Le doute cartésien est le concept fondateur du rationalisme moderne. Affirmant dans le Discours de la méthode que la raison est également répartie chez tous les hommes (« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. »), Descartes regrette qu’ils n’en usent cependant pas tous correctement ; c’est pourquoi il fonde sur le doute une méthode dédiée à la recherche de la vérité.
>> La méthode de Descartes sur un post-it
Le doute cartésien est tout d’abord empirique. Cette première version a une dimension biographique : Descartes sort de ses études en considérant qu’il ne possède en réalité aucun savoir véritable ; il est tout aussi déçu de ne pas avoir trouvé de vérités dans sa culture livresque, dans ses toutes recherches ou dans son expérience (notamment dans ses voyages). Nourri de la lecture des Anciens, qu’il juge indispensables, il adopte un scepticisme à la mode de son époque, celui que l’on retrouve par exemple chez Montaigne. Descartes lui reprend ainsi trois arguments justifiant le doute : la faillibilité des sens, qui peuvent tromper le sujet (par exemple, l’image du bâton brisé dans l’eau) ; le risque de la folie ; et la confusion avec le rêve, qui dissipe la frontière avec l’éveil et remet ainsi en cause la réalité du corps. C’est armé de ses arguments qu’il entreprend de chercher la certitude par ses propres moyens, en menant une introspection. « Non que j’imitasse pour cela les sceptiques, prévient Descartes, qui ne doutent que pour douter, et affectent d’être toujours irrésolus… » (Discours de la méthode). Le doute cartésien ne se résume donc pas à une position, voire à une posture philosophique ; il s’agit d’un véritable outil intellectuel crucial pour la quête de la vérité.
>> La méthode expérimentale de Claude Bernard sur un post-it
source :
https://1000-idees-de-culture-generale.fr/doute-cartesien-descartes/
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