La Reppublica / Cinema
Newman e Redford, quello che non sapete sulla coppia più bella del cinema e il loro primo film
Compie 50 anni 'Butch Cassidy' che segna la nascita di un sodalizio che ha fatto storia. E che apre il festival di Pesaro. Quattro Oscar, un successo in sala e tanti aneddoti
di CHIARA UGOLINI
14 giugno 2019
Presentando i suoi Brad Pitt e Leo DiCaprio, Quentin Tarantino aveva detto: "La più bella coppia dai tempi di Paul Newman e Robert Redford", un duo che ha fatto la storia del cinema, bellissimi e pieni di talento, assolutamente complementari. E pensare che Butch Cassidy and the Kid, che il prossimo settembre compie 50 anni e sabato 15 giugno apre il Pesaro film festival, era il loro primo film insieme.
Newman e Redford non si conoscevano ma sul set andarono d'accordo, prima che il ruolo di Sundance Kid approdasse a Redford era stato proposto a quasi tutti gli attori americani da Jack Lemmon a Steve McQueen passando per Warren Beatty, ma per ragioni diverse alla fine nessuno firmò. Redford non era ancora il divo che sarebbe diventato in seguito (in Italia il film uscì con il titolo Butch Cassidy proprio perché solo Newman era veramente noto) e scelse di rendere il suo the Kid "distante, solitario e un po' schizoide", Newman si identificò molto con il bandito Robert Leroy Parker, boss della banda del Mucchio selvaggio, "c'era un bel po' di me stesso in quel ruolo" dichiarò all'epoca.
Il buddy movie per eccellenza. "Non siamo John Wayne"
Steven Spielberg non fa mistero che Butch Cassidy sia il suo "buddy movie" per eccellenza. La sceneggiatura di William Goldman, noto drammaturgo e sceneggiatore che aveva impiegato otto anni di ricerche per scriverla, venne acquistata dalla 20th Century Fox per 400mila dollari. Eppure il film non aveva avuto vita facile con i produttori, per lungo tempo Goldman (due Oscar, uno per questo film e l'altro per Tutti gli uomini del presidente) aveva proposto il film a vari studi vedendolo sempre rifiutato per via del fatto che i protagonisti fuggivano in Sud America. E quando lo sceneggiatore spiegava che così era andata la storia, gli rispondevano: "Non ce ne frega niente della storia. John Wayne non fugge". Ma Newman e Redford non erano John Wayne. "Abbiamo scelto questo film per aprire il festival - spiega il direttore Pedro Armocida - perché siamo convinti che certi titoli che all'epoca non venivano presi in considerazione per motivi politici, perché il festival si rivolgeva ad altre cinematografie prima di tutto la Nouvelle Vague, oggi siano quanto mai giusti per un festival che vuole essere dedicato al cinema d'autore e sperimentale ma anche parlare al pubblico. La popolarità e la forza di quel film risiedono soprattutto nella dinamica tra i due protagonisti, che qui fondano il loro mito assoluto; l'amicizia virile che li unisce conquista gli spettatori presi da questo affetto. La forma in cui battibeccano genera puro divertimento, e anche se il film è duro c'è una leggerezza che in un western tradizionale non si sarebbe trovata".
Jules e Jim versione western
Come ricorda Antony Easthope, citato nel catalogo del festival, il film si ispira a Jules e Jim di Truffaut (1962). "Diversamente che in Jules e Jim, Etta non fa l'amore sia con Cassidy che con Sundance - scrive Easthope - tuttavia per loro lei non è più importante delle ragazze da saloon che incontrano via via. I due personaggi maschili formano una coppia di opposti. Butch Cassidy è ragione, idee, parlantina, socievolezza, il principio del piacere; Sundance Kid è corpo, azione, poco incline a parlare, isolato, principio di realtà".
Il critico inglese arriva persino a ipotizzare una lettura amorosa del rapporto fra i due: "L'amore sublimato l'uno per l'altro emerge non solo dalle lunghe occhiate che si scambiano ma dall'incessante sfottò reciproco, che rivela comprensione per le debolezze di ciascuno". Difficile pensare Butch Cassidy come un Brokeback Mountain ante litteram, però colpisce la testimonianza di Katharine Ross, che interpretava Etta: "Newman stava sempre a raccontare barzellette, Redford stava sempre al telefono, e io stavo sempre ad aspettare loro". [...]
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traduction:
Newman et Redford, ce que vous ne savez pas sur le plus beau couple du cinéma et leur premier film
C’est le 50e anniversaire de Butch Cassidy, qui marque la naissance d’une association qui a fait l’histoire. Et qui ouvre le festival de Pesaro. Quatre Oscars, un succès dans la salle et de nombreuses anecdotes
par CHIARA UGOLINI
14 juin 2019
En présentant ses Brad Pitt et Leo DiCaprio, Quentin Tarantino avait dit : "Le plus beau couple depuis Paul Newman et Robert Redford", un duo qui a fait l’histoire du cinéma, beau et plein de talent, tout à fait complémentaires. Et dire que Butch Cassidy and the Kid, qui fête ses 50 ans en septembre prochain et ouvre le samedi 15 juin le festival de films de Pesaro , était leur premier film ensemble.
Newman et Redford ne se connaissaient pas, mais s’entendirent bien sur le plateau. Avant que le rôle de Sundance Kid n’arrive à Redford, il avait été proposé à presque tous les acteurs américains pde Jack Lemmon à Steve McQueen en passant par Warren Beatty, mais pour diverses raisons, personne n’a finalement signé. Redford n’était pas encore la star qu’il allait devenir plus tard (en Italie, le film est sorti avec le titre Butch Cassidy parce que seul Newman était vraiment connu) et choisit de rendre le Kid "distant, solitaire et un peu schizoïde". Newman s’identifia beaucoup au bandit Robert Leroy Parker, meneur de La Horde sauvage, "il y avait beaucoup de moi-même dans ce rôle" disait-il à l’époque.
Le buddy movie par excellence. " Nous ne sommes pas John Wayne"
Steven Spielberg ne fait pas de mystère que Butch Cassidy est son "buddy movie" par excellence. Le scénario de William Goldman, célèbre dramaturge et scénariste qui avait mis huit ans à l’écrire, a été acheté par la 20th Century Fox pour 400 000 $. Pourtant, le film n’a pas eu la vie facile avec les producteurs, pendant longtemps Goldman (deux Oscars, un pour ce film et l’autre pour Les hommes du président) avait proposé le film à plusieurs studios en le voyant toujours rejeté en raison du fait que les protagonistes fuyaient en Amérique du Sud. Et quand le scénariste expliquait que l’histoire avait tourné ainsi, ils lui répondaient : "On s’en fout de l’histoire. John Wayne ne s’enfuit pas." Mais Newman et Redford n’étaient pas John Wayne.
"Nous avons choisi ce film pour ouvrir le festival - explique le directeur Pedro Armocida - parce que nous sommes convaincus que certains titres qui, à l’époque, n’étaient pas pris en considération pour des raisons politiques, parce que le festival s’adressait à d’autres cinématographies - avant tout la Nouvelle vague, sont aujourd’hui plus justifiés que jamais pour un festival qui veut être dédié au cinéma d’auteur et expérimental mais aussi parler au public. La popularité et la force de ce film résident surtout dans la dynamique entre les deux protagonistes, qui ici fondent leur mythe absolu ; l’amitié virile qui les unit conquiert les spectateurs saisis par cette affection. La manière avec laquelle ils se chamaillent génère de l’amusement et même si le film est dur, il a une légèreté qui ne se trouverait pas dans un western traditionnel ".
Jules et Jim version western
Comme le rappelle Antony Easthope, cité dans le catalogue du festival, le film s’inspire de Jules et Jim de Truffaut (1962). "Mais contrairement à Jules et Jim, Etta ne fait pas l’amour soit avec Cassidy soit avec Sundance - écrit Easthope - car pour eux, elle n’est pas plus importante que les filles de saloon qu’ils rencontrent tour à tour. Les deux personnages masculins forment une paire d’opposés. Butch Cassidy est la raison, les idées, la parole, la sociabilité, le principe du plaisir ; Sundance Kid est le corps, l'action, peu enclin à parler, isolé, le principe de réalité". Le critique anglais arrive même à envisager une lecture amoureuse du rapport entre les deux héros : "L’amour sublimé l’un pour l’autre émerge non seulement des longs regards qu'ils s'échangent mais de leur incessante moquerie réciproque qui révèle la compréhension pour les faiblesses de chacun". Difficile de penser Butch Cassidy comme un Brokeback Mountain avant l'heure, mais le témoignage de Katharine Ross, qui jouait Etta, est frappant : "Newman racontait toujours des blagues, Redford était toujours au téléphone, et je les attendais tout le temps". [...]
frederic grolleau
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