Pink Floyd, le visioni della generazione che reinterpretava il mondo
Da oggi in edicola con ‘Repubblica’ tutti i dischi della band che ha trascinato la musica in una nuova dimensione e raccontato una delle più grandi avventure culturali dei tempi moderni dagli anni Sessanta a oggi
Pubblicato il 12 settembre 2017
di GINO CASTALDO
Più passa il tempo più la storia dei Pink Floyd cresce di statura, va oltre i confini di una sequenza di dischi, per quanto belli e importanti possano essere, supera di slancio le orbite consuete, sembra diventare un monumento imperituro alla più grande utopia coltivata dalla musica popolare del secolo scorso : reinterpretare il mondo, se possibile cambiarlo, o quanto meno contribuire a renderlo più bello, più accettabile, più degno di essere vissuto. Forse questa idea non ce l’avevano così chiara quando hanno iniziato, cinquant’anni fa, con quelle prime saettanti visioni impresse dalla geniale follia di Syd Barrett, ma non è escluso che, in fondo ai suoi velenosi trip psichedelici, il giovane artista possa aver intravisto qualcosa del genere.
E poi i tempi erano quelli, infuocati, avventurosi, ci si sentiva supportati da un’intera generazione che correva veloce intorno al cambiamento. A cos’altro pensava Barrett quando inventò il titolo del primo atto : The piper at the gates of dawn ? Quei cancelli dell’alba sembravano una finestra da aprire su un mondo del tutto nuovo.
Nel 1967 non era difficile imbattersi in ragazzi dall’aria trasognata che vedevano la realtà in controluce, con altri occhi. I Pink Floyd ebbero il merito di fornire a questa generazione di giovani esploratori,
un’adeguata colonna sonora, scandita da dischi memorabili, colonne sonore sottili e devianti come More, album sempre più ambiziosi, sempre più tormentati dal ricordo del genio di Syd Barrett che avevano abbandonato poco dopo l’uscita di quel primo disco, finché arrivarono a superare ogni barriera e ogni limite stilistico realizzando Atom earth mother, Meddle, opere, visioni complesse, lunghe suite che allargavano i confini di quello che fino a quel momento erano stati i limiti della musica popolare. (…)
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traduction :
Repubblica — Musique
Pink Floyd, les visions de la génération qui réinterprétait le monde
Aujourd’hui en kiosque avec la République tous les disques du groupe qui a expulsé la musique dans une nouvelle dimension et qui a raconté une des plus grandes aventures culturelles des temps modernes depuis les ans soixante jusqu’à ce jour
Publié le 12 septembre 2017
par GINO CASTALDO
Plus le temps passe et plus l’histoire des Pink Floyd gagne en force, elle va au-delà des frontières d’une série de disques, aussi beaux et importants puissent-ils être, elle dépasse dans son élan les orbites coutumières, elle semble devenir un monument impérissable à la plus grande utopie cultivée par la musique populaire du siècle dernier : réinterpréter le monde, si possible le changer ou à tout le moins contribuer à le rendre plus beau, plus acceptable, plus digne d’être vécu. Peut-être qu’ils n’avaient pas cette idée aussi claire quand ils ont commencé, il y a cinquante ans, avec ces premières visions éblouissantes gravées par la folie géniale de Syd Barrett, mais il n’est pas exclu que, au bout de ses trip psychédéliques venimeux, le jeune artiste puisse avoir aperçu quelque chose de ce genre.
Et puis ces temps étaient ceux, incandescents, aventureux, où il se sentait soutenu par une génération entière qui se précipitait vers le changement. À quoi d’autre pensait Barrett quand il inventa le titre de l’acte premier : The Piper At The Gates Of Dawn [« Le joueur de flûte aux portes de l’aube » ou « Le chant aux portes de l’aube » ndt ] ?
Ces grilles de l’aube semblaient une fenêtres à ouvrir sur un tout nouveau monde. En 1967 il n’était pas difficile de rencontrer des garçons à l’air rêveur qui voyaient la réalité en contre-jour, avec d’autres yeux. Les Pink Floyd eurent le mérite de fournir à cette génération de boy-scouts une mélodie proportionnée, scandée par des disques mémorables, des mélodies fines et déviantes comme More [“Davantage”, ndt], album de plus en plus ambitieux et tourmenté de plus en plus par le souvenir du génie de Syd Barrett, qu’ils avaient abandonné peu après la sortie de ce premier disque, tant ils arrivèrent à dépasser chaque barrière et chaque limite stylistique, notamment en réalisant Atom earth mother,Meddle, oeuvres et visions complexes, longues suites qui élargissaient les frontières de ce qui avait été jusque là les limites de la musique populaire. (…)
frederic grolleau
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