partie 2
III. Espoir et désir:
Le travail des coureurs est de cartographier le labyrinthe afin d’en trouver une sortie, ou un indice de plus leur permettant de garder espoir de s’en sortir un jour.
Voici « Le labyrinthe, plan terminé », malheureusement Minho et Alby ont déjà fini ce travail mais n’ont rien dit aux autres justement pour ne pas éteindre la flamme d’espoir qu’il leur reste après déjà trois ans d’enfermement.
Le désir de voir la fin de ce dernier est en conséquence omniprésent. Ils recherchent leur liberté qu’ils pensent, ou plutôt imaginent, être source de satisfaction, ils entretiennent avec elle une relation au manque puisqu’ils en sont privés.
Seulement, les blocards ne sont pas les seuls à entretenir cet espoir, WCKD leur ouvrent les portes du labyrinthe tous les jours et les empêchent de se faire tuer la nuit en les fermant; ils leurs envoient des provisions, deux antidotes aux piqures de griffeurs à l’arrivée de Térésa. Ces intentions tendent à montrer que l’organisation ne veut pas leur mort, cette dernière veut peut-être même les voir trouver la sortie. Les blocards sont donc utilisés comme des objets d’étude: des expériences réalisées sur des vers, des rats, des singes, ou des étudiants, dans des labyrinthes à leur échelle, ont permis de mettre en évidence différents micro-événements comme marcher droit devant soi, tourner à gauche, tourner à droite, décision aller à droite ou à gauche, retourner sur ses pas de son propre mouvement, le retour en un point déjà parcouru, etc., auxquelles sont attachées différentes réactions. Par exemple, dans le fait de retourner sur ses pas au bout d'un cul-de-sac, « l'être doit reconsidérer sa décision, rencontrer un micro-échec et le prendre en compte dans le bilan de son expérience ».
« Tous les hommes désirent être heureux, y compris ceux qui iront jusqu’à se pendre » : les blocards désirant retrouver leur liberté se sont aventurés dans le labyrinthe en connaissant le danger qu’impliquait cet acte, certains en sont morts avant de pouvoir atteindre leur but et ils connaissaient ce risque. C’est à la suite des micro-échecs rencontrés auparavant qu’ils ont fait des micro-découvertes qui, mises bout à bout leurs ont permis de transformer leur désir en plaisir et ainsi d’être satisfaits et enfin libres. C’est à leur détermination et à leur unicité qu’ils doivent leur victoire : le groupe est leur force puisqu’ils sont tous dans, je cite, « la même galère ».
Ce désir peut néanmoins être freiné par des doutes, des incertitudes liées à leur situation particulière (extrait : 1h03min5sc – 1h5min10sc). Comme Thomas essaie de le montrer à Chuck, il faut toutefois garder espoir, car sans espoir tout est fini, sans ça on ne tient plus. Malheureusement trop d’espoir est également nocif, il faut veiller à ne pas tomber dans un refus de la réalité, comme par exemple Newt se convainquant d’Alby et Minho ne seront pas coincés dans le labyrinthe au début du film, ou Chuck refusant d’assister au bannissement de Ben, un blocard ayant été mortellement infecté, comme si cet événement n’avait jamais eu lieu.
Conclusion:
En conclusion, avec le choix d’un labyrinthe qui n’est pas anodin, l’auteur nous propose un personnage doté d’un courage et d’une curiosité plus forte que les autres, un personnage avec de vraies capacités de meneur. Thomas s’inscrit ainsi dans la devise des Lumière « Sapere Aude », signifiant « ai le courage de te servir de ton propre entendement ».
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