né à Henderson, dans la Caroline du Nord, le 28 septembre 1938, Ben E. King arriva à New York en 1950 quand ses parents vinrent y établir leur domicile. Il commença sa carrière de chanteur avec les Drifters, dont il fut le soliste. Tandis que les Drifters connaissaient un grand succès, la réussite de Ben E.King ne fut qu'anonyme. Un jour, pendant l'hiver de 1961, les Drifters avaient rendez-vous au studio Atlantic, où ils devaient enregistrer. Ce jour là, une tempête de neige s'abattit sur la ville et un seul membre du groupe - Ben E.King - se présenta au studio. Comme les ingénieurs du son, le personnel du studio et les musiciens étaient prêts, on décida de faire un enregistrement de Ben E.King seul. Il enregistra deux chansons, qui devinrent de très gros succès.

Donc, Ben se sépara des Drifters et se fit remarquer dans le « show business » en tant qu'interprète de plusieurs grandes mélodies, telles que Stand by me  et  Amor. Plus récemment, il a remporté de gros succès aux Etats Unis avec ses enregistrements de I (Who have nothing), I could have danced all right, ainsi que les quatre chansons que vous présente ce disque.


Sur ce disque, Ben E. King et les Drifters cèdent la place de vedette à une jeune chanteuse débutante - Linda Laurie.
Linda interprète, de fort captivante manière, José He Say, chanson créée par le célèbre créateur de vedettes
new-yorkais Bertrand Russel Berns - dit Bert Berns.
Nous sommes persuadés que cette chanson est destinée à connaître un vif succès en France.
Écoutez-la, vous serez sûrement de notre avis.
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Il existe plus de 400 versions de la chanson « Stand by me ». Comment s’y reconnaître dans tout ça ? Pas facile, alors commençons déjà par rendre à César ce qui lui appartient : c’est Ben E.King qui a écrit ce morceau en 1961, en collaboration avec un des plus grands duos de compositeurs/auteurs que l’Amérique ait jamais connu ; Jerry Leiber (décédé en 2011) et Mike Stoller (âgé de 81 ans).
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Pochette du 45 tours « Stand by me ».

Ces deux derniers sont entre autres à l’origine de tubes planétaires tels que « Black denim trousers and motorcycle boots », qui a été reprise par Edith Piaf sous le nom de « L’homme à la moto », mais également de « Hount dog » chanté par Elvis Presley ou « Jailhouse Rock ».

En 1961, Ben E.King sortit son premier album à succès : « Spanish Harlem ». Il commença à se faire connaître et enchaîne directement avec « Stand by me » qui devint un tube énorme ! Ce morceau est inspiré d’un gospel datant de 1905 et écrit par le pasteur Charles Tindley. La version de Ben E.King est une déclaration d’amour ; « Stand by me » signifiant « Reste près de moi », pour faire court, tout peut arriver ma belle, le monde peut s’écrouler, comme les montagnes, mais si tu restes près de moi, je n’aurai pas peur.

La chanson a été reprise par Elvis Presley, Marvin Gaye, Bruce Springsteen, Lemmy Kilmister, John Lennon, Otis Redding, la liste est longue il y en a encore plus de 300 derrière .. Trêve de palabres, place à l’écoute, voici « Stand by me » par son compositeur : Ben E.KING.

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