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"Cinquant'anni di Sturmtruppen, perché la satira antimilitarista di Bonvi è sempre attuale" (Cinquante ans de Sturmtruppen, parce que la satire antimilitariste de Bonvi est toujours d'actualité)

Publié le 9 Décembre 2018, 17:00pm

Catégories : #Echos d'Italie, #BD

"Cinquant'anni di Sturmtruppen, perché la satira antimilitarista di Bonvi è sempre attuale" (Cinquante ans de Sturmtruppen, parce que la satire antimilitariste de Bonvi est toujours d'actualité)

La Repubblica / R.it

Cinquant'anni di Sturmtruppen, perché la satira antimilitarista di Bonvi è sempre attuale

A Bologna una mostra con opere inedite curata dalla figlia dell'artista morto a 54 anni in un incidente stradale

par FRANCESCO FASIOLO

Brancolano nel buio in una eterna guerra di trincea. Insensata, proprio come tante guerre vere. Il sergenten è sadico ma allo stesso tempo ridicolo, il cuoken cucina da far schifo  (non aiuta il fatto che insaporisca le zuppe con arti di cadaveri), gli eroiken portaferiten riescono con la loro goffaggine a peggiorare, se possibile, le condizioni dei commilitoni colpiti.
E poi c’è la piccola fedetta prussianen, del tutto inutile dal momento che non vede mai niente. Insomma, una vita durissima, per il soldaten semplice Otto.
Cinquant’anni di tutto ciò, ovvero di “Sturmtruppen”, sono in mostra a Bologna: 250 opere dell’Archivio Bonvicini e in gran parte inedite a Palazzo Fava fino al 7 aprile.

La striscia italiana più famosa nel mondo è nata poco lontano, sul tavolo di un’osteria di Modena. La leggenda vuole infatti che le prime vignette di “Sturmtruppen” siano state disegnate su una tovaglia, nell’ottobre di un anno destinato a passare alla storia, il 1968. Il fumettista 27enne Franco Bonvicini presentò un mese dopo i suoi stralunati soldati al Salone del fumetto di Lucca, dove avrebbe vinto il concorso del quotidiano “Paese Sera”, che cominciò così a pubblicare le sue strip.
Nel corso degli anni la satira antimilitarista di Bonvi approderà su tante diverse testate, non solo italiane. Basti pensare che “Sturmtruppen” è stato il primo fumetto straniero a essere pubblicato in Unione Sovietica ed è stato tradotto in undici lingue.

Ma perché “Sturmtruppen” è piaciuta così tanto? Perché fa così ridere? La lingua, innanzitutto. Bonvi fa parlare i suoi soldatini con un improbabile italiano-tedesco in cui le parole finiscono con la “-en” e le “v” diventano “f” (“Cosa defo faren?”). Ecco allora che la altezzosa retorica degli alti comandi della Wehrmacht viene smontata in pochi secondi quando fa il suo ingresso l’”uffizialen superioren” o il “sottotenenten di komplementen”. Un linguaggio che oggi forse qualcuno considererebbe politicamente scorretto. Ma lo scopo era quello di ridicolizzare i nazisti – e in genere tutte le esasperazioni di un militarismo crudele ed ottuso-, non la Germania (Bonvi tra l’altro realizzò delle storie appositamente per il pubblico tedesco).
E poi gli italiani non vengono certo risparmiati: uno dei personaggi più divertenti è il “fiero alleaten” Galeazzo Musolesi (già dal nome micidiale parodia di fascismi vari, incrocio tra Galeazzo Ciano e Benito Mussolini).  [...]

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traduction:

Cinquante ans de Sturmtruppen [Les Troupes d'Assaut de l'Armée allemande 1914-1918, ndt] : parce que la satire antimilitariste de Bonvi est toujours d'actualité

À Bologne, une exposition avec des oeuvres inédites organisée par la fille de l'artiste mort à 54 ans dans un accident de la route

par FRANCESCO FASIOLO

Ils tâtonnent dans l'obscurité dans une éternelle guerre de tranchées. Insensée, justement comme beaucoup de vraies guerres. Le "sergenten" est sadique mais en même temps ridicule, le "cuoken" cuisine à faire dégoût (il n'est pas aidé par le fait qu'il assaisonne les soupes avec des membres de cadavres), les soldats "éroiken" ne parviennent, avec leur gaucherie, qu'à faire empirer, si possible, la condition de leurs compagnons d'armes. Et puis il y a "la petite Fedette prussienne", complètement inutile puisqu'il ne voit jamais rien. [pour une présentation des principaux personnes, voir ici). En somme, une vie vraiment dure pour le simple soldat Otto.

Cinquante ans de tout cela, c'est-à-dire de Sturmtruppen, est exposé à Bologne : 250 oeuvres des archives de Bonvicini, en grande partie inédites, au Palazzo Fava jusqu'au 7 avril.
La bande dessinée italienne la plus célèbre du monde est née très près de là, sur la table d'un bistrot de Modène. La légende veut en effet que les premières vignettes des "Sturmtruppen" aient été dessinées sur une nappe, au mois d'octobre d'une année destinée à rester dans l'histoire, en 1968. Le dessinateur de 27 ans Franco Bonvicini présenta un mois après ses soldats hagards au Salon de la bande dessinée de Lucca, où il avait gagné le concours du quotidien "Paese Sera ", qui commença ainsi à publier ses strips.
Au cours des ans, la satire antimilitariste de Bonvi débarquera dans de nombreux et différents journaux, et non seulement italiens. Beaucoup pensent que Sturmtruppen a été la première bande dessinée étrangère à être publiée en Union Soviétique et a être traduite en onze langues.

Mais pourquoi Sturmtruppen a-t-il tellement plu ? Pourquoi fait-il ainsi rire ? La langue, avant tout. Bonvi fait parler ses soldats avec un improbable italien-allemand dans lequel les mots finissent avec "- en" et où les "v" deviennent des "f" ("Que dois-che vaire ?") Voilà alors que la rhétorique hautaine des hauts commandants de la Wehrmacht est démontée en quelques secondes quand l' "officieren superioren" ou le “sottotenenten di komplementen” fait son entrée.
Un langage que l'on pourrait peut-être aujourd'hui considérer comme politiquement incorrect. Mais le but était de ridiculiser les nazis - et d'une façon générale toutes les exaspérations d'un militarisme cruel et borné -, pas l'Allemagne (Bonvi réalisa entre autres des histoires destinées au seul public allemand).

Et puis les Italiens ne sont certainement pas eux-mêmes épargnés : un des personnages les plus amusants est "le fier allien Galeazzo Musolesi" (nom déjà d'une parodie meurtrière de divers fascismes, croisement entre Galeazzo Ciano [Gian Galeazzo Ciano, comte de Cortellazzo et de Buccari est un homme politique italien, gendre de Benito Mussolini et personnalité majeure du régime fasciste ] et Benito Mussolini). [...]

frederic grolleau

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