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La figure de l'Autre dans "Inferno" (Ron Howard, 2016)

Publié le 21 Mai 2019, 19:59pm

Catégories : #Philo & Cinéma

La figure de l'Autre dans "Inferno" (Ron Howard, 2016)

Proposition d'expoé par Mr Mathieu Vada, Lycée Abert -Ier de Monaco, novembre 2018
 

Table des matières

INTRODUCTION

LE FILM : INFERNO

L’ENFER SELON DANTE

BOTTICELLI ILLUSTRATEUR DE L’ENFER DE DANTE

L’ENFER EST-CE LES AUTRES ?

CONCLUSION

 

INTRODUCTION

Dans le film « Inferno », les questions tournent autour de la surpopulation.

En effet, En 2017, la population mondiale a franchi le seuil de 7 milliards et demi. Elle ne comptait qu'un milliard d'habitants en 1800 et a donc été multipliée par sept et demi depuis. Elle devrait continuer à croître et pourrait atteindre près de 10 milliards en 2050.


D’après le film nous pouvons nous poser plusieurs questions :

y a-t-il vraiment trop de naissances ?

Existe-t-il un moyen de résoudre le problème ?

Notre monde est-il véritablement en train de devenir une nouvelle version de l'Enfer de Dante ?

Est-ce que la surpopulation provoquera la fin de l’espèce humaine comme indiquée dans Inferno ?

Est-ce que tout simplement, avant de parler de surpopulation, l’être humain ne supporte plus les autres ?

Est-ce-que l’autre dérange ?

Puis-je vivre avec l’autre ?

Est-ce-que l’autre m’empêche de vivre ?

 

Nous expliquerons tout d’abord l’univers du film et les parallèles que nous avons trouvé avec les théories de philosophes.

« L'enfer c'est les autres », Cette réplique de la fin de la pièce de Huis Clos de Jean-Paul Sartre, met en évidence l'idée selon laquelle la présence des autres peut parfois constituer un véritable enfer.

Dire que l'enfer c'est les autres, c'est commencer par souligner qu'il ne peut y avoir pire que les autres. En effet, l'enfer est, dans les religions dites bibliques et monothéistes, ce lieu destiné au supplice des damnés. Par extension, ce terme qualifie une chose excessivement déplaisante, pénible. Ainsi dire que l'enfer c'est les autres c'est souligner que la vie avec eux conduit au calvaire et donc : à l'enfer.
 

Mais peut-on vivre seul ? Platon estimait que quiconque n'éprouve point le besoin de vivre en société est soit une bête ou un dieu. Cela justifiant l'utilité et la complémentarité de la vie communautaire.

Pour Duc de la Rochefoucauld la vie avec autrui n’est pas un choix, c’est une nécessité :  « Celui qui croit pouvoir trouver en soi-même de quoi se passer de tout le monde se trompe fort ; mais celui qui croit qu'on ne peut se passer de lui se trompe encore davantage ».

Goethe allait plus loin en disant : « Pour moi, le plus grand supplice serait d'être seul en paradis ».

Sartre lui-même répond clairement à cette question : « Ce n'est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous découvrirons, c'est sur la route, dans la ville, au milieu des foules, chose parmi les choses, homme parmi les hommes ».

Alors en quoi l’existence de l’autre me dérange-t-elle ?

LE FILM : INFERNO

INFERNO : film suspens 2016 de RON HOWARD

Avec Tom HANKS, Felicity JONES, Omar SY…

Inferno nous plonge dans une course contre la montre pour déjouer un complot à l'échelle mondiale et empêcher le déchaînement de l'enfer. Robert Langdon, le célèbre professeur de symbologie et spécialiste de Dante, se réveille dans un hôpital italien, frappé d'amnésie, et doit collaborer avec le Dr Sienna Brooks pour retrouver la mémoire.

Il se rend compte qu’il est en possession d’un tube de transport pour produit biologique et il est le seul à pouvoir l’ouvrir. Celui-ci contient un sceau-cylindre en os humain, décoré avec le dessin de Satan à trois têtes anthropophages, symbole de la peste au Moyen-Age. Le cartouche contient un pointeur de Faraday qui détient la représentation de la carte de l’enfer selon Dante par Boticelli. Tous deux sillonneront l'Europe et suivront la piste d'indices liés au grand Dante lui-même, afin de sauver l’humanité d’un terrible virus, libéré par une terrible machination orchestrée par un scientifique Bertrand Zobrist, ayant conçu une arme bactériologique qui, selon lui, pourra sauver l'humanité d'une catastrophe. C'est le principal antagoniste. Il possède une armée de fidèles qui le considèrent comme un héros. Pour lui, dans 40 ans, 32 milliard d’individus se battront pour leur survie. Cinq extinctions d’espèces ont eu lieu dans l’histoire de la Terre, nous serons la sixième.

L’anagramme « cerca trova » sera le fil conducteur de leur enquête.

Une organisation secrète le CRC et l’OMS essaieront de retrouver ce sceau-cylindre car ils savent que la carte de l’enfer les mènera au virus créé par Zobrist, qui s’est suicidé mais qui est le seul à savoir où il se trouve, et qui sera libéré le 21 juin, car selon lui :

« L’humanité est le cancer qui ronge sa propre chair » ;

« L’humanité est le mal et inferno est le remède » ;

Leur enquête nous fera découvrir des lieux et des œuvres somptueux :

Le Duomo de Florence
Le Palazzo Vecchio : l’hôtel de ville de Florence, chef-lieu de la Toscane en Italie.

La salle des 500 : La salle située au premier étage du Palazzio Vecchio a été construite entre 1495 et 1496 par Simone del Pollaiolo. On y trouve des fresques de Vasari sur les murs est et ouest représentant des victoires de Florence sur Sienne et sur Pise.

Fresque : La bataille d’Anghiari : Vasari peindra alors La bataille de Marciano par-dessus le travail de Leonard de Vinci car ce dernier avait essayé une nouvelle technique de peinture mais elle se dégradait avec le temps.

Le masque mortuaire de Dante

Baptistère San Giovanni

Venise avec la basilique San Marco

Le tombeau de DANDOLO à Istambul : le doge de Venise Henricus Dandolo, commandeur des armées latines, qui mettront à sac de la ville de Constantinople en 1204, décédera dans la cité et sera enterré dans la basilique Sainte Sophie. La plaque qui marque l’emplacement supposé de sa tombe ne date que du XIXe siècle.

La mosquée Sainte Sophie à ISTAMBUL en Turquie

La citerne de la vieille ville : La Yerebatan Sarayi (palais englouti)

Le héros Robert Langdon trilogie de Dante pour justifier ses méfaits. L’enfer de l’écrivain et poète florentin ne serait donc pas une fiction mais une prophétie.

L’ENFER SELON DANTE

Dante ALIGHIERI écrit La Divine Comédie entre 1307 et 1321, pendant ses années d’exil.

Banni de Florence à cause de son opposition active aux guelfes noirs (avec les gibelins, deux partis puissants qui divisèrent l’Allemagne et l’Italie entre le XIIe et XIVe siècle), il se consacre alors à l’œuvre de sa vie.

La Divine Comédie raconte son voyage, pendant la semaine pascale de l’an 1300, à travers les trois royaumes de l’au-delà : l’Enfer, le Purgatoire, le Paradis. Il y rencontre des personnages célèbres de tous les temps, dont le châtiment, la pénitence ou la béatitude dépendent des actions qu’ils ont commises sur terre.

Dante écrit sa Divine Comédie en italien et non en latin, de façon à s’adresser à chacun et donner à tous ses contemporains sa vision de la réalité humaine et de la foi.

Virgile est son guide en Enfer et au Purgatoire. Béatrice, la femme aimée depuis l’enfance, et celle pour laquelle il a entrepris ce voyage, l’accompagne au Paradis jusqu’à la contemplation ultime de Dieu. Dante tout au long du poème chante la sainteté de Béatrice dont il « espère dire ce qui n’a jamais été dit d’aucune autre femme ».

L’Enfer est la première des trois parties (cantica) qui composent la Divine Comédie.

Chacune des parties de l'œuvre correspond à l'un des trois règnes de l'au-delà et est formée de trente-trois chants, à l'exception de l’Enfer qui comporte un chant préliminaire ; chaque chant est à son tour subdivisé en tercets dont les rimes sont enchaînées (ABA BCB CDC…).

Selon la conception géographique dantesque, le monde est divisé en deux hémisphères distincts : l'un entièrement formé par les terres émergées et l'autre complètement recouvert par les eaux.

Dans le système astronomique ptolémaïque, la Terre se trouve au centre de l'univers et le Soleil et les autres planètes tournent autour d'elle.

Quand, au début des temps, Lucifer se rebella contre Dieu, ce dernier le précipita sur la Terre depuis le Paradis qui se trouve dans le ciel au-delà du système de rotation géocentrique. À l'endroit de sa chute la terre se rétracta de terreur à l'idée du contact avec le démon, créant ainsi l'énorme cavité en entonnoir qui forme l'Enfer.

La structure de l'Enfer, en forme d'entonnoir qui rejoint le centre de la Terre, est composée de neuf cercles. Dante et Virgile poursuivent leur chemin en parcourant les cercles qui se déroulent en spirale jusqu'au plus profond de la Terre. Au fur et à mesure qu'ils descendent, les cercles se rétrécissent : moindre est en effet le nombre de pécheurs punis dans les cercles les plus éloignés de la superficie. Les cercles les plus vastes sont les plus élevés parce qu'est plus diffus le péché qui y est puni et plus grand le nombre de damnés. Plus l'on descend, plus l'on s'éloigne de Dieu et plus grand est le poids du péché.

On retrouve ainsi une conception de l'Église catholique selon laquelle les peines de l'Enfer sont proportionnées aux pêchés de chacun.
 

Les 9 cercles de l’Enfer de Dante :

1er cercle : Il s'agit des Limbes dans lequel se trouvent les personnes qui, n'ayant pas reçu le baptême et se trouvant privées de la foi

2e cercle : la luxure : Le sort des âmes damnées (appelés les « luxurieux ») dans ce cercle est d'être balayées par des vents sans relâche. Le péché de ces âmes est celui d'avoir soumis la raison à leurs appétits charnels, d'avoir commis le péché de chair.

3e cercle : la gourmandise 

4e cercle : la convoitise : Les avares et les prodigues, divisés en deux groupes destinés à s'affronter éternellement en roulant des tas de pierres tout autour du cercle.

5e cercle : la colère

6e cercle : les épicuriens et les hérétiques enterrés et brûlés dans un brasier sans fin.

7e cercle : la violence ceux qui ont commis le péché de fraude.

8e cercle : ruse et tromperie

9e cercle : Les traîtres 

Les limbes, la luxure, la gourmandise, l’avarice, la colère, l’hérésie, la violence, la ruse et la tromperie.

BOTTICELLI ILLUSTRATEUR DE L’ENFER DE DANTE

Sandro Botticelli

(Autoportrait de Botticelli peint en 1475)
 

Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi, dit Sandro Botticelli, est un peintre italien né à une date située entre le 1er mars 1444 et le 1er mars 1445, et mort en mai 1510, à Florence. Botticelli est l’un des peintres les plus importants de la Renaissance italienne et de l’histoire de l’art.

Florence, dans les années 1480. Sandro Botticelli est un artiste très occupé : Laurent de Médicis lui a passé commande de La Naissance de Vénus. La déesse s’extrayant d’un coquillage deviendra l’un des symboles de la Renaissance et l’une des œuvres d’art les plus reproduites au monde.

L’homme d’Etat florentin lui demande aussi d’illustrer un manuscrit de La Divine Comédie, de Dante. En guise de préambule, Botticelli dessine La Carte de l’Enfer, un large cône s’enfonçant jusqu’à la demeure de Lucifer.

L’artiste florentin, fasciné par la beauté mystérieuse du poème de Dante, consacre de nombreuses années à cette œuvre monumentale. Ses dessins réalisés à la pointe de métal sur parchemin, repris à l’encre et mis partiellement en couleurs, confirment le long cheminement de Botticelli et sa profonde imprégnation des chants de L’Enfer, du Purgatoire et du Paradis.

Dans le film INFERNO, la clef de l’énigme est la carte de l’enfer dessinée par Sandro Boticelli qui est une illustration de l’enfer de DANTE.

Sandro Botticell, Illustration du chant I de l’Enfer, Bibliothèque Apostolique Vaticane. © Avec l’autorisation de Belser Faksimile Editionen aus der Biblioteca Apostolica Vaticana, Zurich, Stuttgart 1995. Photographies : Frederico Sardella.

La carte de l’Enfer fait partie des 92 dessins de Sandro Botticelli commandés par Lorenzo di Medici au 15ème siècle.
Botticelli l’a réalisée à la pointe de métal sur un parchemin de 32cm par 47cm, repris à l’encre puis mis en couleurs.
Les illustrations disparurent jusqu’au 17ème siècle, et seulement 92 des 100 dessins originaux (dont la carte de l’enfer) furent retrouvés.
Aujourd’hui, les œuvres sont conservées dans la bibliothèque du Vatican et dans au Cabinet des Dessins et Estampes de Berlin.

L’ENFER EST-CE LES AUTRES ?

Le film décrit un enfer créé sur la terre. Dante, lui, décrit un lieu bien spécifique mais le scientifique terroriste du film nous dit que c'est nous qui créons notre propre enfer, les problèmes environnementaux, les gens traités en esclavage... Nous avons créé l'enfer pour une autre partie de l'humanité.

D’après le film, comme dans notre vie de tous les jours, l’interaction avec les autres peut-être bénéfique comme néfaste. Nous pouvons donc nous poser la question suivante : « l’enfer est-ce les autres ? »

En philosophie, autrui est celui qui est différent de moi et que j’appréhende dans ma subjectivité.

L’homme est ce que j’ai en commun avec les autres tandis qu’autrui est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux pas connaitre totalement à cause de ma subjectivité.
 

THESE : Les autres sont l’enfer, car nous dépendons d’eux et ils nous empêchent d’être libres.

L’autre entrave ma liberté, mais il m’est indispensable

Je ne peux me passer des autres et pourtant ils me renvoient une fausse image de moi-même, ils entravent ma liberté, je ne peux pas sortir de ce cercle infernal.

Qu’a voulu dire Jean-Paul Sartre en assimilant l’autre à l’enfer ?

Que ceux-ci m’empêchent de vivre ?

Qu’ils m’empêchent d’être libre ?

Que les autres ne peuvent pas me comprendre ?

Jean-Paul Sartre (1905-1980) est un écrivain et philosophe français, représentant du courant existentialiste, dont l'œuvre et la personnalité ont marqué la vie intellectuelle et politique de la France de 1945 à la fin des années 1970.

Il est l'héritier de Descartes et a été influencé par les philosophes allemands Hegel, Marx, Husserl, et Heidegger. Dans "l'Etre et le Néant", traité de l'existentialisme d'un abord difficile car s'adressant aux philosophes, il aborde les rapports entre conscience et liberté. L'ouvrage s'articule autour des thèmes de la conscience, de l'existence, du pour-soi (manière d'être de l'existant), de la responsabilité de l'être-en-situation, de l'angoisse lorsque la conscience appréhende l'avenir face à sa liberté, de la liberté d'échapper à l'enchaînement des causes et déterminations naturelles, du projet lorsque la conscience se projette vers l'avenir.

Pour lui, Dieu n'existant pas, les hommes n'ont pas d'autres choix que de prendre en main leur destinée à travers les conditions politiques et sociales dans lesquelles ils se trouvent.

Sartre écrit : « l’enfer c’est les autres » dans « Huis clos » en 1944. Dans cette pièce Sartre met en scène trois morts-vivants : Garcin, Estelle et Inès, condamnés à cohabiter pour l’éternité dans un salon Second Empire sans issue, dont ils comprendront progressivement le fonctionnement. Chacun d’eux est ainsi contraint d’exister sous le regard et le jugement des deux autres. Ces deux femmes et cet homme cherchent à comprendre ce qui a pu les conduire en enfer et quel est leur châtiment. Ils comprennent donc qu’il n’y a pas de bourreau, car chacun des deux autres est le bourreau pour le troisième. Leur châtiment consiste à vivre pour l’éternité tous les trois, à coexister, à se détester et à se supporter.

Ainsi, le cercle infernal de la dépendance à autrui ne peut être brisé.

J’ai besoin des autres pour me connaitre et pour vivre, mais les autres m’empêchent d’affirmer mon individualité car ils me renvoient une fausse image de moi-même.

Je suis un être libre, distinct des autres, mais les autres entravent ma liberté.

Je ne peux échapper à ces contradictions, je ne peux sortir de ce cycle infernal. Oui, les autres m’empêchent de vivre et d’être libre. Ils ne peuvent pas me comprendre mais je ne peux pas vivre sans eux.

 

ANTITHESE : Nous avons besoin des autres pour nous connaître et nous affirmer.

Peut-on sortir du cycle infernal décrit par Sartre ?

Oui, si je considère l’autre comme une personne me permettant de prendre conscience de moi, de me percevoir comme un individu à part entière.

La liberté c’est les autres : on pourrait parodier Sartre !

Puisque les autres sont le seul miroir qui me permet de me connaître, ils me permettent aussi de gagner ma liberté. Je ne peux pas vivre dans une solitude totale, j’ai besoin d’amour et de compréhension. Il ne me reste donc plus qu’à me « servir « des autres pour m’affirmer et affirmer ma liberté.

Je suis seul maître à bord !

Si les autres me renvoient une fausse image de moi-même, cela signifie aussi qu’ils ne peuvent me connaitre totalement : ils ne peuvent donc pas avoir une emprise totale sur moi, pas plus que je ne peux en avoir sur eux : cette solitude existentielle constitue un rempart entre moi et les autres : je suis le seul maître à bord de ma conscience.

La différence de l’autre me permet de me connaitre.

Lorsque le philosophe parle d’autrui, il adopte volontairement un point de vue subjectif. L’autre est un homme comme moi, mais il est différent de moi, il m’échappe, je ne peux le connaitre qu’à travers ma propre expérience.

En constatant qu’il est différent, je prends conscience que je suis différent et cette opposition me permet d’affirmer mon individualité. L’autre est bien celui qui me permet de me connaître et d’être libre.

CONCLUSION

Pour conclure, nous avons apprécié que le film se termine sur le masque mortuaire de Dante.

Pour rappel, un masque mortuaire est un masque en cire ou en plâtre moulé sur le visage d’une personne morte récemment. L’objectif est de conserver un portrait fidèle en trois dimensions en mémoire de la personne défunte. Les égyptiens y avaient souvent recours, le plus connu étant celui de Toutankhamon. Ce qui leur permettait peut-être de faire un lien entre la vie la mort.

Donc même si Dante est mort, sa description de l’enfer est toujours présente. Son masque mortuaire nous y fait penser.

Ainsi, jusqu’à la fin du film et au-delà, on gardera à l’esprit que l’enfer existe, même si le bien l’emporte sur le mal : l’homme est-il vraiment sauvé ?

Le scientifique du film considère que la population mondiale est trop importante et veut en supprimer une partie. Pour lui, l’enfer c’est qu’on est trop nombreux sur Terre. Cette surpopulation nous mène au chaos. Il est l’enfer pour les autres personnages du film. L’homme a besoin de l’autre, comme il n’en a pas besoin. Nous sommes à la fois bourreau et victime des autres. Ce qui peut nous faire penser à la citation latine « homo homini lupus est » qui signifie « L’homme est un loup pour l’homme ».

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