Corriere della Sera - Culltura
Banksy, nuovo murale per il clima
È apparsa nella notte tra il 25 e il 26 aprile a Londra un’opera attribuita allo street artist: un bambino con in mano un cartello del gruppo di ecologisti Extinction Rebellion
L’ultima opera attribuita allo street artist inglese Banksy
di STEFANO BUCCI
il 26 aprile 2019
A non convincere John Brandler, storico collezionista dei murales di Banksy, è la testa della bambina: «Ha la pesantezza di un blocco di cemento, mi dà fastidio». Più che di una questione di attribuzione sembra però essere una questione di gusto. Perché lo stesso Brandler, davanti all’ultima opera attribuita allo street artist inglese che ha fatto dell’anonimato uno dei suoi punti forti, ha subito tenuto a precisare: «Non può essere che di Banksy per due ragioni: per la tecnica e per l’argomento. Non è firmato, ma la firma è l’opera stessa».
Dunque, il murale (realizzato con il metodo dello stencil) apparso nella notte tra giovedì 25 e venerdì 26 aprile a Londra, su un grigio muro di Marble Arch, è destinato ad aggiungersi all’ormai lunga serie di topi, di poliziotti e di guerriglieri che costellano l’immaginario di Banksy (nato probabilmente a Bristol nel 1974), per qualcuno identificabile con Robert Del Naja, leader dei Massive Attack. Questa volta si tratta di un bambino (soggetto ricorrente nella poetica di Banksy) che tiene in mano un piccolo cartello di Extinction Rebellion, il gruppo di ecologisti che da giorni anima Londra e che proprio davanti a quel muro aveva allestito durante le dimostrazioni una sorta di campo base.
Il bambino è accovacciato vicino a una piantina verde (unica nota di colore del murale) che presumibilmente ha appena piantato con la sua palettina. A commento la scritta: «Da questo momento la disperazione finisce e iniziano le tattiche» (citazione da The revolution of everyday di Raoul Vaneigem, 1967). Banksy (che con la sua mostra al Mudec di Milano ha raccolto la cifra record di 241.702 visitatori da fine novembre a metà aprile) non ha ancora confermato la paternità del murale che Extinction Rebellion ha invece subito rivendicato via Twitter e che ora intende proteggere.
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traduction :
Banksy, une nouvelle fresque pour le climat
Dans la nuit du 25 au 26 avril à Londres, il est apparu une oeuvre attribuée au street artist : un enfant tenant en mains un panneau du groupe écologique Extinction Rebellion [abrégé en XR, est un mouvement social international qui vise à susciter un changement radical, par le biais d'actions directes et d'une résistance non violente, afin de limiter le réchauffement climatique et de minimiser le risque d'extinction de l'humanité et d'effondrement écologique, ndt].
La dernière oeuvre attribuée au street artist anglais Banksy
par STEFANO BUCCI
le 26 avril 2019
La tête de la petite fille ne convainc pas toutefois John Brandler, historien collectionneur des fresques de Banksy : « Elle a la lourdeur d’un bloc de béton, ce qui me dérange ». Plus qu’une question d’attribution, cela semble être surtout une question de goût.
Parce que le même Brandler, devant la dernière oeuvre attribuée au street artist anglais qui a fait de l’anonymat l’un de ses points forts, a néanmoins aussitôt tenu à préciser : "Mais elle ne peut être que de Banksy pour deux raisons : pour la technique et pour le sujet. Elle n’est pas signée, mais la signature est l’œuvre elle-même."
Ainsi, la fresque (réalisée avec la méthode du pochoir) apparue dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 avril à Londres, sur un mur gris de Marble Arch, est destinée à s’ajouter à la désormais longue série de rats, de policiers et de guérilleros qui jalonnent l’imaginaire de Banksy (probablement né à Bristol en 1974), identifié par certains comme étant Robert Del Naja, le leader des Massive Attack.
Cette fois, c’est un enfant (sujet récurrent dans la poésie de Banksy) qui tient un petit panneau d’Extinction Rebellion, le groupe d’écologistes qui anime Londres depuis de nombreux jours et qui, juste devant ce mur, avait installé une sorte de camp de base pendant les manifestations.
L’enfant est accroupi à côté d’une plante verte (seule note de couleur de la fresque) qu’il a sans doute plantée avec sa petite pelle. En guise de commentaire, cette inscription : « A partir de ce moment, le désespoir se termine et les tactiques commencent » (citation du Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations de Raoul Vaneigem, 1967). [Ce livre, paru en 1967, est le fruit d'une participation de près de 7 ans de Vaneigem à l'Internationale situationniste et reprend, en les retravaillant, certains des textes qu'il a donnés à cette revue. On y retrouve aussi nombre de thèmes situationnistes comme la critique de l'urbanisme moderne, celle du pop art , voire des réflexions relatives à la « tactique ». La critique d'une société rongée par des images qu'on lui impose - ce que l'auteur nomme « le pouvoir » - occupe également une place centrale. Mais le charme de ce livre et son retentissement original au sein d'une jeunesse qui « s'ennuie » avant 1968, tiennent aussi à sa marque de fabrique personnelle. Vaneigem y parle, beaucoup plus que ne le font ses compagnons situationnistes, de désir et d'accomplissement de soi. Il fustige la société de consommation et ses icônes, non tant parce qu'elle assure un nouveau souffle au capitalisme moderne que parce qu'elle frustre les individus, ndt].
Banksy (qui avec son exposition au Mudec [Museo delle Culture, centre culturel - ndt] de Milan [Via Tortona, 56, 20144 Milano MI, Italie, ndt] a recueilli le chiffre record de 241.702 visiteurs de fin novembre à mi-avril) n’a pas encore confirmé la paternité de la fresque que le groupe Extinction Rebellion a tout de suite revendiquée sur Twitter et qu'il entend maintenant protéger.
frederic grolleau
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