Corriere della Sera - La lettura
IL FILM VINCITORE DI DUEOSCAR NEL 1968
«Indovina chi viene a cena ?»
La favola (ribelle) di Hollywood
Colazione, pranzo e cena. Su «la Lettura» #338, in edicola da domenica 20 a sabato 26 maggio, l’omaggio a tre classici che sono anche specchi delle loro epoche : «Colazione da Tiffany», «Il pranzo di Babette» e «Indovina chi viene a cena ?»
Ognuno di loro celebra quest’anno un anniversario. Nel supplemento li raccontano STEFANO BUCCI, SERGIO ROMANO e MARCO VENTURA. In questo percorso per immagini la storia del film con Sidney Poitier
21 maggio 2018
Una scena del film con Sidney Poitier e Katharine Houghton
Tre anniversari classici
Un invito… a fare colazione, pranzo e cena con tre classici diventati di culto, che festeggiano quest’anno i loro anniversari.
di IDA BOZZI
Si comincia con il racconto di Truman Capote Colazione da Tiffany, che uscì nel 1958, sessant’anni fa, ispirando il film omonimo di Blake Edwards del 1961. Segue Il pranzo di Babette, tratto dal racconto di Karen Blixen, divenuto film per la regia di Gabriel Axel e vincitore dell’Oscar per il Miglior film straniero trent’anni fa, nel 1988. E per concludere, Indovina chi viene a cena? di Stanley Kramer, che cinquant’anni fa, nel 1968, ottenne due Oscar per la Sceneggiatura originale e per l’interpretazione della protagonista,
Katharine Hepburn. Quest’ultima pellicola fece epoca in anni di conflitti razziali e drammatiche trasformazioni sociali.
Le questioni razziali in un film
Indovina chi viene a cena? ben inquadra il contesto storico in cui apparve il film, una pellicola che raccontava e rispecchiava, pur con toni hollywoodiani, le questioni razziali aperte negli Stati Uniti di quegli anni. Erano i tempi in cui alla Corte Suprema entrava per la prima volta, nel 1967, un giudice nero, Thurgood Marshall, che aveva difeso la desegregazione nelle scuole pubbliche.
Ma erano anche gli anni in cui i conflitti razziali raggiungevano il culmine con l’assassinio del leader non violento Martin Luther King, il 4 aprile 1968.
Mettere in scena una coppia mista, anche se appartenente alla borghesia medio-alta, doveva fare epoca: e infatti la storia della famiglia Drayton fece vincere allo sceneggiatore William Rose (e alla star Katharine Hepburn) l’Oscar nel 1968. (sopra: una scena del film)
Un futuro difficile per i matrimoni misti
Nel film, la giovane Joey Drayton (interpretata da Katharine Houghton), figlia di una famiglia liberal della West Coast, annuncia il proprio fidanzamento agli illuminati genitori, i signori Drayton : il fidanzato è un affermato medico afroamericano, John Prentice (interpretato da Sidney Poitier).
I genitori liberal si trovano a confrontare le proprie idee aperte con la realtà problematica del matrimonio misto: non perché i Drayton siano razzisti (almeno, non consciamente) ma perché temono per la felicità dei due futuri sposi. Infatti, sebbene fossero da poco entrati in vigore negli Stati Uniti sia il Civil Rights Act (1964) sia il Voting Rights Act (1965), che ristabilivano molti dei diritti fino a quel momento negati ai neri, all’epoca in cui fu girato il film, in molti Stati le unioni «interrazziali» erano ancora vietate: la sentenza che avrebbe cambiato le cose sarebbe giunta proprio nel 1967. (Sopra: Hepburn e Tracy in una scena del film) […]
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traduction :
LE FILM QUI REMPORTE DEUX OSCAR EN 1968
“Devine qui vient dîner“
La fable, rebelle, d’Hollywood
Anniversaire de trois classiques
Petit-déjeuner, déjeuner et dîner. Dans “La Lecture” #338, en kiosque depuis le dimanche 20 jusqu’au samedi 26 mai, l’hommage à trois classiques qui sont aussi le miroir de leur époque : “Petit-déjeuner chez Tiffany”, “Le déjeuner de Babette” et “Devine qui vient dîner”. Chacun d’eux célèbre cette année un anniversaire. Dans le supplément, STEFANO BUCCI, SERGIO ROMANO et MARCOVENTURA les racontent. Parcours en images de l’histoire du film avec Sidney Poitier.
Commencez-les avec le récit de Truman Capote “Petit déjeuner par Tiffany”, qui sortit en 1958, il y a soixante ans, en inspirant le film homonyme de Blake Edwards en 1961. Suit “Le déjeuner de Babette”, tiré du récit de Karen Blixen, devenu film grâce au réalisateur Gabriel Axel et gagnant de l’Oscar du film étranger il y a trente ans, en 1988. Et pour conclure, “Devine qui vient dîner ?” de Stanley Kramer qui, il y a cinquante ans, en 1968, obtint deux Oscar pour le Scénario original et pour l’interprétation de l’héroïne, Katharine Hepburn.
Ce dernièr film fit date en ces années de conflits raciaux et de dramatiques transformations sociales.
Une invitation… au petit-déjeuner, au déjeuner et au dîner avec trois classiques devenu cultes, qui fêtent cette année leurs anniversaires.
par IDA BOZZI
le 21 mai 2018
Une sène du film avec Sidney Poitier et Katharine Houghton
Le racisme dans un film
“Devine qui vient dîner” cadre bien le contexte historique dans lequel le film apparut, une oeuvre qui racontait et reflétait, avec des tonalités fort hollywoodiennes, les problèmes raciaux soulevés aux Etat-Unis ces années-là. C’était les temps où un juge noir, Thurgood Marshall, qui avait défendu la déségrégation dans les écoles publiques, entrait pour la première fois, en 1967, à la Cour Suprême. Mais c’était aussi les années dans lesquelles les conflits raciaux atteignaient leur comble avec le meurtre du leader non violent Martin Luther King le 4 avril 1968.
Mettre en scène un couple mixte, même s’il appartenait à la haute-moyenne bourgeoisie, devait faire date : et en effet l’histoire de la famille Drayton fit gagner au scénariste William Roses (et à la star Katharine Hepburn) l’Oscar en 1968. (ci-dessus : une scène du film).
Un futur difficile pour les mariages mixtes
Dans le film, la jeune Joey Drayton (interprété par Katharine Houghton), fille d’une famille libérale de la Côte Ouest annonce ses propres fiançailles à ses parents “éclairés”, les Drayton : le fiancé est un médecin afro-américain confirmé affirmé, John Prentice (interprété par Sidney Poitier). Les parents libéraux se voient alors amenés à confronter leurs propres idées ouvertes à la réalité problématique du mariage mixte : non pas parce que les Drayton sont racistes (du moins, pas consciemment), mais parce qu’ils craignent pour le bonheur des deux futurs époux.
En effet, quoiqu’ils fussent de peu entrés en vigueur aux États-Unis, le Civil Rights Act, en 1964, et le Voting Rights Act ( en 1965), rétablissaient beaucoup de droits jusqu’alors refusés aux Noirs. A l’époque où le film fut tourné, dans beaucoup d’États les unions “interraciales” étaient encore interdites : la sentence qui avait vraiment changé les choses était arrivée en 1967. (ci-dessus : Hepburn et Tracy dans une scène du film) […]
frederic grolleau
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