La Repubblica/ R.it / Cinema
L’appartamento di Billy Wilder, Natale e Capodanno con Jack Lemmon e Shirley MacLaine
Torna in sala la commedia capolavoro del regista di ‘A qualcuno piace caldo’, in versione restaurata.
Un viaggio malinconico e lucido nel mondo degli impiegati anni Sessanta di New York con una coppia strepitosa e un atto d’accusa al perbenismo della società americana
di CHIARA UGOLINI
02 dicembre 2018
“Il 1° novembre 1959 la popolazione di New York ammontava a 8.042.783. Mettendoli tutti distesi uno dopo l’altro, calcolando un’altezza media di 1,68 mt andrebbero da Times Square fino alla periferia di Karachi in Pakistan. Conosco questi dati perché lavoro per una società di assicurazioni, la nostra sede centrale conta 31.259 impiegati, un numero superiore all’intera popolazione di Natchez, Mississippi”.
Ma di questi 31.259 ce ne sono quattro che rendono la vita veramente impossibile a C. C. Baxter. Inizia così L’appartamento, la commedia capolavoro di Billy Wilder che firma un film che è allo stesso tempo un atto d’accusa alla società consumistica e puritana americana e una strepitosa parabola di ribellione dell’uomo qualunque alla prepotenza del potere. Restaurato in 4K nel 2018, il film arriva nelle sale italiane grazie al progetto della Cineteca di Bologna per la distribuzione del classici restaurati, Il Cinema Ritrovato. Al cinema. a partire da lunedì, un’occasione per rivedere nella magia del grande schermo quel bianco e nero così potente.
C.C. Baxter è Jack Lemmon, giovane impiegato di una grande azienda assicuratrice che spera di far carriera, è affidabile, spesso lavora fino a tardi e sogna una promozione ma la sua dedizione e il suo impegno non sono la strada giusta, è il suo piccolo ma confortevole appartamento da scapolo (“niente di stravagante, intendiamoci, ma confortevole”) a pochi passi da Central Park la chiave, letteralmente, per la sua scalata sociale.
Uno dopo l’altro colleghi più in alto nella scala gerarchica gli chiedono di prestar loro l’appartamento per poterci portare le ragazze conosciute in un bar o al centralino dell’azienda finché la tresca viene scoperta dal capo del personale e… da lui stesso sfruttata.
“Ricordo molto, molto bene come è nato L’appartamento — raccontava il regista americano di origini polacche, arrivato a Hollywood nel ’33 per sfuggire a Hitler — Vidi Breve incontro di David Lean, e nel film Trevor Howard era il protagonista. Un uomo sposato ha una relazione con una donna sposata, e usa l’appartamento di un compagno per i suoi scopi sessuali.
Sono sempre stato convinto che l’amico di Trevor Howard, che appare solo in una o due piccole scene e che torna a casa e si getta sul letto caldo che gli amanti hanno appena lasciato, potesse essere un personaggio molto interessante. Presi qualche appunto, e anni dopo, dopo aver finito A qualcuno piace caldo, volevamo fare un altro film con Jack Lemmon. Mi capitò tra le mani quella nota, e ci mettemmo a parlare del personaggio, incominciammo la struttura, attaccammo con i tre atti, gli altri personaggi; e elaborammo lo schema, e quando avemmo abbastanza materiale allora lo passammo a Mr. Lemmon e a Walter Mirisch e alla United Artists”.
A questo spunto si aggiunse poi un fatto di cronaca di quell’epoca, un agente che aveva una relazione con una cliente venne ucciso dal marito della donna, ma ciò che colpì Wilder e il suo cosceneggiatore I.A.L. Diamond era che lui stava usando l’appartamento di uno dei suoi sottoposti all’agenzia. […]
—
traduction :
La Garçonnière de Billy Wilder, le Noël et le Jour de l’an avec Jack Lemmon et Shirley MacLaine
La comédie chef-d’oeuvre du metteur en scène de Certains l’aiment chaud revient en salles en version restaurée.
Un voyage mélancolique et brillant dans le monde des employés des années soixante à New York avec un couple retentissant et une dénonciation de la pudibonderie de la société américaine
par CHIARA UGOLINI
le 02 décembre 2018
“Le 1er novembre 1959 la population de New York se montait à 8.042.783 habitants. En les mettant tous allongés les uns à la suite des autres, en calculant une hauteur moyenne de 1 mètre 68 pourchaun, ils iraient de Times Square jusqu’à la la banlieue de Karachi au Pakistan. Je connais ces données parce que je travaille pour une société d’assurances, notre siège social compte 31 259 employés, un numéro supérieur à la population entière de Natchez, Mississippi.“
Mais de ces 31 259 employés il en est quatre qui rendent la vie vraiment impossible à C. C. Baxter. Ainsi commence La Garçonnière, la comédie chef-d’oeuvre de Billy Wilder qui signe là un film qui est en même temps une dénonciation de la société (puritaine et de consommation) des Etats-Unis. Ainsi qu’une parabole retentissante de la rébellion d’un homme ordinaire contre l’arrogance du pouvoir.
Restauré en 4K en 2018, le film arrive dans les salles italiennes grâce au projet de distribution des classiques restaurés de la Cinémathèque de Bologne, Le Cinéma Retrouvé. Au cinéma. A partir de lundi, une occasion pour revoir sur la magie du grand écran ce blanc et noir si puissant.
C.C. Baxter est Jack Lemmon, jeune employé d’une grande compagnie d’assurance qui espère faire carrière ; il est fiable, travaille souvent jusqu’à tard et rêve d’une promotion mais son dévouement et son engagement ne sont pas le bon chemin et son petit mais confortable appartement de célibataire (“rien extravagant, entendons-nous bien, mais confortable”), à quelques pas de Central Park, est plutôt la clé, à la lettre, de son escalade sociale.
L’un après l’autre, ses collègues plus haut placés dans l’échelle hiérarchique lui demandent en effet de leur prêter cet appartement pour pouvoir y emmener les filles rencontrées dans un bar ou au standard de l’entreprise jusqu’à ce que le stratagème soit découvert par le chef du personnel et… exploité par lui-même.
“Je me rappelle bien, très bien même, comment La Garçonnière est née — racontait le metteur en scène américain d’origine polonaises, venu à Hollywood en 33 pour échapper à Hitler — Je vis Brève rencontre de David Lean, film dans lequel Trevor Howard était le héros. Un homme marié y a une relation avec une femme mariée, et il utilise l’appartement d’un camarade pour ses projets sexuels. J’ai toujours été convaincu que l’ami de Trevor Howard, qui apparaît seulement dans une ou deux petites scènes et qui revient à la maison se jeter sur le lit chaud qu’ils viennent à peine de laisser, pouvait être un personnage très intéressant. J’ai pris quelques notes à ce sujet. Or, quelques années plus tard, après avoir fini Certains l’aiment chaud, nous voulions faire un autre film avec Jack Lemmon.
Ces notes me revinrent entre les mains, et nous nous mîmes à parler du personnage, nous commençâmes la structure, nous reliâmes les autres personnages avec les trois actes. Nous élaborâmes le schéma, et quand nous eûmes assez de matériau, alors nous le transmîmes à Mr. Lemmon, à Walter Mirisch et au studio United Artists”. A ceci s’ajouta un fait divers de l’époque : un agent qu’il avait une relation avec une cliente fut tué par le mari de la femme. Mais ce qui frappa Wilder et son co-scénariste I.A.L. Diamond était que cet agent était en train d’utiliser un des appartements propriété de sa compagnie.” […]
frederic grolleau
lire la suite de l’article en italien
Commenter cet article