Tarantino au sommet ?
À l’instar de Bong Joon-ho, récemment, Quentin Tarantino a demandé aux spectateurs du film de ne pas le spoiler. Nous divulguons ici, cependant, des éléments inattendus de l’intrigue. Le lecteur doit le savoir. Le présent texte peut être considéré comme s’adressant surtout à ceux qui ont déjà vu Once Upon a Time… in Hollywood.
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Dans son neuvième – et peut-être avant-dernier – long métrage, Quentin Tarantino veut partager avec le spectateur sa passion pour le cinéma, mais aussi pour les séries télévisées, et sa fascination pour le Hollywood de la fin des années soixante qu’il a connu dans sa plus tendre enfance et dont il dresse un portrait plein de mélancolie. Once Upon A Time… in Hollywood est une lettre d’amour à Los Angeles, son film où il se révèle le plus, une quasi-autobiographie.
Voici ce qu’expliquent moult critiques concernant ce qui est l’un des événements cinématographiques les plus importants de cette année 2019. Des guillemets auraient dû entourer certaines expressions utilisées par la presse, car si ce constat relève de l’évidence, il faut quand même rendre à Quentin ce qui appartient à Quentin.
Dans un entretien accordé à la revue Esquire (édition du 21 mai 2019), le cinéaste déclare : « This film is probably my most personal. I think of it like my memory piece. Alfonso [Cuarón] had Roma and Mexico City, 1970. I had L.A. and 1969. This is me. This is the year that formed me. I was six years old then. This is my world. And this is my love letter to L.A. » (1).
Quentin Tarantino a reconstitué avec un grand souci de fidélité l’usine à rêves de cette époque – et ses alentours -, en n’ayant recours, selon ses dires, à aucun effet numérique. Il y a les studios, les avenues constellées d’enseignes au néon, un drive-in, les affiches, les revues comme Mad, les produits dérivés… Le metteur en scène prédit que ce travail qui fut titanesque ne sera probablement plus possible à l’avenir. Il a par ailleurs tourné en argentique, en 35 mm – comme pour tous ses précédents films, mis à part The Hateful Eight/Les Huit salopards (2015) pour lequel il a utilisé le format 70 mm.
Les deux protagonistes qui traversent le film de bout en bout sont un acteur, Rick Dalton (Leonardo DiCaprio) et sa doublure cascade, Cliff Booth (Brad Pitt). Une amitié très forte, touchante, lie les deux hommes. Ils ont besoin l’un de l’autre et s’entraident. La différence entre eux est cependant que Rick Dalton est sous les feux de la rampe – si l’on peut dire – et mène une vie cossue : Cadillac Deville 1966 et villa sise à Cielo Drive, dans le quartier de Bel Air, l’un des plus huppés de Los Angeles. Cliff Booth est dans l’ombre de Rick Dalton. Il loge, lui, dans une modeste caravane stationnée à côté du célèbre Van Nuys Drive-In Theatre – avec sa chienne adorée et fidèle, le pitbull Brandy. Ce drive-in se situe dans Roscoe Boulevard – Van Nuys, San Fernando Valley : une zone moins chic et cosmopolite que celle de Bel Air. Se situait, car il n’existe plus. Tarantino a tourné sa scène au Paramount Drive-in Theatres (2). La voiture du cascadeur n’a pas le luxe et la propreté de celle de Rick Dalton, elle est plus petite – voir les deux l’une à côté de l’autre peut faire rire -, mais plus sportive : c’est une Volkswagen Karmann Ghia (3).
Cliff Booth est au service de son ami acteur – parfois pour des tâches ingrates de la vie quotidienne –, mais c’est un dur. Il connaît son métier, c’est un battant : il a fait la guerre en tant que Béret vert ; à côté de sa caravane, on peut voir des haltères imposants qui lui servent très certainement à un entraînement intensif.
Il pourrait même avoir un tempérament excessivement violent. Il est soupçonné d’avoir assassiné sa femme, mais n’a jamais été reconnu coupable, condamné. Tarantino se plaît à laisser planer le doute, à jouer avec les attentes du spectateur. La scène durant laquelle se déroule peut-être ce meurtre est montrée, mais Cliff Booth n’est pas vu en train de passer à l’acte.
Brad Pitt et Leonardo DiCaprio sont les grands atouts du film. Qu’ils cabotinent ou pas, ils crèvent l’écran de leur présence et se complètent à merveille. Rick Dalton est un émotif et un nerveux. Cliff Booth est plus physique et il est hyper cool – façon Steve Mc Queen. Tarantino a affirmé avoir obtenu et construit un duo digne de celui formé par Robert Redford et Paul Newman dans Butch Cassidy and The Sundance Kid/Butch Cassidy et le Kid (George Roy Hill, 1969) (4). Il n’a pas tort.
Rick Dalton a joué dans quelques films et s’est fait remarquer dans une série réalisée pour la télévision – appartenant au genre western. Il a manifestement du mal à se faire une place honorable dans l’univers dans lequel il travaille, à comprendre qu’il lui faut s’adapter, ce qu’il faut faire pour se faire un nom, pour devenir une vedette qui dure. Son agent Marvin Schwarz (Al Pacino) lui explique que dans le système hollywoodien du moment, incarner systématiquement les méchants (the heavies, « les violents ») comme il le fait est négatif pour son image, puisque ceux-ci ne peuvent et ne doivent pas gagner. Schwarz donne une piste à son poulain, mais celui-ci refuse.
Rick Dalton est cependant blessé par les remarques de son agent qu’il considère frappées au coin du bon sens. Il se sent dépassé, se convainc qu’il est un has-been – selon l’expression consacrée. Il se sent déchoir et en pleure. Il noie son chagrin dans l’alcool, n’arrive pas à correctement mémoriser ses répliques, et en hurle contre lui-même ou contre son image.
Tarantino s’amuse à le représenter comme un tocard aux goûts un peu ridicules, frôlant souvent le kitsch. Même s’il est parfois capable de se transcender au point d’en être étonné lui-même.
Un autre couple apparaît parallèlement à l’écran. C’est Roman Polanski et Sharon Tate qui habitent dans la même rue que Rick Dalton. Ce ne sont d’abord que des silhouettes représentées comme des images de liberté – cheveux au vent. Tarantino va progressivement se rapprocher de Sharon Tate, s’attacher à la figure de l’actrice. Des spectateurs peuvent ne pas être au courant de la tragédie qui va se jouer, mais beaucoup savent que la femme du réalisateur franco-polonais – qui est alors enceinte – a été sauvagement assassinée avec trois amis, en l’absence de son mari. Les tueurs sont des membres d’une communauté hippie sur laquelle un certain Charles Manson exerce une mainmise absolue. Tarantino distille au cours du récit quelques éléments permettant de sentir venir la nuit fatale. On peut ainsi voir Charles Manson – qui n’est pas clairement nommé, et dont c’est d’ailleurs la seule apparition – se rendre à la villa des Polanski, croyant y trouver un certain Terry et une certaine Candy.
Puis arrive une scène centrale : un portrait – subjectif – de Sharon Tate (Margot Robbie). Celle-ci a l’occasion de se rendre depuis son domicile dans le quartier de Westwood et a l’idée spontanée d’entrer dans un cinéma qui projette l’un de ses films, The Wrecking Crew/Matt Helm règle ses comptes de Phil Carlson (1968). Ce cinéma, c’est le Fox Bruin Theatre, construit en 1937, qui existe toujours et qui se trouve sur Broxton Avenue. Elle prend un immense plaisir à voir le film, à se voir, à écouter les spectateurs réagir positivement à ses apparitions, à son jeu, à ses répliques. Tarantino nous oblige à avoir les yeux rivés sur elle.
Sharon Tate danse, est bienveillante – elle prend une auto-stoppeuse à bord de sa Porsche quand elle fait de la route – , irradie de beauté, de bonheur, d’amour. Il faut savoir qu’elle avait surnommé la villa de Cielo Drive qu’elle occupait avec Roman Polanski « The Love House ». La blancheur de sa parure – ses bottes couleur crème – symbolise la pureté, l’innocence.
Tarantino lie le parcours de ses deux acteurs avec celui qui va concerner Sharon Tate et Charles Manson. C’est sous les yeux de Cliff Booth que celui-ci vient sonner la porte des Polanski. Un détail qui se révélera être filmiquement plus significatif qu’il n’en a l’air de prime abord.
Le passage le plus important est, cela dit, l’arrivée de Cliff Booth au Ranch Spahn et sa rencontre avec des membres de la « Famille » Manson que rend possible la jolie Pussycat (Margaret Qualley). C’est l’occasion pour lui d’observer une bien étrange communauté de morts-vivants qui séquestrent un ancien ami et de les affronter une première fois.
La seconde fois où Cliff Booth aura maille à partir avec eux, c’est lorsqu’il mettra hors d’état de nuire les meurtriers de Sharon Tate et de ses amis – avec l’aide un peu inutile bien que spectaculaire de Rick Dalton. Ces meurtriers sont Charles « Tex » Watson, Patricia « Katie » Krenwinkel, Susan « Sadie » Atkins.
Car les sbires de Manson qui en veulent aux stars et aux friqués de Hollywood se retrouvent au domicile de Rick Dalton pour accomplir l’œuvre du diable (5). Et mal va leur en prendre.
On retrouve ici ce topique tarantinien du changement du cours de l’Histoire, de la transformation de faits avérés. Ce que certains appellent son « révisionnisme » – terme discutable s’il n’est pas employé en un sens vraiment métaphorique -, ou sa démarche « uchronique ». Une tournure fictio-narrative qui a fait la notoriété de Inglorious Basterds (2009) et de Django Unchained (2012).
Cliff Booth est une figure tutélaire dans Once Upon a Time… in Hollywood. Nous abondons dans le sens de Josué Moruel quand, dans Critikat, il le décrit comme « le cœur secret du film » (6). Lui, qui est vu sur le toit de la villa de Rick Dalton et a, d’une certaine manière, grâce à la caméra parfois très aérienne de Tarantino, une vue sur la maison des Polanski, est bien un ange gardien, un double positif, un réparateur. C’est celui qui prend les risques, se dévoue pour Rick Dalton. Il est ouvert sur le monde extérieur et fait le lien entre différents univers composant la Cité des Anges – alors que Rick Dalton est, en ce qui le concerne, confiné dans son monde et se comporte comme un aveugle.
Il y a une voix off dans Once Upon a Time… in Hollywood, celle d’un narrateur plutôt omniscient et « explicite » – il est le garant de la vérité tarantinienne, le cinéaste étant le narrateur « implicite » -, et cela se sent particulièrement quand il dénonce un mensonge de Rick Dalton. Peut-être n’est-ce pas un hasard si la voix de ce narrateur est en fait celle du coordonnateur des cascades : Randy (Kurt Russell). Même s’il ne tient pas Cliff Booth en odeur de sainteté, il est du côté de celui-ci. Il est Cliff Booth en même temps qu’il le transcende en étant du côté du réalisateur.
Nous nous sommes surpris à penser qu’il pouvait y avoir une contradiction chez le réalisateur – en un sens non péjoratif – quand il en arrive à faire survivre une Sharon Tate représentée dès le début comme une icône alors que l’actrice tient en grande partie son aura de ce qu’elle a été assassinée. Mais ce serait oublier qu’elle était déjà considérée comme une créature exceptionnelle dans la seconde moitié des années soixante – de son vivant, donc -, comme une actrice promise à une grande carrière.
Sharon Tate a en effet été célébrée par le magazine Playboy dans son numéro de mars 1967 : « This is the year that Sharon Tate happens… ».
La journaliste britannique Sue Cameron, qui a travaillé principalement pour le Daily Telegraph, se souvient de sa rencontre avec l’actrice le 28 juillet 1969 : « Il will never forget how Sharon Tate looked. First of all, even though it was July, Sharon was wearing a dark ranch mink coat and had the collar framing her face. She was breathtakingly beautiful. Her blond hair color was exquisite, her cheekbones were perfectly prominent, her smile angelic, and her eyes a most beautiful light brown. When she smiled, because she was pregnant, she looked like a sweet angel, almost like not of this earth » (7).
Le réalisateur de Rosemary’s Baby parle dans son autobiographie de la façon élégante, non vulgaire dont sa femme portait la minijupe, symbole de la libération sexuelle : « Elle avait quelque chose d’innocent dans l’érotisme, quelque chose de vulnérable, presque, bien différente de l’allure agressive de la mode qui prévalut dans les années soixante-dix ». Il poursuit : « Elle m’enchantait par sa perpétuelle bonne humeur, sa nature enjouée et généreuse, l’amour qu’elle vouait aux hommes et aux animaux – à la vie elle-même (…) Sharon avait trouvé tout naturellement l’équilibre entre l’affection et le tendre souci. Plus spectatrice [C’est nous qui soulignons] que participante à nos canulars et à nos chahuts, elle possédait pourtant un formidable sens de l’humour » (8).
Le film se présente comme une fable, un songe. Est-il utile de rappeler son titre : « Il était une fois… à Hollywood » ? Tarantino réécrit l’histoire du cinéma avec la puissance du cinéma. Si le meurtre de Sharon Tate est bien un événement qui a traumatisé l’Amérique, Hollywood, et a mis fin à une époque, on peut comprendre que les deux héros attachés à une certaine tendance du cinéma américain – et hostiles, c’est surtout vrai pour Rick Dalton, au temps présent et à ceux qui le font exister tel qu’il est, comme les hippies – cherchent à la faire survivre et s’imaginent réussir.
La voix off de Randy renforce la dimension de conte de fées de Once Upon a Time… in Hollywood.
Mais ce n’est que du cinéma, une chimère, il ne faut évidemment pas être dupe. Le temps des antihéros arrive inéluctablement. Rick Dalton a finalement accepté les conseils de son agent : aller tourner en Italie dans des westerns-spaghettis. Il ne peut cependant profiter de cette expérience, ne le veut pas. Il ramène de là-bas non pas la gloire ou des promesses de contrats juteux, mais une Italienne un peu hystérique qu’il a épousée. En ce sens, Rick Dalton n’est pas, ne peut et ne veut pas être Clint Eastwood – cet acteur qui avait joué dans des séries télévisées aux États-Unis et dont Sergio Leone a fait une icône par inconoclasme.
Si la société américaine dans son ensemble, les Pouvoirs établis se crispent après l’assassinat de Sharon Tate, le Nouvel Hollywood explose.
L’écrivain et journaliste Éric Jung écrit : « L’assassinat de Sharon Tate, enceinte de huit mois, détermine dans le sang la frontière qui sépare l’avant de l’après des sixties. Le pays tout entier se réveille alors comme après un bad trip. Le mouvement hippie s’effondre brutalement et les derniers adeptes du fameux Peace and Love apparaissent aux yeux du grand public comme les fantômes de Charles Manson, des suppôts de Satan » (9).
Les débuts du Nouvel Hollywood datent d’avant le meurtre de l’actrice, mais celui-ci accélère grandement le mouvement. The Graduate/Le Lauréat de Mike Nichols date de 1967 – on entend dans le film de Tarantino quelques secondes de Mrs Robinson de Simon and Garfunkel (10). Bonnie & Clyde d’Arthur Penn également. Easy Rider de Dennis Hopper date de 1969 – à la fin du film, Rick Dalton peste contre Charles « Tex » Watson en le traitant de « Dennis Hopper ». The Wild Bunch/La Horde sauvage de Sam Peckinpah et Macadam Cow-boy de John Schlesinger aussi.
Par certains aspects, on associe plutôt Tarantino au Nouvel Hollywood. Celui, follement violent, sanguinaire, de Sam Peckinpah et de Martin Scorsese – ne peut-on penser, ne serait-ce que quelques secondes, à un film comme Casino (1995) en regardant Once Upon a Time… in Hollywood ? On l’associe au cinéma subversif des années soixante-dix : celui de metteurs en scène italiens comme Sergio Leone ou Sergio Corbucci, auxquels il voue d’ailleurs une grande admiration. Mais Tarantino n’est pas qu’un créateur, il est aussi un spectateur, un cinéphile qui voyages à travers les époques, les genres… Qui aime Taxi Driver (1976), certes, mais aussi The Great Escape/La Grande évasion de John Sturges (1963).
Il est trop tôt en ce qui nous concerne pour dire si Once Upon a Time… in Hollywood est le chef-d’œuvre de Tarantino. Le côté décousu, un peu patchwork du scénario nous a parfois gêné. Certaines séquences nous ont semblé traîner en longueur – celle où Marvin Schwarz raconte sa vision des films de Rick Dalton avec son épouse, celle où Cliff Booth roule en voiture dans les artères de L.A., celle où il découvre le Ranch Spahn. Et ce, même si nous comprenons que cette construction et ce rythme sont très probablement voulus par le réalisateur, sont parfois justifiés, font partie de son style.
Once Upon a Time… in Hollywood est assurément une œuvre réalisée avec le coeur et les tripes. Un film-somme, aussi, par certains aspects. Un peu comme The House That Jack Built (2018) l’est pour Lars Von Trier – même s’il ne s’agit aucunement de comparer au-delà du raisonnable les deux réalisateurs et les deux films.
La direction d’acteurs, la mise en scène de ceux-ci sont magistrales – nous avons d’ailleurs affaire à une œuvre de « réflexivité cinématographique » sur les acteurs plus que sur tout autre métier du cinéma, sur tout autre aspect de l’industrie du septième art. À la question « Vous diriez qu’il [Tarantino] aime les acteurs ? », Leonardo DiCaprio a répondu : « Totalement, cela se ressent dans la manière qu’il a de vous motiver, de vous pousser, de vous autoriser des tranches d’improvisation par moments, et à d’autres de vous rappeler que les dialogues qu’il a écrits sont la bible qu’il faut suivre au plus près. Ajoutez à cela une énergie phénoménale, et un humour sans cesse présent » (11).
Les références et les autoréférences (« réflexivité filmique ») qui font de Tarantino l’un des cinéastes les plus représentatifs de la postmodernité, et d’une certaine distanciation foisonnent. Donnons quelques exemples. Concernant les références aux films d’autres auteurs que lui-même, on peut tout simplement renvoyer à la liste des dix films que le réalisateur à proposée pour mieux approcher Once Upon a Time… in Hollywood (12). Pour ce qui est des autoréférences, notons que l’expression « Once upon a time in… » est utilisée dans le trailer de Inglorious Basterds. C’est à ce film également que Tarantino renvoie quand l’acteur Rick Dalton (Leonard DiCaprio, donc) joue un tueur de nazis maniant le lance-flammes dans le film-dans-le-film : The 14 fists of McClusey – supposé être réalisé par Paul Wendkos qui a officié pour le cinéma et la télévision, mais n’a jamais tourné cette œuvre dans la réalité. Notons que Kurt Russell jouait déjà les cascadeurs dans Death Proof/Boulevard de la mort (2007). Rapprochons la rage de Brandy et celle des chiens qui déchiquettent un esclave dans Django Unchained (2012).
Il serait possible de continuer… la liste est longue.
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Par Enrique SEKNADJE
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