La Stampa societa'
L’arte dietro i Big Data. A Torino la prima galleria per information designer
Si chiama Wild Mazzini: esporrà e venderà le opere di chi sa rappresentare i numeri
Oddity Viz di Valentina D’Efilippo
RAPHAËL ZANOTTI
TORINO
Pubblicato il 19/04/2018
Nessuno ci aveva ancora pensato. E dire che gli elementi perché nascesse qualcosa del genere c’erano tutti. Da tempo i migliori information designer sono considerati artisti: le loro opere sono ammirate, conservate nei musei, esposte in mostre. Ma quello che hanno creato Federica Biasio, Davide Fuschi e Clemente Adami è un unicum: la prima galleria d’arte al mondo dedicata alla rappresentazione dei dati. Aprirà domani a Torino, in via Mazzini 33. Ex magazzino artigiano, diventato lavanderia, tornato bottega per bici di lusso e ora galleria, lo spazio, Wild Mazzini, 25 metri quadri, promette di stupire.
Esiste una poetica dell’algoritmo? Oppure sono questi creativi a «scaldare» i numeri con il loro estro? Mettetevi comodi, perché il viaggio si preannuncia interessante. L’arte da sempre non comunica solo emozioni, ma proporzioni, informazioni. Il quadro di una battaglia tra eserciti nel ’500 non è solo virtuosismo estetico, ma un agglomerato di dati. Il numero dei cavalli, la loro posizione sul terreno, la città rappresentata sullo sfondo sono un messaggio preciso che l’artista vuole trasmetterci. E quel cavaliere fiero, coraggiosamente in prima fila e con il volto illuminato dalla luce? È il committente, ovvio. Abbiamo imparato a leggere quadri come questo. Ma cosa succederebbe se vi dicessero che ogni linea, ogni sfumatura di colore, ogni punto è un’informazione precisa, con un valore numerico, che riguarda l’analisi di un particolare fenomeno? È ancora arte? Qual è il rapporto tra dati sottostanti e loro rappresentazione? Questo rapporto limita l’artista?
Non si direbbe guardando Valentina D’Efilippo, la prima artista le cui opere verranno esposte a Wild Mazzini. D’Efilippo è un’information designer eccezionale. Italiana d’origine e londinese d’adozione, la sua infografica «Poppy Field», che visualizza le guerre dell’ultimo secolo, fa parte della collezione permanente del Weltmuseum a Vienna.
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traduction :
L’art derrière les Big Data. À Turin la première galerie pour le design de l’information
Cela s’appelle Wild Mazzini: on y exposera et vendra les oeuvres de ceux qui savent représenter les data
photo : Oddity Viz par Valentina D’Efilippo
RAPHAËL ZANOTTI
Turin
Publié 19/04/2018
Personne n’y avait encore pensé. Il y avait pourtant tous les éléments réunis puisque quelque chose de tel a pu naître. Depuis longtemps, les meilleures designers de l’informations designer sont considérés comme des artistes : leurs oeuvres sont admirées, conservées dans les musées, montrées dans les expositions ; mais ce qui ont créé Federica Biasio, Davide Fuschi et Clément Adami est unique. La première galerie d’art au monde dédiée à la représentation des données. Elle ouvrira demain à Turin, au 33 de la rue Mazzini.
Ancien magasin artisanal devenu teinturerie, redevenu boutique pour vélos de luxe et maintenant galerie, le lieu, Wild Mazzini, avec ses 25 m de tableaux, promet d’étonner.
Existe-t-il une poésie de l’algorithme ? Ou ne sont-ce pas plutôt ces créateurs qui mettent en ébullition les numéros avec leur inspiration ? Mettez-vous à l’aise parce que le voyage s’annonce intéressant.
Depuis toujours, l’art ne communique pas seulement des émotions mais aussi des proportions et des informations. Le tableau d’une bataille entre armées en 500 n’est pas seulement une virtuosité esthétique mais également une agglomération de données. Le nombre de chevaux, leur position sur le terrain, la ville représentée sur le fond est un message précis que l’artiste veut nous transmettre. Et ce fier cavalier, courageusement en première ligne et avec le visage éclairé par la lumière ?
Mais qu’est-ce qui arriverait si on vous disait que chaque ligne, chaque nuance de couleur, chaque point est une information précise, avec une valeur numérique, qui concerne l’analyse d’un phénomène spécial ? Est-ce encore de l’art ?
Quel est donc le rapport entre ces données sous-jacentes et leur représentation? Et ce rapport limite-t-il ou pas l’artiste ?
Il est difficile de se prononcer en regardant les productions de Valentina D’Efilippo, le premier artiste dont les oeuvres seront exposées au Wild Mazzini. D’Efilippo est un exceptionnel designer de l’information. Italienne d’origine et londonienne d’adoption, son infographie [la création d’images numériques assistée par ordinateur, activité liée aux arts graphiques, ndt] “Poppy Field”, qui met en scène les guerres du dernier siècle, fait partie de la collection permanente du Weltmuseum à Vienne.
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frederic grolleau
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