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L’arte di “ricreare il mondo”: sette strade per il poeta del terzo millennio
Qual è il futuro della poesia? Come si “sente” la poesia oggi, nel suo stato di salute? Ecco alcuni spunti per gli autori di domani.
di Daniele Ciavolino
20 Marzo 2018
" Ogni testo è una macchina pigra che chiede al lettore di fare parte del proprio lavoro.Guai se un testo dicesse tutto quello che il suo destinatario dovrebbe capire: non finirebbe più", così Umberto Eco, nelle sue Sei passeggiate nei boschi narrativi del 1994, edito da Bompiani. Ciò vuol significare che l’immediatezza è una categoria più utile alla ricerca storiografica che a perseguire una sincera ragione poetica; infatti, il mito contemporaneo della condivisione crea, spesso, false aspettative nel mondo dell’arte, rispetto alla reale qualità delle produzioni.
Dunque, come si “sente” la poesia oggi, nel suo stato di salute? Ecco, perciò, alcuni spunti per il poeta del nuovo millennio.
1) Ricorda di osare, di esporre con coraggio le tue idee e di difendere le tue scelte consapevoli
Il poeta si meraviglia, si adira, si slancia nell’ignoto, prova l’estasi della gioia; eppure, non resta sospeso a guardare il mondo dall’alto.
I suoi versi, quando sono coraggiosi, assumono un grande potere; bisogna far stridere l’acciaio, combinare mille sensazioni tra loro, trovare il punto di rottura e precorrere i tempi, anche
se il pubblico non sembra pronto per il cambiamento. Era una vita fa, quando Jules Verne immaginava il viaggio dalla Terra alla Luna o quando Epicuro liberò l’umanità dalla paura della morte ;
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2) Ricorda, il poeta ricrea il mondo
Se la nuova visione è migliore o peggiore, ciò dipende solo dalle situazioni contingenti; se il nuovo mondo rispetta le leggi, oppure se parla la stessa lingua di quello reale, non ha alcuna importanza.
Se il poeta fosse soltanto un fotografo potrebbe anche fare a meno di arrovellarsi le meningi; infatti, tale compito sa svolgerlo benissimo una macchina o un automa.
Solamente strappando via quel sottile diaframma che separa la selva interiore dalla realtà, si potrà davvero pronunciare la parola “io”.
Il poeta è nient’altro che una lumaca la quale, abbandonato il proprio guscio, percorre miglia e miglia per trovarne, pur sempre, uno nuovo;
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traduction :
L'art de "récréer le monde": sept étapes pour le poète du troisième millénaire
Quel est l'avenir de la poésie? Quel est donc l' état de santé aujourd'hui de la poésie ? Voilà quelques points pour les auteurs de demain.
[photo Bukowski au travail, ndt]
par Daniele Ciavolino
20 Mars 2018
" Chaque texte est une machine paresseuse qui demande au lecteur de faire partie de son propre travail. Quel ennui si un texte disait tout à celui-là qui devrait le comprendre : il ne finirait plus", sur le modèle d'Umberto Eco et ses Six promenades dans les bois du Roman et d'ailleurs de 1994, paru chez Bompiani.
Ceci signifie que la spontanéité est une catégorie plus utile à la recherche historiographique qu'à l'atteinte d'une raison poétique sincère. En effet, le mythe contemporain du partage crée, souvent, de fausses expectatives dans le monde de l'art, quant à la qualité réelle des productions.
Donc, quel est l' état de santé aujourd'hui de la poésie ?
1) Rappelle-toi d'oser, d'exposer avec courage tes idées et de défendre tes choix conscients
Le poète s'émerveille, il se fâche, il se lance dans l'inconnu, prouve l'extase de la joie ; pourtant, il ne reste pas suspendu à regarder le monde de haut.
Ses vers, quand ils sont courageux, assurent un grand pouvoir ; il faut faire grincer l'acier, combiner mille sensations entre elles, trouver le point de rupture et devancer les temps, même si le public ne semble pas prêt pour le changement.
C'était il y a des siècles, quand Jules Verne imaginait le voyage de la Terre à la Lune ou quand Épicure libéra l'humanité de la peur de la mort ;
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2) Rappelle-toi, le poète récrée le monde
Si la nouvelle vision est meilleure ou pire, ceci dépend seulement des situations contingentes ; si le nouveau monde respecte les lois, ou s'il parle la même langue du réel, cela ne compte pas.
Même si le poète était seulement un photographe, il ne pourrait pas moins faire que de se tourmenter les méninges. En effet, une machnine ou un automate sait très bien accomplir une telle tâche.
Seulement en arrachant ce diaphragme mince qui sépare la forêt intérieure de la réalité, on peut prononcer vraiment le mot "je". Le poète est rien d'autre qu'une limace qui abandonne sa propre coque, et parcourt des milles et des milles pour en trouver, pour toujours, une nouvelle.
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frederic grolleau
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