Corriere della Sera
LA POLEMICA
Biancaneve e Cenerentola da vietare? Da Bell a Knightly classici «sessisti»
di Monica Ricci Sargentini
19 ottobre 2018
I grandi classici della Disney finiscono sul banco degli imputati per una rappresentazione sminuente delle donne in cui le protagoniste sono spesso orfane di madre con padre risposato a una megera (vedi Cenerentola) o attaccate da una donna gelosa (vedi Biancaneve), comunque tutte alla fine trovano il riscatto e la salvezza in un giovane aitante.
Quel bacio senza consenso
L’ultima favola nel mirino è Biancaneve con quel bacio che risveglierà la principessa avvelenata dalla strega cattiva. All’attrice Kristen Bell, che ha prestato la sua voce alla principessa Anna in Frozen, quel gesto non piace: «Trovo bizzarro che lui la baci senza prima chiedere il permesso. Non è una cosa che si può fare» ha dichiarato alla rivista Parents. Bell non arriva a proibire la visione di una favola che ha fatto sognare generazioni di bambine e bambini ma mette in guardia le sue figlie Lincoln, 5 anni, e Delta, 3 anni: «Ogni volta che chiudo il libro guardo le mie bambine e chiedo: “Non pensate che sia strano che Biancaneve non abbia chiesto alla vecchia strega perché doveva mangiare la mela? O dove l’aveva presa? Io non prenderei mai del cibo da un estraneo e voi?».
Le critiche
Non è la prima volta che la questione del consenso viene sollevata. L’anno scorso la sociologa femminista giapponese Kazue Muta aveva accusato il film della Disney, che è del 1937, «di perpetuare atti sessuali osceni su un partner inconscio». «Voi penserete che sto rovinando le nostre fantasie ma questo tipo di storie promuovono la violenza sessuale e dobbiamo esserne consapevoli». E in Gran Bretagna la scrittrice Sarah Hall, prendendo spunto dal movimento #MeToo, aveva chiesto che la Bella Addormentata non fosse più letta a scuola «perché incoraggia comportamenti sessuali non appropriati». E lo scorso aprile Amnesty International canadese aveva lanciato un video contro le molestie sessuali dal titolo: Niente consenso, niente favola in cui il principe si approfitta di Biancaneve. […]
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traduction :
La polémique
Blanche-Neige et Cendrillon à interdire? De Bell à Knightly, des classiques “sexistes”
par Monica Ricci Sargentini
19 octobre 2018
Les grands classiques de Disney finissent sur le banc des accusés pour une représentation mesquine des femmes dans laquelle les héroïnes sont souvent orphelines de mère avec un père remarié à une mégère (voyez Cendrillon), ou attaquées par une femme jalouse (voyez Blanche-Neige), toutes à la fin trouvent de toute façon le rachat et le salut grâce à un jeune homme vigoureux.
Ce baiser sans consentement
La dernière fable en vue est Blanche-Neige avec ce baiser qui réveillera la princesse empoisonnée par la méchante sorcière. Ce geste ne plaît pas à l’actrice Kristen Bell, qui a prêté sa voix à la princesse Anna dans Frozen : “Je trouve bizarre qu’il l’embrasse sans demander en premier la permission. Ce n’est pas une chose qu’on peut faire” a-t-elle déclaré au magazine “Parents”. Bell n’arrive pas interdire le visionnage d’une fable qui a fait rêver des générations de fillettes et d’enfants mais elle met en garde ses enfants Lincoln, 5 ans et Delta, 3 ans : “Chaque fois que je ferme le livre je regarde mes bambins et je leur demande : “Vous ne pensez pas qu’il soit étrange que Blanche-Neige n’ait pas demandé à la vieille sorcière pourquoi elle devait manger la pomme ? Et où elle l’avait prise? Pour ma part, je ne prendrais jamais de la nourriture d’un étranger, et vous ?”
Les critiques
Ce n’est pas la première fois que la question du consentement est soulevée. L’an dernier, la sociologue féministe japonaise Kazue Muta a accusé le film de Disney, qui date de 1937, “de perpétuer des actes sexuels obscènes sur un partenaire inconscient”. “Vous penserez que je suis en train d’abîmer nos imaginations mais ce type d’histoires promeut la violence sexuelle et nous devons en être conscients”.Et en Grande-Bretagne, l’écrivaine Sarah Hall, s’inspirant du mouvement #MeToo, a demandé que La Belle au Bois dormant ne soit plus lue à l’école “parce que l’histoire encouragerait des comportements sexuels inappropriés”. En avril dernier, l’Amnesty International canadien a ainsi lancé une vidéo contre les vexations sexuelles liées au titre : aucun consentement, aucune fable dans laquelle le prince abuse de Blanche-Neige. […]
frederic grolleau
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