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Éros et Thanatos

Publié le 7 Décembre 2018, 08:42am

Catégories : #Philo (Notions)

Éros et Thanatos

"Après de longues hésitations, de longues tergiversations, nous avons résolu de n'admettre l'existence que de deux pulsions fondamentales : l'Éros, et la pulsion de destruction (les pulsions, opposées l'une à l'autre, de conservation de soi et de conservation de l'espèce, ainsi que l'autre opposition entre amour du moi et amour d'objet, entrent encore dans le cadre de l'Éros). Le but de l'Éros est d'établir toujours de plus grandes unités, donc de conserver : c'est la liaison. Le but de l'autre pulsion, au contraire, est de briser les rapports, donc de détruire les choses. Il nous est permis de penser de la pulsion de destruction que son but final est de ramener ce qui vit à l'état inorganique et c'est pourquoi nous l'appelons aussi pulsion de mort. Si nous admettons que l'être vivant n'est apparu qu'après la matière inanimée et qu'il en est issu, nous devons en conclure que la pulsion de mort se conforme à la formule donnée plus haut et suivant laquelle une pulsion tend à restaurer un état antérieur."

S. Freud, Abrégé de psychanalyse (1938), PUF, 1975.

 

Éros et thanatos 
Les pulsions essentielles chez l’homme
 

Introduction 
Nous allons étudier les pulsions essentielles chez l’homme, à savoir éros et thanatos. Le psychanalyste Freud, pose ces deux pulsions de base dans le but de rendre compte de la naissance de la civilisation, elles sont constitutives de l’homme et se retrouve comme fondement de la communauté. Nous verrons dans notre étude la première théorie des pulsions, nous nous concentrerons ensuite sur le concept de narcissisme avant d’analyser la deuxième théorie des pulsions que nous illustrerons à l’aide d’un exemple. 

La première théorie des pulsions 
Jusque vers 1920, la première théorie des pulsions distingue les pulsions sexuelles dont le terme libido désigne les manifestations dynamiques et les pulsions du moi. Cette théorie a une base principalement clinique; la découverte du rôle joué par le refoulement des besoins sexuels dans la pathologie des névroses à la satisfaction sexuelle s’oppose à l’angoisse, la culpabilité, l’idéal moral ou esthétique du moi, les forces opposées aux tendances sexuelles et surtout à la présentation du moi sont alors appelées les pulsions du moi. Le conflit des pulsions sexuelles et des pulsions du moi est la source du conflit névrotique. Le refoulement est un résultat de la prédominance des pulsions du moi. 

Le narcissisme 
Une première modification de la théorie des pulsions à son origine dans la découverte du narcissisme, c’est-à-dire, de la nature libidinale ou sexuelle de certaines tendances attribuées jusque là aux pulsions du moi. La thèse met en avant l’idée que c’est une partie de l’égoïsme, de l’amour de soi dont il est question, elle est de même nature que la libido investie sur les objets extérieurs. La libido est l’énergie générale des pulsions sexuelles investie sur le moi, autrui ou sur les choses. La preuve repose sur le déplacement de la libido du moi aux objets et vice versa. La somme d’intérêt investie sur les objets et sur le moi est constante, plus on s’aime, moins on aime les objets et inversement, c’est ainsi que dans la fatigue, le sommeil, la douleur, la maladie, la tristesse, une partie plus ou moins grande de la libido est investie sur les personnes et les objets extérieurs se replie sur le moi. 

Deuxième théorie des pulsions 
La deuxième théorie des pulsions repose sur la distinction des pulsions de vie et des pulsions de mort. Les pulsions de vie ou éros enveloppent désormais dans une même unité l’opposition de la conservation de soi et de la conservation de l’espèce comme celle de la libido narcissique et de la libido objectale. Les pulsions de mort et de destruction, ou thanatos ont pour but la dissolution des assemblages, le but dernier de tout être vivant étant le retour à l’inorganique. Pulsions de vie comme pulsions de mort sont donc de nature conservatrices puisqu’elles tendent les unes et les autres à rétablir un état de chose antérieur. La projection de la pulsion de mort autodestructive sur les objets extérieurs donne les tendances destructives. Il n’existe pas de conduite purement narcissique ou objectale, destructive ou libidinale : toutes les conduites sont des oppositions ou des combinaisons des deux groupes d’instincts, des fusions ou imbrications, les altérations du mélange, la désinbrication des pulsions conduisent à des désordres de la conduite : 

Exemple : l’excès d’agression sexuelle fait passer de l’amour au meurtre, la diminution excessive de l’agression rend timide ou impuissant. 

Les bases physiques biologiques sont dépassées, les tendances destructives peuvent être expliquées autrement. L’agression est le mode selon lequel certains buts sont poursuivis à un niveau primitif, en réponse à la frustration ou spontanément par indifférenciation de l’agression et de la libido. Le principe de constance fournit un principe d’explication unique, soit que l’organisme poursuive directement la réduction des tensions, soit qu’il y parvienne par le détour de tensions plus élevées, appétit de stimulation, recherche des objets. 

Définitions 
Pulsion : c’est un phénomène dynamique produit par une force impliquant une énergie. La pulsion se caractérise par une poussée, charge énergétique, qui prend sa source dans une excitation corporelle. Le but est de résoudre la tension présente à la source au moyen d’un objet grâce auquel la satisfaction est obtenue. 
Pulsion partielle : notion génétique se référant à des modalités d’organisation partielle de la libido en rapport avec telle ou telle partie du corps.

source : http://docremuneres.forumparfait.com/eros-et-thanatos-les-pulsions-essentielles-chez-l-homme-vt902.html

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