Corriere della Sera / OPINIONI
PARTICELLE ELEMENTARI
La sfida su Twitter con i versi di Dante
Un ragazzo e una ragazza hanno deciso di postare ogni giorno su Twitter, a partire dal 23 settembre, la prima terzina di ciascun canto della Divina Commedia letta da Sermonti, con un hashtag #tempodiDante
di Pierluigi Battista
16 settembre 2018
Parliamo pure male dei social network, sentine di malimoti, veleni, rancori, ignoranza presuntuosa. Ma se prendi due diciannovenni, Jacopo Parodi, genovese, e Luana Di Dio, fiorentina, che sono invasi da un sacro fuoco dantesco e che sono rimasti abbacinati, colpiti, incantati dalla splendida lettura della «Divina Commedia» letta e interpretata dall’indimenticabile Vittorio Sermonti, e che hanno deciso di postare ogni giorno su Twitter, a partire dal 23 settembre, la prima terzina di ciascun canto letta da Sermonti, con un hashtag #tempodiDante, allora, magari, un esperimento così bello potrebbe far cambiare idea ai detrattori dei social.
Annuncia Jacopo Parodi che l’idea gli è venuta quest’estate a Genova, città «dilaniata da ferite e assillata da necessità che la letteratura non può lenire e soddisfare». Un’idea semplice ma ardita: «Sarà compito di ciascuno leggersi il canto “quotidiano” nell’edizione che preferisce e poi di comunicare su Twitter, sotto il segno del #tempodiDante , impressioni,idee, spunti di riflessione, cosa Dante è riuscito a dire proprio a lui in quanto irripetibile singolo».
Un’impresa abbastanza ardua. Nel tempo della brevità, della battuta fulminante, uno studio appassionato per la lunghezza e la profondità della grande opera dantesca. Due ragazzi giovanissimi, accompagnati per mano dalla lettura dantesca di Sermonti, che sfidano Twitter a colpi di terzine e canti della «Divina Commedia»: che meravigliosa inattualità. Vale la pena seguire dal 23 settembre questa scommessa difficile, prestare attenzione a un ragazzo e una ragazza che, come dicono, vogliono «contagiare il prossimo con Dante». Lei coltiva una passione «ardente, folle, scandalosa, irraccontabile» per Dante Alighieri.
Ed entrambi chiedono ad Alessandro Gassmann, molto presente su Twitter, di dar loro una mano con la lettura di qualche brano della «Divina Commedia», per rafforzare quella che chiamano un’«impresa folle». Vale la pena vedere come va a finire, aiutare questi due giovani meravigliosamente pazzi, partecipare a questo esperimento: Dante su Twitter, che accostamento apparentemente blasfemo. Oppure, che occasione irripetibile, che schiaffo al pessimismo, che smentita dei soliti detrattori dei tempi nuovi che borbottano, mugugnano e non sanno che dire su due giovani innamorati di un amore ardente per la «Divina Commedia», anno 2018.
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traduction :
Corriere della Sera / OPINIONI
Les particules élémentaires
Le défi sur Twitter avec les vers de Dante
Un garçon et une fille ont décidé de poster chaque jour sur Twitter, à partir du 23 septembre, le premier tercet de chaque chant de la Divine Comédie lu par Sermonti, avec un hashtag #tempodiDante
par Pierluigi Battista
16 septembre 2018
Nous parlons souvent mal des réseaux sociaux, source de tous les maux, émeutes, poisons, rancunes et d’ignorance présomptueuse. Mais si l’on prend deux jeunes gens de 19 ans, le génois Jacopo Parodi et la forentine Luana Di Dio, qui sont envahis par un feu dantesque sacré et qui sont restés aveuglés, frappés, enchantés par la splendide lecture de la “Divine Comédie” lue et interprétée par l’inoubliable Vittorio Sermonti, et qui ont décidé de poster chaque jour sur Twitter, à partir du 23 septembre, le premier tercet de chaque chant lu par Sermonti, avec un hashtag #tempodiDante, alors une si belle expérience pourrait peut-être faire changer d’idée les détracteurs des réseaux sociaux.
Jacopo Parodi indique que l’idée lui est venue cet été à Gênes, ville “déchiquetée par des blessures et harcelée par une nécessité que la littérature ne peut pas soulager et satisfaire.” Une idée simple mais hardie : “sera extrait de chaque lecture le chant “quotidien” dans l’édition qu’il préfère qui sera ensuite communiqué sur Twitter, sous le signe du #tempodiDante, avec les impressions, les idées, les éléments de réflexion qui en découlent, toute chose que Dante a réussi à lui dire vraiment de façon ô combien simple et unique.”
Une entreprise assez difficile : au temps de la brièveté, de la réplique cinglante , une étude passionnée pour la longueur et la profondeur de la grande oeuvre dantesque. Deux jeunes, accompagnés pas à pas de la lecture dantesque de Sermonti, et qui défient Twitter à coups de tercets et chants de la “Divine Comédie”. Quelle merveilleuse inactualité ! Cela vaudra la peine de suivre à partir du 23 septembre ce pari difficile, de prêter attention à un jeune garçon et une jeune fille qui, comme ils le disent, veulent “contaminer leurs proches avec Dante.” Ils cultivent une passion “ardente, folle, scandaleuse, indicible” pour Dante Alighieri. Tous les deux ont demandé à Alessandro Gassmann, très présent sur Twitter, de leur donner un coup de main avec la lecture de quelques passages de la “Divine Comédie”, pour renforcer ce qu’ils appellent une ” folle entreprise”.
Cela vaudra la peine de voir comment, aidé de ces deux jeunes gens merveilleusement fous, va tourner sa participation à cette expérience : Dante sur Twitter, un assemblage apparemment blasphématoire. Ou plutôt, quelle occasion unique, quelle gifle au pessimisme pour démentir les détracteurs habituels des nouveaux temps qui marmonnent, se plaignent et ne ne savent que dire à deux jeunes gens épris d’un amour ardent pour la “Divine Comédie”, à l’an 2018.
frederic grolleau
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