La Stampa - Cultura
“L’infinito” di Leopardi, 200 anni di giovinezza
Un libro illustrato presenta ai più giovani la più grande poesia della letteratura italiana
RITA ITALIANO
Pubblicato il 18/02/2019
200 anni di giovinezza. «L’infinito» di Giacomo Leopardi li conserva tutti dentro di sé. È la poesia per definizione. Quella che rifiuta gli aggettivi e vive d’assoluto in una sfera invisibile, separata da ogni contingente.
Come fosse luce che dissolve la linea dell’orizzonte, la sfuoca, la fa ardere di memoria e prospettiva. La dimensione cronologica e quella spaziale si sovrappongono e fondono, divengono un’unica cosa.
«L’infinito» di Leopardi nel 2019 compie 200 anni. Einaudi Ragazzi ha pensato di contrassegnare il momento con un’edizione speciale della poesia. Si tratta di un libro illustrato. Le figure, raffinate e particolarissime, sono frutto del talento magico del giovane Marco Somà. Nel volume, ai versi leopardiani segue «Il finito», un «pensiero» di Daniele Aristarco che parafrasa con intelligenza e delicatezza i «quindici endecasillabi sciolti» e si rivolge direttamente a chi legge, chiamandolo dentro al mistero: «in questo preciso istante, mentre sei seduto e i tuoi occhi scorrono questi segni, la tua mente viaggia indietro di duecento anni e poi in avanti, forse, o chissà dove. Forse la tua “siepe” la stai stringendo tra le mani. Nello spazio finito della pagina di un libro, un luogo d’accesso al tuo splendido naufragio».
La pubblicazione è tentativo riuscito di intessere parole e arte figurativa. Viene presentato e rappresentato per immagini il giovane Leopardi. Slanciato, sottile, elegante. Veste gli abiti della sua epoca con impeccabile realismo. Soprabito a redingote cilestrino, ben assortito a pantaloni a quadri grigio-blu, camicia con colletto rigido e cravatta a fiocco. Sotto il braccio, una cartella portacarte colma di fogli. In mano, un bastone dall’impugnatura arrotondata. Ritratto del Poeta. E allo stesso tempo invenzione pura. L’aspetto di Giacomo, infatti, è quello di un timido capriolo. Con grandi occhi scuri e rami carichi di foglie e fiori sul capo. Ha aria indifesa, vulnerabile. Le leggere tinte pastello di un paesaggio onirico lo circondano senza pesargli addosso.
Ogni verso è in una tavola su doppia pagina che gli fa da cornice. Poesia nella poesia al servizio dei piccoli amanti dei libri. Giacomo si avvia per una passeggiata, muovendo dal suo rifugio dentro un albero. In realtà pochi passi fino alla siepe, che qui è un cancello socchiuso. Sulla sua sommità si affacciano e si intrecciano rami di fiori color amaranto. Tutto comincia. Imprevedibile esplorazione e peregrinazione, parola dopo parola i versi di Giacomo costruiscono l’infinito. Fogli manoscritti vengono via dalla cartella. Sospesi nell’aria come foglie. […]
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traduction :
“L’infini” de Leopardi, 200 ans de jeunesse
Un livre illustré présente aux plus jeunes la plus grande poésie de la littérature italienne
RITA ITALIANO
Publié le 18/02/2019
200 ans de jeunesse. “L’infini” de Giacomo Leopardi les conserve tous en soi. Il incarne la poésie par définition. Celle qui refuse les adjectifs et vit d’absolu dans une sphère invisible, séparée de toute contingence.
Comme s’il était la lumière qu’il dissout la ligne de l’horizon, la floute, la fait brûler au nom de la mémoire et de la perspective. Les dimension chronologique et spatiale se superposent et se confondent, elles deviennent une chose unique.
“L’infini” de Leopardi atteint 200 ans en 2019. Einaudi Ragazzi a pensé marquer le moment avec une édition spéciale de cette poésie. Il s’agit d’un livre illustré. Les illustrations, raffinées et singulières, sont le fruit du talent magique du jeune Marco Somà. Dans le volume, aux vers de Leopardi succèdent “Le fini”, une “pensée” de Daniele Aristarco, qui paraphrase avec intelligence et délicatesse les “quinze vers hendécasyllabes déliés” et s’adresse directement à celui qui lit, en l’interpellant depuis le mystère : “en cet instant précis, pendant que tu es assis et des signes défilent sous tes yeux, ton esprit voyage de deux-cents ans en arrière et puis en en avant, peut-être, ou qui sait où. Peut-être es-tu en train de serrer ta haie entre les mains. Dans la place finie de la page d’un livre, un lieu d’accès à ton splendide naufrage.”
La publication est tentative réussie de tresser mots et art figuratif. Le jeune Leopardi y est présenté et représenté par des images. Élancé, mince, élégant. Il revêt les habits de son époque avec réalisme impeccable. Manteau à la redingote bleu azur, bien assorti au pantalon à carreaux gris-bleus, chemise avec col rigide et cravate à noeud. Sous le bras, un carton porte-documents rempli de feuilles. En main, un bâton au manche arrondi. Portrait du Poète. Et en même temps invention pure. L’aspect de Giacomo, en effet, est celui d’un chevreuil timide. Avec de grands yeux sombres et des branches chargées de feuilles et de fleurs sur la tête. Il a l’air sans défense, vulnérable. Les légères couleurs pastel d’un paysage onirique l’entourent sans peser sur lui.
Chaque vers est sur une table sur double page qui en consitue comme un cadre. Poésie dans la poésie au service des petits amants des livres. Giacomo quitte son refuge dans un arbre pour entamer une promenade. En réalité, quleques pas jusqu’à la la haie qui est ici une grille entrouverte. Sur sa partie supérieure se montrent et s’entrelacent des branches de fleurs de couleur amarante. Tout commence. Exploration imprévisible et pérégrination, mot après mot les vers de Giacomo construisent l’infini. Les feuilles manuscrits proviennent du carton. Suspendues dans l’air comme des feuilles. […]
frederic grolleau
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