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Giocare a scacchi con la morte, torna ‘Il settimo sigillo’ di Ingmar Bergman
In occasione dei cento anni dalla nascita del suo autore domani arriva nelle sale italiane il restauro, realizzato dallo Svenska Filminstitutet, di uno dei titoli più iconici del regista svedese.
Nato osservando i dipinti nelle chiese e ascoltano i Carmina Burana
di CHIARA UGOLINI
04 novembre 2018
Su una spiaggia danese un cavaliere, di ritorno dalle Crociate insieme al suo scudiero, incontra un essere di nero vestito, è la Morte che vuole portarlo con sé. Il cavaliere ha il sangue freddo di sfidarla a una partita a scacchi, se riuscirà a batterla avrà salva la vita. In occasione del centenario della nascita di Ingmar Bergman e a cinquant’anni dall’uscita nelle sale italiane Il settimo sigillo ritorna al cinema nella versione restaurata dallo Svenska Filminstitutet grazie all’impegno della Cineteca di Bologna per portare i grandi classici del passato sul grande schermo per cui furono concepiti.“Quando l’angello aprì il settimo sigillo, nel cielo si fece un silenzio di circa mezz’ora e vidi i sette angeli che stavano dinnanzi a Dio e furono loro date sette trombe” si legge nell’Apocalisse.
Aveva 39 anni il regista svedese quando concepì uno dei titoli più iconici della sua ricca filmografia, ma quest’opera ha una genesi lunga che affonda le radici fin nella sua infanzia.
“Da bambino mi capitava talvolta di seguire mio padre nei suoi spostamenti quando doveva officiare messa nelle piccole chiese di campagna dei dintorni di Stoccolma — raccontava lo stesso Bergman, figlio di un pastore luterano - Mentre mio padre parlava dal pulpito, e i fedeli pregavano, cantavano o ascoltavano, io concentravo la mia attenzione sul mondo segreto della chiesa, costituito da volte basse, mura spesse, profumo di eternità, luce solare che tremava sulla strana vegetazione dei dipinti medioevali e sulle figure scolpite sul soffitto e sulle mura. C’era tutto ciò che la fantasia può desiderare: angeli, santi, dragoni, profeti, demoni, bambini.
C’erano animali estremamente spaventosi: i serpenti del Paradiso, l’asino di Balaam, la balena di Jonas, l’aquila dell’apocalisse… In un bosco, la Morte era seduta e giocava a scacchicon un cavaliere…”
Quella suggestione infantile si rafforza nell’osservazione di un affresco anonimo della fine del 1300, dipinto sul muro di una chiesa di campagna nel sud dello Småland, che raffigura un cavaliere, il suo scudiero, un fabbro, una strega al rogo e altre figure della Svezia medievale.
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traduction :
Jouer aux échecs avec la mort, Le Septième Sceau d’Ingmar Bergman revient
À l’occasion du centenaire de la naissance de son auteur arrive demain dans les salles italiennes la restauration, réalisée par l'Institut suédois du film, d’un des titres les plus iconiques du le metteur en scène suédois [sorti en 1956, ndt].
Né en observant les peintures dans les églises et en écoutant les Carmina Burana [cantate scénique composée par Carl Orff en 1935–1936, les Carmina Burana sont une partie des Trionfi, une trilogie musicale incluant les cantatesCatulli Carmina et Trionfo di Afrodite. Le mouvement le plus célèbre est le chœur initial O Fortuna, repris ensuite de manière écourtée à la fin de l’œuvre. ndt]
par CHIARA UGOLINI
le 04 novembre 2018
Sur une plage danoise un cavalier, de retour des Croisades avec son écuyer rencontre un être vêtu de noir : c'est la Mort qui veut l'emporter avec elle. Le cavalier a le sang-froid de la défier grâce à une partie échecs. S'il réussit à la battre, il aura la vie sauve. À l'occasion du centenaire de la naissance d'Ingmar Bergman et des cinquante ans de la sortie du film dans les salles italiennes, Le Septième Sceau revient au cinéma dans une version restaurée grâce à l'Institut suédois du film et à l'engagement de la Cinéthèque de Bologne pour porter les grands classiques du passé sur le grand écran pour lequel ils furent conçus.
On peut lire dans l’Apocalypse que “Quand l’Agneau ouvrit le septième sceau, il se fit dans le ciel un silence d’environ une demi-heure. Alors je vis les sept anges qui se tiennent devant à Dieu. Sept trompettes leur furent données.“
Le metteur en scène suédois avait 39 ans quand il conçut un des titres plus iconiques que de sa riche filmographie. Mais cette oeuvre a une longue genèse qui plonge ses racines jusque dans son enfance.
“Enfant, il m’arrivait parfois de suivre mon père dans ses déplacements quand il devait célébrer la messe dans les petites églises de campagne des alentours de Stockholm — racontait le même Bergman , fils d’un pasteur luthérien. Pendant que mon père parlait depuis la chaire, et que les fidèles priaient, chantaient ou écoutaient, je concentrais mon attention sur le monde secret de l’église, constitué de voûtes basses, de murs épais, d’un parfum d’éternité, de la lumière solaire qui tremblait sur l’étrange végétation des peintures médiévales et sur les illustrations gravées sur le plafond et sur les murailles. Il y avait là tout ce que l’imagination peut désirer : anges, saints, dragons, prophètes, démons, enfants. Il y avait des animaux effroyables à l’extrême : les serpents du Paradis, l’âne de Balaam, la baleine de Jonas, l’aigle de l’Apocalypse… Dans un bois, la Morte était assise et jouait aux échecs avec un cavalier…”
Une imagination enfantine qui se renforce par l’observation d’une fresque anonyme de la fin de 1300, peinte sur le mur d’une église de campagne dans le sud du Småland et qui représente un chevalier, son écuyer, un forgeron, une sorcière au bûcher et d’autres illustrations de la Suède médiévale.
fredric grolleau
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